Prêts immobiliers : 1,52 % de taux d’intérêt moyen en juin 2022
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1,52 % de taux d’intérêt, en moyenne, en juin 2022 (1,05 % en juin 2021, 1,27 % en juin 2020) ; 1,41 % pour l’accession seule dans le neuf ou l’ancien au 2e trimestre 2022. Tels sont les taux moyens des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) en juin 2022 à destination des particuliers, selon l’observatoire du Crédit du Logement/CSA.
« Après une hausse de 4 points de base (pdb) en janvier et février 2022, la progression est nettement plus rapide depuis : +42 pdb sur les quatre derniers mois. La hausse des taux répond aux tensions renforcées sur l’ensemble des marchés financiers depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine », indique l’observatoire.
L’augmentation constatée depuis décembre 2021 « reste bien en dessous de celle de l’inflation (+184 pdb) ou de l’OAT à 10 ans (+201 pdb) ». Depuis décembre 2021, « les taux des prêts ont tous augmenté d’au moins 46 pdb, quelle que soit leur durée à l’octroi. Toutes les catégories d’emprunteurs ont été concernées, même si l’augmentation a été un peu moins rapide pour les emprunteurs les plus modestes ».
Taux d’intérêt réel sur les crédits largement négatif
« En juin, seuls 4 % des emprunteurs supportent un taux compris entre 2 % et 2,25 % pour une inflation mesurée en niveau annuel glissant à 3,91 %. Cette proportion était de 3 % en mai. La totalité des emprunteurs bénéficient donc de crédits à des taux très largement inférieurs à l’inflation, ce qui ne s’était jamais constaté depuis la fin des années 50. Le taux d’intérêt réel sur les crédits immobiliers est largement négatif, à un niveau sans précédent depuis 1949 ».
Selon l’observatoire du Crédit Logement/CSA, le taux d’intérêt moyen des prêts immobiliers a été de 1,40 % au 2e trimestre 2022. Dans sa « météo des taux » de juin 2022, Cafpi identifie des taux moyens de prêts immobiliers à 1,48 % sur 15 ans, 1,58 % sur 20 ans et 1,75 % sur 25 ans.
Une « dégradation du marché » des crédits immobiliers
« Dans le contexte d’une stricte application des recommandations du HCSF et d’une détérioration du pouvoir d’achat, le nombre de prêts accordés s’est affaibli dès le début de 2022. Puis le déclenchement de la guerre en Ukraine a amplifié les pressions inflationnistes et leur impact sur les taux des crédits, alors que le moral des ménages fléchissait nettement. Ce choc supplémentaire sur la demande de crédits a transformé le ralentissement du début d’année en dégradation du marché », selon l’observatoire.
Le nombre de prêts accordés est en baisse de 9 % au 2e trimestre 2022 par rapport au 2e trimestre 2021 et de 7,3 % au 1e semestre 2022 par rapport au 1e semestre 2021.