Les prix de l’immobilier poursuivent leur hausse
Par Christian Capitaine | Le | Services pour évaluer
Après avoir analysé l’offre publiée sur les quinze principaux portails d’annonces immobilières, le Baromètre Immobilier Guy Hoquet - 1er trimestre 2023 révèle la poursuite de la hausse des prix de l’immobilier à l’échelle nationale, dopée notamment par le segment des maisons individuelles.
Alors qu’apparaissent, selon Séverine Amate, porte-parole de Guy Hoquet, « les prémisses d’une contraction du marché immobilier » en terme de volumétrie transactionnelle (sous les effets, notamment, de la difficulté des futurs acquéreurs à obtenir un prêt et de la baisse du pouvoir d’achat des Français), les prix de l’immobilier, eux, se sont toujours affichés en hausse au premier trimestre 2023.
Soit, à l’échelle nationale, un prix au mètre carré qui a progressé de 4,3 % versus la période correspondante de 2022.
Six biens mis en vente sur dix sont des maisons
Principal moteur de ce mouvement haussier : le segment des maisons individuelles, avec une hausse de leurs prix, sur un an, de 7,4 % (pour un niveau d’offre en croissance de 7,2 %). « 58 % des biens immobiliers mis en vente, en France, au premier trimestre 2023 étaient des maisons », peut-on lire dans le dernier Baromètre Immobilier Guy Hoquet, avec un prix de vente affiché tout juste au-dessus de 400 000 euros.
S’agissant des appartements, et après une période de stabilité observée entre septembre 2022 et janvier 2023, les prix au mètre carré ont augmenté, sur l’ensemble du territoire, de 2,2 % versus le premier trimestre 2022.
Les prix s’envolent au bord de la Méditerranée
Par secteurs géographiques, « les départements du sud du pays ont fortement tiré la valeur des biens anciens vers le haut », reprend la porte-parole de la franchise immobilière Guy Hoquet, soit une hausse des prix constatée proche de 8 % sur un année.
Dans certaines communes du bord de la Méditerranée, les prix s’y sont même envolés, à l’instar d’Antibes (Alpes-Maritimes) et de Marseille (Bouches-du-Rhône) où l’inflation sur les prix de l’immobilier on atteint respectivement, sur un an, 17,7 % et 10,6 %.
Le quart sud-ouest du pays ne fut également pas en reste, fort d’une augmentation du prix au mètre carré de 9,8 % (dont +10,8 % à Narbonne, dans l’Aude, et +8,5 % à La Rochelle, en Charente-Maritime).
Tandis qu’à Paris, la tendance est restée positive - même si la hausse a marqué le pas - soit des prix dans l’ancien qui ont affiché, dans la capitale, +1,7 % versus le premier trimestre 2022.
Une proportion de passoires énergétiques stable
Autre enseignent majeur à retenir du dernier Baromètre Immobilier Guy Hoquet : la relative stabilité du poids des passoires thermiques dans l’offre globale des biens recensés sur les 15 portails d’annonces immobilières examinés par Guy Hoquet.
La part des biens immobiliers anciens classés en DPE F et G s’est ainsi située à 12,1 % au premier trimestre 2023, c’est une hausse de seulement 0,7 % point par rapport aux trois premiers mois de 2002.
« Une hiérarchie des prix semble se dessiner, constate par ailleurs Séverine Amate, avec une plus forte valorisation des biens vertueux sur le plan environnemental (une hausse des prix de 10,5 % pour les biens classés A) et la décote des biens classés en G (-2,6 % sur le prix au mètre carré en un an). »
Dans le palmarès des villes où l’on compte la plus forte concentration de passoires énergétiques dans le parc d’habitation ancien, Paris décroche la première place, avec, au premier trimestre cette année, 23,5 % des biens mis en vente classés F et G (+3,1 % points versus le premier trimestre 2022).
Plus globalement, les territoires situés au nord de la Loire abritent les plus fortes concentrations de passoires thermiques (par exemples 17,6 % au Havre, en Seine-Maritime, et 18,6 % à Troyes, dans l’Aube), alors que le sud du pays en recense un plus faible nombre (seulement 2,9 % à Cannes, Alpes-Maritimes).
Les agences immobilières physiques plébiscitées !
Troisième et quatrième conclusions qui ressortent du dernier Baromètre Immobilier Guy Hoquet.
- D’une part, le rendement locatif brut moyen est resté stable à 4,41 % sur le plan national ;
- d’autre part - et sur le plan, cette fois, du marché transactionnel - la part des ventes réalisées via l’intermédiation d’un professionnel de l’immobilier a progressé de 1,8 point au premier trimestre 2023 sur un an, pour se situer sur une part de marché de 81,8 %.
« Parmi les intermédiaires, ce sont les interlocuteurs en agences physiques qui restent les professionnels les plus plébiscités », conclut la porte-parole du réseau Guy Hoquet.