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Marché immobilier 2024 : atterrissage en douceur, selon Century 21 France

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés

En 2023, Century 21 France, et ses près de 1 000 agences, essuyait une baisse de son activité de 16 %. En 2024, il sort la tête de l’eau. Selon ses données, publiées ce lundi 30 septembre, il a enregistré, sur le 9 premiers mois de l’année, un repli de ses ventes de respectivement 1,6 % et 3,1 % sur les segments des maisons et des appartements. « Le marché atterrit en douceur  », a commenté Charles Marinakis, son président, à la faveur, notamment, d’une baisse des prix qui « a bien eu lieu ».

Charles Marinakis, président de Century 21 France - © Century 21
Charles Marinakis, président de Century 21 France - © Century 21

Après le plongeon de 2023 (des transactions en chute de 22 % versus 2022 à l’échelle nationale), le marché de l’immobilier français dans l’ancien amorce un « atterrissage en douceur » à la clôture de ce troisième trimestre 2024, selon Century 21 France.

D’après les données fournies, ce lundi 30 septembre, par le réseau et ses 942 agences immobilières déployées sur le territoire, il affiche, sur les 9 premiers mois de 2024, un repli de ses ventes de seulement 1,6 % pour le segment des maisons et 3,1 % pour celui des appartements.

« La baisse des taux de crédits (ils se situent désormais autour de 3,5 %) a redonné du pouvoir d’achat aux acquéreurs », a commenté Charles Marinakis, président de Century 21 France.

L’autre « bonne nouvelle », toujours selon le président de la master franchise française du réseau immobilier américain, est venue du côté des prix. « En deux ans, ils ont reculé en France de 12,6 % pour les appartements et de 12 % pour les maisons », a-t-il fait savoir (dont -5 % pour les maisons et -2,2 % pour les appartements sur les 9 premiers mois de 2024).

« Cette baisse était nécessaire pour purger les excès du passé et compenser les hausses conjuguées des prix, des taux d’intérêt et du coût de la vie  », a poursuivi Charles Marinakis.

« Un bel été 2024, contre toute attente »

Si l’activité commerciale de Century 21 France a retrouvé des couleurs cette année, c’est également à la faveur « d’un bel été », a indiqué Charles Marinakis, et ce, « contre toute attente  ».

« Pour septembre 2024, la tendance demeure positive, a repris le président de Century 21 France. Les planètes sont désormais bien alignées ». Comprendre : entre des taux d’emprunt qui se sont stabilisés légèrement au-dessus des 3 % et des prix immobiliers qui se sont réajustés à la baisse.

« Ce sont les replis des taux et des prix qui ont permis au marché de l’immobilier de se redynamiser  », a insisté le président de Century 21 France.

« Le paradis, c’est fini »

Et ce dernier d’ajouter : « En revanche, le paradis, c’est fini. » Comprendre : un marché de l’immobilier à 1,2 million de transactions (comme ce fut le cas en 2021) et des taux de crédits proches de 1 %.

« Il faut mettre un terme à cette panique ambiante selon laquelle une volumétrie transactionnelle à 800 000 unités serait synonyme d’un marché à l’arrêt, a insisté Charles Marinakis. Ce chiffre de 800 000 ventes annuelles, il faudra s’y habituer. Et je préfère un marché qui se stabilise à ce niveau d’activité - et qui est le vrai reflet du marché immobilier dans l’ancien - plutôt qu’un marché soumis, sur l’année, à de grosses variations. Je rappelle qu’il y a 10 ans lorsque nous réalisions 800 000 ventes, c’était l’euphorie ! »

« Le marché parisien s’est ressaisi »

Les 9 premiers mois de 2024 ont, toutefois, mis en lumière des dynamiques d’activité hétérogènes en fonction des régions de France.

A Paris, tout d’abord, ou le réseau s’appuie sur 77 agences immobilières. « Dans la capitale, le marché s’est ressaisi au niveau des volumes de transactions, soit une baisse limitée de 1,2 % par rapport au 9 premiers mois de 2023 (contre une chute de près de 13 % il y a un an). C’est la conséquence de la baisse des prix qui s’y est poursuivie », a relevé Charles Marinakis, soit -6,1 % par rapport à la même période de 2023.

« Cette baisse était une nécessité pour qu’y reviennent les acquéreurs, a ajouté le président de Century 21 France. Une correction importante devait y être opérée. C’est chose faite. A Paris, nous restons durablement en dessous des 10 000 euros le mètre carré. Et pour autant, le seuil des 9 000 euros le mètre carré ne sera pas dépassé. »

L’Ile-de-France, la région la plus impactée

L’Ile-de-France est la région qui, au cours des 24 derniers mois, a été la plus impactée par le retournement du marché de l’immobilier, a-t-on constaté chez Century 21 France.

« Aujourd’hui, après avoir fortement corrigé aussi bien sur ses volumes que sur ses prix, elle retrouve une activité en accord avec la moyenne nationale », a-t-on commenté au sein du réseau immobilier. Au final, les prix au mètre carré ont reculé de 6,2 % pour les maisons et de 4,6 % pour les appartements.

« Cette baisse continue a permis aux volumes de ne baisser que de 3,4 % pour les maisons et de 4,5 % pour les appartements », a commenté Charles Marinakis.

Aussi, depuis le début de l’année, 4 régions du pays, même si chacune évolue différemment, «  connaissent un retour au calme », voire « retrouve du dynamisme pour quatre d’entre elles » en matière de volume transactionnel : la Nouvelle-Aquitaine (+5,6 %), l’Occitanie (+ 5,4 %), le Centre-Val-de-Loire (+3,3 %) et la Normandie (+ 1 %).

Enfin, 5 régions voient leurs volumes de ventes reculer de moins de 6 % (Bourgogne-Franche-Comté à -0,4 % ; Hauts-de-France à -1,7 % ; Grand Est à -2,7 % ; Ile-de-France à -4 % ; et PACA à -4,1 %) quand 7 d’entre-elles enregistrent des reculs plus forts, soit - 7 % pour l’Auvergne-Rhône-Alpes et -10,5 % pour les Pays-de-la Loire.

nce