Immobilier et digital : cinq chiffres sont à retenir !

1 - La domination des sites entre particuliers

75 % des internautes immobiliers utilisent les sites d’annonces de particuliers (Leboncoin, PAP) pour rechercher un logement. « Preuve que la logique d’échapper aux frais d’agences perdure », commente Audrey Fauconnier, chef de projet chez CCM Benchmark Institut. Les portails d’annonces des professionnels n’arrivent qu’en 2^e position des sites les plus consultés, avec 68 % des voix. A noter que les sites des agences ne sont pas loin derrière : ils sont plébiscités par 64 % des internautes. C’est dans le cadre de la location que les écarts sont les plus significatifs : 76 % des sondés se tournent vers les sites entre particuliers là où 65 % privilégient les portails de professionnels.

2 - Le succès des applications mobiles

39 % des 34 millions de mobinautes utilisent des applications mobiles sur leur smartphone ou tablette durant leurs recherches immobilières. Un pourcentage élevé « qui s’explique par les situations de mobilité des futurs acquéreurs et du caractère urgent que prend parfois la recherche immobilière, notamment dans les zones tendues », décrypte-t-elle. Sans surprise, les plus jeunes plébiscitent les applications sur smartphones (56 % des utilisateurs ont moins de 35 ans) tandis que les seniors se reconnaissent davantage dans celles pour tablettes (32 % l’utilisent en priorité). Autant d’informations que les acteurs du web peuvent prendre en compte pour adapter les outils aux bonnes cibles. 

3 - Les internautes satisfaits des portails d’annonces

« 77 % des internautes sont satisfaits de leur expérience sur les portails d’annonces de professionnels », commente Audrey Fauconnier. La facilité à naviguer sur le site, la visibilité des moyens de contacts des agences, la pertinence des critères de recherche pour filtrer les annonces occupent le podium des éléments donnant le plus de satisfaction. Du côté des points d’amélioration, les utilisateurs citent notamment les informations sur la localisation et l’environnement des biens (commerces, services, transports à proximité…), souvent insuffisantes, les alertes par mail et le nombre ainsi que la qualité des photos, qui génèrent du mécontentement pour 43 % des sondés.

4 - Les agences adeptes des réseaux sociaux

31 % des internautes sont abonnés à des comptes d’agences, de portails ou de promoteurs immobiliers sur les réseaux sociaux. « Facebook et YouTube sont les réseaux sociaux les plus plébiscités : ils sont respectivement suivis par 86 % et 32 % des abonnés. Tous deux se prêtent bien au partage d’informations complexes sur la situation du marché, les aides et les dispositifs financiers, les actualités juridiques… », indique-t-elle. Google+ capte, quant à lui, près d’un abonné sur quatre. A noter que même si les internautes accordent une place importante aux photographies des biens, les réseaux sociaux Instagram et Pinterest sont sous-exploités par les professionnels de l’immobilier.

5 - L’essor des outils d’estimation en ligne

23 % des internautes vendeurs ont déjà estimé le prix de leur bien via les outils en ligne. Un pourcentage relativement élevé au regard de la jeunesse de ces outils sur le marché immobilier. Sans surprise, ces outils sont particulièrement populaires chez les jeunes : 74 % connaissent leur existence, contre 63 % des autres classes d’âges. Pour Audrey Fauconnier, un frein empêche toutefois l’explosion de ces outils. « Pour avoir l’estimation de prix, les internautes doivent souvent remplir un questionnaire. Or, ils sont méfiants à l’idée de partager des informations confidentielles comme leur niveau de revenus puisqu’ils ne savent pas comment elles seront utilisées », conclut-elle. 

Aurélie Tachot