« Les Français sont plus sensibles à la qualité de leur cadre de vie » (C. Fumagalli, Orpi)
Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés
Depuis trois mois, Orpi est porté par une activité tambour battant, comme en témoigne la hausse de près de 40 %, à fin juillet 2020, des estimations réalisées sur son portail web par des porteurs de projets. Un carburant permet notamment au réseau d’afficher un tel niveau de croissance : la quête de la résidence secondaire, comme l’affirme sa présidente, Christine Fumagalli.
C’est qu’on appelle une reprise d’activité post-confinement de haute volée. Lisez plutôt : +37 % d’estimations sur le portail orpi.com entre le 11 mai et le 27 juillet 2020 versus N-1 ; des recherches d’achats de biens dans l’ancien par les internautes en hausse de 40 % sur cette même période ; et enfin des prises de mandats, au niveau du réseau, en progression de 9 % en juin 2020 versus juin 2019. « En à peine 24h-48 heures, juste après la levée du confinement le 11 mai, nous avions retrouvé 85 % de notre activité normale », confie à ImmoMatin Christine Fumagalli, présidente de l’enseigne.
Résidence secondaire : 25 % des clients d’Orpi envisagent d’en acheter une
Mieux, les semaines qui suivirent démontrèrent tout l’appétit des Français pour l’investissement immobilier : alors que le 11 mai dernier 32 % d’entre eux déclaraient, selon un sondage réalisé par Orpi, maintenir leur projet d’achats, ils étaient 52 % fin juillet. Dont une part non négligeable pour une typologie de biens qui suscite un engouement croissant : la résidence secondaire. Il s’agit là d’un deuxième enseignement-phare tiré de l’étude menée cet été par l’enseigne auprès de 3 950 clients/prospects : « Plus d’un répondant sur quatre nous ont déclarés envisager l’achat d’une résidence secondaire », indique Christine Fumagalli. Soit « un chiffre fort qui démontre l’intérêt des Français pour ce marché. »
Et la présidente du réseau Orpi d’ajouter : « Depuis le 11 mai, les Français sont plus sensibles à la qualité de leur cadre de vie. L’expérience du confinement leur a permis de réévaluer leurs priorités en se réappropriant notamment la notion de résidence secondaire. » Bien plus qu’une maison de vacances, cette résidence secondaire serait également pour les personnes interrogées un nouvel écrin que l’on choisirait à proximité de son logement principal pour s’y rendre plus fréquemment. Et aussi pour y télé-travailler.
Le littoral : la destination préférée
« Mais c’est un raccourci de penser que tous les Français sont prêts à quitter les commodités que leur apportent les villes pour un coin de verdure », nuance Christine Fumagalli. Parmi les environnements les plus prisés figurent le littoral (54 % des sondés), la campagne (25 %), la montagne (11 %) et la ville (10 %). Autre phénomène qui découle de cette possibilité nouvelle qui s’offre à certains d’entre nous de travailler à distance : « La demande croissante en logements dans des villes à 1h-1h30 de Paris, tel qu’Orléans, Evreux ou Fontainebleau et même la Seine-et-Marne, poursuit Madame Fumagalli, notamment de la part des quadras et quinquagénaires qui veulent rester à une distance raisonnable de leur lieu de travail. Sans oublier la périphérie des agglomérations comme Marseille ou Lyon. »
Dernière enseignement de l’étude menée par Orpi : la résidence secondaire séduit des profils plus jeunes, dont les primo-accédants. « Près d’un tiers des sondés intéressés par l’achat sont âgés de moins de 40 ans, peut-on y lire, avec 11 % qui ont moins de 30. »