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« Brest : la nouvelle étoile de l’immobilier » (Elena Azria, Océanic Immobilier)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Fondé à Brest (Finistère) en 1993, le groupe Océanic, cabinet de gestion de patrimoines pour les stars de football à ses débuts, a su, au fil des ans, diversifier son business et devenir un poids lourd de la promotion immobilière, jusqu’à développer une activité de transactions dans l’ancien. Elena Azria, sa directrice du développement, nous éclaire sur les ambitions et projets du groupe. Et dresse un état des lieux du marché immobilier dans sa région.

Elena Azria, directrice du développement du groupe Océanic Immobilier - © D.R.
Elena Azria, directrice du développement du groupe Océanic Immobilier - © D.R.

Pouvez-vous retracer la genèse d’Océanic Immobilier ?

Notre groupe, qui s’est construit de façon atypique, est né à Brest, en 1993. Au départ, nous étions un cabinet de gestion de patrimoines composé de deux personnes : Patrice Azria, PDG du groupe et son assistante. Patrice Azria gérait à l’époque les fortunes des stars du club de football du Stade Brestois. Puis en 2001, une ancienne gloire du club, le gardien de but de l’équipe de France Bernard Lama, est venu le voir pour l’alerter du manque de logements en Guyane, sa région d’origine. Deux ans plus tard, nous y construisions nos premières résidences. Aujourd’hui, nous en comptons 45, soit 1 700 lots.

Comment avez-vous diversifié vos activités par la suite ?

Il y a cinq ans, nous avons développé cette activité de promotion immobilière à Brest. Nous avons également lancé les agences immobilières de Quimper, Landivisiau et Saint-Renan (Finistère) et l’activité de gestion de patrimoine à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). La promotion immobilière réalise aujourd’hui 90 % de notre chiffre d’affaires. A ce jour, nous avons livré deux résidences à Brest, et sommes sur le point de lancer la commercialisation d’un projet de 92 logements, du T1 au T5 sur deux bâtiments, dans le Quartier des Capucins, qui a la double particularité d’être un éco-quartier et de disposer du plus grand espace couvert public en Europe, « Les ateliers de Capucins ».

Et quid de votre activité dans l’immobilier ancien ?

Ce business, nous le développons grâce à nos cinq agences immobilières situées à Brest, Landivisiau, Saint-Renan et Quimper pour le Finistère, et Cayenne et Kourou pour la Guyane. Nous avons désormais en gestion 4 000 lots, auxquels s’ajoutent 9 180 lots en gestion de syndics de copropriété. Le groupe compte 147 salariés et a réalisé, à la clôture de son dernier exercice, un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros.

Quel état des lieux dressez-vous du marché de l’immobilier dans le Finistère ?

Brest est la nouvelle étoile de l’immobilier dans le région. Souffrant, auparavant, d’une image triste et ignorée des porteurs de projets immobiliers et des investisseurs, elle a su renverser la tendance, notamment grâce à un plan d’aménagement du territoire ambitieux, si bien qu’elle jouit aujourd’hui d’une image très positive.

Le magazine Forbes l’a notamment distinguée comme étant, avec Barcelone et Berlin, l’une des villes où la qualité de vie est la meilleure en Europe. Et elle figure également à la troisième place des communes les plus attractives de France. De plus, Brest est, sur le plan de la sécurité, une ville sûre ; la ville bénéficie, bien sûr, d’un littoral où les activités nautiques vont bon train ; et, enfin, elle s’appuie sur une activité économique forte, qui lui permet de ne pas dépendre du tourisme, comme ailleurs en Bretagne.

Comment y a évolué le marché de l’immobilier ces dernières années ?

En cinq ans, le prix du mètre carré a progressé dans la commune de 33 %, pour atteindre, cette année, 2 000 euros dans l’ancien et 3 500 euros dans le neuf. Brest se classe également parmi les villes de France les plus rentables en termes d’investissement locatif (soit entre 4 % et 5 % hors défiscalisation). La vacance locative y est faible (6,3 %) et le taux de locataires atteint les 53 %, porté par l’importante population étudiante, les militaires, ainsi que les familles séduites par la commune.

On constate également l’arrivée d’une nouvelle population de jeunes cadres, qui disposent d’un pouvoir d’achat confortable et qui veulent souvent investir dans une maison avec jardin, en provenance notamment de Rennes ou de Nantes. Enfin, autre preuve de l’attractivité de notre région : la demande immobilière y a progressé, entre 2019 et 2020, de 58 %.

Comment va évoluer le marché dans votre ville, selon vos perspectives ?

Brest demeure une ville abordable. De plus, les taux d’emprunts restent bas sur le plan national. Le gisement d’affaires reste donc soutenu. Le seul bémol : la ville va sortir du Pinel le 31 décembre 2021. Ce qui est une mesure injuste. Nous avons besoin de ce dispositif. Nous venons d’ailleurs d’entamer une phase de lobbying pour inverser la tendance.