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La néo-agence Liberkeys change de modèle économique

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

C’est officiel depuis le 4 octobre : la néo-agence immobilière Liberkeys a changé de modèle économique, en passant de la commission fixe à la commission au pourcentage, à 3 %. Thomas Venturini, son CEO, explique les raisons de cette réorientation stratégique.

Les trois fondateurs de Liberkeys : Anthony Peyron, Julien Watry et Thomas Venturini - © D.R.
Les trois fondateurs de Liberkeys : Anthony Peyron, Julien Watry et Thomas Venturini - © D.R.

Pourquoi avez-vous décidé de changer de modèle en passant à la commission au pourcentage ?

Depuis notre lancement, en 2018, nous n’avons eu de cesse d’étoffer nos services. Or, aujourd’hui, nous nous sommes fixés, sur le plan du développement, trois principaux objectifs.

D’une part, attirer plus d’agents immobiliers vers notre modèle, en les rémunérant jusqu’à 80 % de leur CA généré ; d’autre part, atteindre la rentabilité plus rapidement dans ce contexte économique plus difficile (rentabilité que nous devrions atteindre en 2023) ; enfin, continuer à investir dans les services et les innovations technologiques.

Dans ce contexte, l’augmentation de notre commission était une évidence, en la passant de 6 500 euros pour une exclusivité (et 8 500 euros pour un mandat simple) au pourcentage, à 3 %, à partir du 4 octobre 2022.

La commission fixe a-t-elle, selon vous, de l’avenir sur le marché de l’immobilier ?

Elle peut être viable pour les petites agences immobilières. Mais dès lors que l’on veut grossir, on atteint vite, avec ce modèle de la commission fixe, un plafond de verre. De plus, concernant les biens de tailles moyennes, 6 500 euros correspondait souvent, chez Liberkeys, à 3 % de commission.

Or, avec ce type de modèle de commission fixe, le professionnel de l’immobilier fait surtout gagner de l’argent à des personnes qui ont un patrimoine important, qui vendent des biens au-delà de 800 000 euros. Et comme notre mission est de rendre le logement plus accessible, nous avons fait ce choix de passer à la commission au pourcentage.

Quelles sont vos nouvelles ambitions commerciales ?

Notre stratégie consiste à recruter les meilleurs agents immobiliers. C’est-à-dire des professionnels qui réalisent entre trois et cinq ventes par mois, soit un chiffre d’affaires annuel par agent immobilier de 100 000 euros.

Pour ce faire, nous les formons et mettons tout en œuvre pour les retenir. Notre pôle formation, à cet égard, se consolide avec, notamment, la mise à disposition, pour tous nos agents, d’un coach dédié, qui est salarié de Liberkeys (soit un coach pour une vingtaine d’agents immobiliers).

De plus, tous nos agents commerciaux - qui sont indépendants - bénéficient de la techno Liberkeys, des photos professionnelles, de la visite virtuelle et de la diffusion des annonces sur les plateformes.

Notre réseau compte, à ce jour, 80 agents immobiliers, répartis dans une dizaine de grandes villes : Paris Ile-de-France, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rouen, Reims, Orléans, Montpellier. Pour 2023, notre objectif est d’en recruter 150 supplémentaires.  

Aussi, nous venons de lancer, chez Liberkeys, le MLM (marketing de réseau), qui vise à être un élément de rémunération important : soit 5 000 euros de revenus récurrents, par mois, pour les agents qui se montrent actifs.

En juin dernier, le groupe Crédit Mutuel Arkéa entrait majoritairement dans votre capital. Quels changements cette arrivée a engendré pour votre réseau ?

Peu de chose sur le plan opérationnel. Avec ce nouvel actionnaire majoritaire, nous devons grossir vite. C’est, avec eux, un deal de croissance. Ce rapprochement va également nous permettre d’établir, avec Crédit Mutuel Arkéa, des synergies importantes. Et ce, sur deux axes.

Le Crédit Mutuel Arkéa peut désormais proposer à ses clients, qui sont propriétaires vendeurs, les services de Liberkeys (1 foyer sur 2 en Bretagne est bancarisé chez Crédit Mutel Arkéa)/ Puis, de notre côté, nous pouvons orienter des acquéreurs vers le Crédit Mutuel Arkéa pour qu’ils puissent se financer.