Marché immobilier : les réseaux de mandataires continuent à gagner des parts de marché

Le nombre fait la force. Avec des effectifs qui ont encore progressé, les réseaux de mandataires ont, l’an passé, fait mieux que le marché national.

Alors que 2022 fut marquée par « un point de bascule » avec un repli des transactions immobilières, en France, dans l’ancien estimé à 9 %, « le nombre de ventes cumulé des réseaux de mandataires a continué de croître, soit +2 % », relève Vincent Pavanello, président de La Maison des Mandataires, pour atteindre les 180 000 actes authentiques signés (contre 178 000 en 2021 et 136 000 en 2020).

Objectif 50 % de parts de marché en 2035

Fin 2022, on comptait ainsi en France 48 000 mandataires, soit 3 000 de plus qu’une année plus tôt (ils étaient 39 000 fin 2020). Cette montée en puissance des effectifs s’est mécaniquement traduite par des prises de parts de marché sur les autres canaux concurrents, et notamment les agences dites traditionnelles.

« Entre 2021 et 2022, la part de marché des réseaux de mandataires est passée, pour ce qui concerne les transactions intermédiées (soit 753 000 unités, ndlr) de 22 % à 24 % », poursuit Vincent Pavanello, contre 70 % pour les agences traditionnelles.

Et d’ajouter : « L’objectif de 50 % de parts de marché en 2035 pour les réseaux de mandataires est plus que jamais crédible. »

En chiffre d’affaires réalisé, les réseaux de mandataires sont ainsi passés, entre 2021 et 2022, de 1,34 milliard à 1,44 milliards d’euros (contre 1 milliard en 2020). 

Hausse des mandats exclusifs

Autre enseignement à retenir issu du Baromètre 2022 des réseaux de mandataires  : la montée en gamme se poursuit. « D’une part, la commission moyenne en valeur absolue des mandataires a fortement augmenté, pour passer, entre 2021 et 2022, de 7 500 à 7 900 euros », relève Vincent Pavanello (cette hausse s’explique par « la hausse générale des prix et par la capacité des mandataires à se positionner sur des biens de plus haute valeur ajoutée », peut-on lire dans le document.)

D’autre part, la part des mandats exclusifs a atteint 45 % en 2022 contre 41 % en 2021 et 29 % en 2019, soit « une preuve de la confiance accordée aux mandataires par les clients », observe le président de La Maison des Mandataires

Des réseaux qui s’exportent

Il est à noter enfin que 2022 a été, pour certains réseaux de mandataires, l’année des premières réussites à l’international. « Depuis plusieurs années, quelques réseaux, déjà bien implantés en France, décident d’exporter leur modèle. Ils utilisent à l’étranger les mêmes recettes que sur leur marché domestique : liberté totale des conseillers, rémunération juste, offre de formation très dense, marketing de réseau, baisse de la commission, etc. », illustre Vincent Pavanello.

Exemple avec le réseau IAD qui a vu son nombre de conseillers immobiliers à l’étranger passer entre 2021 et 2022 de 2 200 à 3 500. « Le modèle est plébiscité au Portugal, en Espagne, en Italie et même au Mexique. Le désir d’indépendance des professionnels de notre industrie est universel, comme le montre aussi la façon dont le marché américain se structure autour de grands réseaux », conclut le président de La Maison des Mandataires.

(1) Ce document est le fruit d’interviews réalisées par La Maison des Mandataires, entre janvier et mars 2023, auprès des 41 réseaux membres de l’organisation.