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Nexity : « Nous serons radicaux sur les coûts de production. Rendez-vous en 2025 »

Le | Agence immobilière indépendante

« Nous devons absorber la forte hausse des coûts de production depuis deux ans que nous ne pouvons pas faire porter sur les prix de sortie. On va donc être radical sur les coûts de production », a déclaré Jean-Claude Bassien, directeur général délégué de Nexity, le 7 novembre 2024 à Paris, lors d’une conférence de presse sur le modèle promoteur-exploitant.

Le PSE du groupe, avec la suppression de 502 postes, représente 50 % du coût de son désendettement - © D.R
Le PSE du groupe, avec la suppression de 502 postes, représente 50 % du coût de son désendettement - © D.R

« Nous allons faire comme dans l’automobile. C’est un travail en profondeur, qui nécessite de rentrer dans le process industriel et du temps. Rendez-vous en 2025  », a ajouté Jean-Claude Bassien.

En 2024, le groupe Nexity, présent dans une centaine de villes, s’est donné pour missions de redimensionner son outil de production, de recalibrer son offre, de se désendetter et de tracer la ligne de son redéploiement dans la promotion, l’exploitation et l’aménagement.

Le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) annoncé le 26 février, avec la suppression de 502 postes, représente 50 % du coût de désendettement avec la cession d’activité de gestion, d’administration de biens et de property management.

64 programmes abandonnés en 2024 par le groupe

« Pour des raisons conjoncturelles et structurelles, l’intensité de crise immobilière, en volumes et en marges, n’a échappé à personne. Nous allons continuer à travailler les synergies entre promotion et exploitation, et à privilégier la récurrence des revenus sur stocks et non sur flux », a déclaré Jean-Claude Bassien.

Nexity table sur un étiage de 12 000 à 14 500 lots par an. « Le marché total a reculé de 40 % sur trois ans (de 2022 à 2024). Avec 90 000 lots par an, nous sommes probablement arrivés à un point bas, qui peut être durable », a-t-il ajouté. En 2024, le groupe immobilier a abandonné 64 programmes, faute de rentabilité, représentant 1 500 lots.

Nexity, comme l’ensemble des acteurs de la promotion, fait face à un assèchement de la demande. Le Pinel s’éteindra en 2025. Les acquéreurs investisseurs se font plus rare.

« C’est le locataire qui fait le marché »

Sur le segment du logement pour étudiants, Nexity exploite 130 résidences sous sa marque Studéa logeant 16 000 étudiants dans une cinquantaine de villes en France et trois à l’étranger. « Ce segment ne représente que 7 % du marché total adressable en France sur lequel nous voulons faire plus face à une demande croissante », a indiqué Jean-Claude Bassien.

Le cahier des charges de Nexity Studéa vise les espaces communs, la personnalisation d’espaces en fonction des usages des utilisateurs et diverses fonctionnalités (cuisine équipée, espaces de coworking, salle sde projection, espaces créatifs…).

« L’emplacement et les lieux d’animation restent déterminants dans la sélectivité des projets. Mais, aujourd’hui, c’est le locataire qui fait le marché. Il faut donc faire attention au niveau des loyers », a déclare Pascal Pedoux, président de Studéa-Edénéa.

Selon lui, ils s’échelonnent de 600 € en province à 900 € sur Paris, des loyers « au-delà desquels il est difficile d’aller ». Nexity doit livrer une dizaine de résidences étudiantes dont quatre en 2025.