Century 21 France : repli des transactions de -14,1 % au 1er semestre 2023
Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés
Faute d’une baisse des prix pas assez soutenue et d’une hausse des taux de crédits immobiliers, le réseau Century 21 France a accusé, au premier semestre 2023, un repli de ses volumes de ventes de - 14,1 % par rapport aux 6 premiers mois de 2022. Pour resolvabiliser les acquéreurs, il faudrait que les prix baissent de 12 %, soutient Charles Marinakis, président de l’enseigne.
Après huit ans de croissance ininterrompue, Century 21 France annonce, pour ce premier semestre 2023, un décrochage de ses ventes dans l’immobilier ancien.
Le réseau, qui compte 960 agences immobilières en France (il vise les 1 000 adresses sur le territoire national fin 2024), a accusé un repli de ses volumes de -14,1 % par rapport au premier semestre 2022, a-t-il révélé ce lundi 26 juin.
Principal facteur qui a entrainé ce décrochage : « L’augmentation brutale des taux d’intérêts, conjuguée à une forte inflation, qui ont profondément pesé sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages, en baisse de -18,4 % », a-t-on exposé chez Century 21 France.
Des replis contrastés en fonction des régions
De fortes disparités apparaissent toutefois en fonction des régions. Deux exemples : alors que les volumes ont décroché de plus de -25 % en Normandie, ils ont été quasi-stables en Bourgogne-Franche-Compté (-1 %). Et sans surprise, ce sont dans les régions où les prix ont continué a progressé que les volumes ont accusé les plus fortes baisses (Normandie, Haut-de-France, PACA, Occitanie…).
Une exception toutefois avec l’Ile-de-France ont les volumes ont dévissé de -15,5 % avec des prix en chute de -4,2 %. « La Bretagne, où la demande fut supérieure à l’offre, est également un cas un part, avec un repli limité des transactions de -5,8 %, pour un prix du mètre carré qui a progressé de 6,2 % », a constaté Charles Marinakis, président de Century 21 France.
Sur ce terrain des prix, précisément, force est de constater qu’au niveau national, la baisse ne fut pas assez significative pour soutenir les volumes de transactions (-1,7 % pour les appartements et même +0,9 % pour les maisons).
« Seuls les vendeurs « contraints » par un fait de vie acceptent de revoir leur prix à la baisse pour s’ajuster aux nouvelles contraintes économiques des acquéreurs. Les vendeurs « sereins » (ceux qui ne sont pas obligés de vendre à court terme) font le choix, soit de retirer leur bien du marché, soit de le laisser au prix initialement escompté, ce qui contribue à allonger les délais de vente. Ceux-ci prennent +8 jours pour les maisons et +4 jours en moyenne pour les appartements », a-t-on constaté chez Century 21 France.
Et alors que, dans le même temps, la hausse des crédits immobiliers n’a pas fait de pause, quel levier ont actionné les acquéreurs ? La surface, a-t-on constaté chez Century 21 France. « C’est elle qui est devenue la variable d’ajustement du marché », a poursuivi Charles Marinakis. Résultat : la superficie des biens immobiliers acquis au premier semestre 2023 a diminué de -1,6 % pour les maisons et de -1,9 % pour les appartements.
Une baisse des prix de -12 % espérée
« Le souhait d’être propriétaire est toujours très présent dans le cœur des Français, a ajouté le président de Century 21 France. Nous sommes face à un désemparement des ménages devant des niveaux de prix trop élevés que les conditions de crédit ne permettent plus d’absorber. »
En conséquence, pour que les volumes de vente repartent à la hausse (le réseau Century 21 table sur un marché national en chute de -15 % sur l’exercice 2023), il faudrait que les prix baissent, à l’échelle nationale, de -12 %.
« Que vient faire ce rapport de l’Autorité de la concurrence ? » (C. Marinakis)
Le 7 juin 2023, l’Autorité de la concurrence rendait un avis sur la situation concurrentielle du marché des transactions immobilières.
« Que vient faire ce rapport dans le marché de la transaction immobilière ?, s’insurge-t-on chez Century 21 France ? Le secteur de l’immobilier est l’un des marchés les plus concurrentiels de France où chaque client a la liberté de vendre son bien comme bon lui semble. Soit en direct par des plateformes adaptées, soit en passant par un prestataire professionnel (physique ou digital) qu’il aura librement choisi par affinité et/ou en fonction du niveau de prestations attendu, de la rémunération qu’il accepte de verser, et des garanties qui lui sont apportées. »
« Quant aux agents immobiliers, ils demandent simplement qu’on les laisse exercer leur métier avec professionnalisme dans le respect de la loi Hoguet et la sécurité des clients, c’est la raison pour laquelle l’ensemble de la profession se mobilise contre l’ingérence inutile de l’Autorité de la concurrence. »