Crédits immobiliers : des taux d’intérêt exceptionnellement favorables
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Les taux d’intérêts sur le marché du crédit immobilier restent exceptionnellement favorables pour les porteurs de projets immobiliers, révèle, le 6 décembre 2021, l’observatoire du Crédit Logement/CSA. Voici les derniers chiffres.
- 1,06 % de taux d’intérêt, en moyenne, en novembre 2021 (1,19 % en novembre 2020, 1,13 % en novembre 2019) ;
- 1,11 % pour l’accession seule dans le neuf en novembre 2021 (1,24 % en novembre 2020) ;
- 1,08 % pour l’accession seule dans l’ancien en novembre 2021 (1,19 % en novembre 2020).
Tels sont les taux moyens des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) pour le mois de novembre 2021 à destination des particuliers, selon l’observatoire du Crédit Logement/CSA.
« Le taux moyen des nouveaux crédits se maintient à son plus bas niveau pour le 8e mois consécutif », selon l’observatoire. Les « établissements bancaires maintiennent les taux d’intérêt à des niveaux exceptionnellement favorables, afin de limiter les conséquences du durcissement des conditions d’octroi imposé par les autorités de contrôle des banques sur la demande de crédits des particuliers. »
Préserver l’accès aux primo-accédants
Et d’ajouter : « Elles cherchent à préserver l’accès au crédit des primo-accédants et primo-investisseurs. Depuis 1 an, les taux des prêts ont baissé quelle que soit leur durée à l’octroi, avec un recul plus marqué sur les prêts les plus longs. Mais le renforcement de la part des durées les plus longues neutralise toujours une partie de l’impact de ces baisses sur le taux moyen ».
Quelle durée moyenne des prêts ?
La durée moyenne des prêts est, en novembre 2021, de 240 mois (233 mois en octobre 2021), dont 257 mois pour l’accession dans le neuf et 254 mois pour l’accession dans l’ancien. « La durée moyenne des prêts n’a jamais été aussi élevée par le passé. Dans le cas des prêts bancaires à l’accession, 61 % des nouveaux prêts bancaires ont une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans », indique l’observatoire.
« Cette tranche de durées conforte son poids dans le marché à un niveau jamais constaté ». La part des prêts les plus courts (15 ans et moins) représente 14,6 % du total de la production, « pourcentage le plus bas » que l’observatoire enregistre.
Par rapport au trimestre précédent, le montant de la production de crédits est en baisse de 3,5 % et le nombre de prêts de -3,8 %. En année glissante, le montant de production de crédits est en hausse de 4,8 % et le nombre de prêts de +4,9 %.
Décision du HCSF sur les conditions d’octroi
• Le taux d’effort des emprunteurs de crédit immobilier n’excède pas 35 % ;
• la maturité du crédit n’excède pas 25 ans.
Ce sont les deux axes de la décision relative aux conditions d’octroi des crédits immobiliers du Haut conseil de stabilité financière datée du 29 septembre 2021. La décision entrera en vigueur le 1er janvier 2022.
Certains cas, induisant une entrée en jouissance du bien décalée par rapport à l’octroi du crédit, peuvent faire l’objet d’un différé d’amortissement d’une durée analogue à celle de ce décalage et toléré dans la limite d’une maturité maximale de 27 ans et d’une période d’amortissement ne pouvant excéder 25 ans. Les cas sont : les VEFA , les contrats de construction d’une maison individuelle et les acquisitions dans l’ancien donnant lieu à un programme de travaux dont le montant représente au moins 25 % du coût total de l’opération.
Les établissements de crédit et les sociétés de financement peuvent déroger à ces critères « pour une marge de flexibilité pouvant aller jusqu’à 20 % de la production de nouveaux crédits immobiliers de chaque trimestre civil ». « Au moins 80 % de la flexibilité maximale sera réservée aux acquéreurs de leur résidence principale avec au moins 30 % de la flexibilité maximale réservée aux primo-accédants. Les 20 % restants de flexibilité maximale, soit 4 % de la production trimestrielle, sont libres d’utilisation », selon la décision.
La décision du HSCF était auparavant présentée sous forme de recommandation. En décembre 2020, le Haut conseil a décidé de traduire, lors de l’été 2021, sa recommandation en « norme juridiquement contraignante », indiquait le HCSF en juin 2021.