Bourse de l’Immobilier : un mastodonte à la loupe
Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante
Fondée en 1980, l’enseigne intégrée Bourse de l’Immobilier, qui recense près de 500 agences en France, poursuit son développement sur le marché de la transaction immobilière. Pour la première fois, ImmoMatin a interviewé sa direction générale, incarnée par Benjamin Salah, fils d’Eddy Salah, son fondateur et président. Coup de projecteur sur la réussite d’un réseau qui a clôturé son exercice 2019 sur un CA proche des 120 millions d’euros.
Pouvez-vous décrire les éléments-clés qui structurent votre réseau ?
La Bourse de l’Immobilier est le premier réseau intégré d’agences immobilières en France, et compte, à ce jour, 460 points de vente. Nous nous sommes développés, à partir de 1980, depuis la Gironde où nous comptons actuellement plus de 90 agences, pour couvrir, à présent, 1/3 du territoire national. Nos places fortes s’étirent tout le long de l’arc Atlantique, depuis le pays basque jusqu’en Bretagne, en passant par la Charente, les régions de Toulouse, Montpellier, jusqu’à Tours, l’Ile-de-France et sa banlieue Ouest, puis l’agglomération lyonnaise, avec une vingtaine d’unités. Nous comptons plus de 2 000 collaborateurs, dont 1 500 salariés et 500 agents commerciaux, indépendants et exclusifs, rattachés aux agences.
Un poids lourd de l’immobilier, comme vous, qui fait preuve d’autant de discrétion, c’est rare…
C’est vrai, nous avons préféré, depuis notre fondation en 1980, vivre et nous développer discrètement. Cette discrétion ne nous a pas empêché de nous développer fortement. Notre réseau et notre chiffre d’affaires progresse d’année en année. Nous avons clôturé 2019 sur un CA Groupe de 118 millions d’euros. Pour 2020, nous tablons, pour le seul pôle « transaction », sur la réalisation de près de 20 000 transactions.
Car La Bourse de L’Immobilier, c’est aussi un groupe qui s’est considérablement diversifié ces dernières années…
Oui, outre le métier de la transaction, nous avons développé, ces dernières années, cinq autres pôles d’activités sous la forme d’enseignes : 1/ Immobanques, notre marque de courtage en prêts immobiliers ; 2/ RegardNeuf, spécialisée dans la vente en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) et en courtage en maisons individuelles ; 3/ Intégral Immobilier, spécialisé dans la gestion locative ; 4/ Bourse de l’Immobilier Commerces, marque rattachée à l’immobilier professionnel (locaux professionnels et commerces) ; et RealySmart, lancé en 2019, spécialisée dans l’immobilier de prestige.
Pour revenir à La Bourse de L’Immobilier et au métier de la transaction, quel est votre positionnement et quels sont vos objectifs de développement ?
Nous sommes un réseau d’agences généralistes doté, par rapport aux enseignes de franchises concurrentes, de positions fortes en ruralité. Nous couvrons aussi, bien sûr, le marché des grandes agglomérations et celui des résidences secondaires, à l’instar de bassins recherchés comme l’Ile de Ré, l’Ile d’Oléron ou la région d’Arcachon. La fourchette de prix des transactions que nous concluons est très large : elle va de 50 000 jusqu’à 1,2 million d’euros.
Quant à nos perspectives de développement, nous tablons sur le déploiement de 500 agences à horizon fin 2021, à raison de l’ouverture, par an, de 40 à 50 unités. Autant d’objectif que n’ont pas remis en cause la crise du Covid-19.
Quel premier bilan d’après-confinement pouvez-vous dresser pour votre activité commerciale ?
Depuis une dizaine de jours, c’est-à-dire depuis le début du déconfinement, nous sommes rassurés : la reprise, et notamment des visites, est bien là, ce qui prouvent que les Français n’ont pas abandonné leurs projets d’investissement dans l’immobilier. Après, est-ce que ce franc redémarrage est lié à un effet de rattrapage après deux mois d’arrêt du marché ? Et est-ce que les semaines qui arrivent marqueront un certain tassement de l’activité ? On peut s’interroger. Mais en tout cas, revoir le marché repartir est rassurant pour la profession.
Comment le marché de l’immobilier va évoluer, selon vous, au niveau des prix ?
Sur le court terme, je n’anticipe pas de chute brutale, car pour cela il faudrait un afflux massif de biens sur le marché, ce qui n’est pas le cas. Au contraire, les Français vont rester attacher à leurs biens : l’immobilier sera, plus que jamais, une valeur refuge, un élément qui sécurise leur avenir. Cette situation de crise est ainsi très différente de celle de 2008, époque où nous avions pâti d’une baisse des prix à cause de l’arrivée, sur le marché de la transaction, d’un nombre important de biens à la vente.
Cela étant dit, reste une interrogation : comment le marché va évoluer sur le plus long terme ? Face à la récession économique qui s’annonce, et qui devrait être longue, marquée par une hausse du chômage et une baisse des investissements des entreprises, conjuguée à une possible hausse des taux d’intérêts, on ne peut exclure une baisse progressive et légère des prix.
L’Assurance Moins-Value, selon La Bourse de l’Immobilier
Pour parer à l’éventualité d’une baisse des prix de l’immobilier - soit un cas de figure qui pourrait se présenter dans les mois qui viennent en regard du contexte de récession qui s’amorce - et sécuriser ses clients dans leur projet d’acquisition, La Bourse de l’Immobilier offre à tous ses clients acquéreurs une assurance moins-value. « Dans les cas où nos clients- acheteurs subiraient, lors de la revente de leur bien, une perte financière dans les trois ans, nous les indemniserons à hauteur de 35 % de la moins-value », détaille Benjamin Salah.