Franchise

Recruter des mandataires expérimentés : l’objectif n° 1 de MeilleursBiens.com

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

Le réseau immobilier national MeilleursBiens.com, qui devrait doubler son chiffre d’affaires cette année, poursuit sa stratégie de croissance en misant sur l’intégration de professionnels qualifiés et expérimentés. La course au plus grand nombre que se livrent les autres réseaux de mandataires ne nous intéresse pas, affirme son PDG, Michael Benchabat. Interview.

La team au siège : Julien Maudy, Lucette Lendira, Marine Hubentz, Milly Perez et Michael Benchabat - © D.R.
La team au siège : Julien Maudy, Lucette Lendira, Marine Hubentz, Milly Perez et Michael Benchabat - © D.R.

Comment se porte le réseau MeilleursBiens.com ?

Très bien ! Pour ce premier semestre 2021, nous avons déjà réalisé le chiffre d’affaires de 2020, soit 4 millions d’euros, pour 500 transactions. A l’issue de cette année, nous devrions doubler notre CA et atteindre les 8 millions d’euros.

En nombre d’agents mandataires, nous approchons désormais la barre des 250, répartis sur 60 départements (en métropole et dans les DOM-TOM). Mais il reste encore de grandes villes où nous ne sommes pas implantés, je pense notamment à Rouen, Le Havre, Rennes, Nantes, La Rochelle, Biarritz, Narbonne, Pau Béziers, puis, vers l’Est du pays, à Reims, Nancy ou Auxerre. Tout en demeurant sélectifs dans nos recrutements, notre potentiel de croissance est donc solide.

Comment se traduit cette stratégie de recrutement « sélectif » ?

Pour nous rejoindre en tant que mandataire, il convient d’être doté d’une expérience concluante d’au moins un an en tant que négociateur immobilier (1). La course au plus grand nombre de mandataires n’est pas pour nous, seule nous intéresse l’intégration de professionnels expérimentés. Résultat : notre turn-over de négociateurs au bout d’une année d’activité ne dépasse pas 3 %, quand, au sein d’autres réseaux qui, eux, misent sur la quantité, il avoisine en moyenne les 70 % voire 80 %.

Quels sont les autres marqueurs fort du concept MeilleursBiens ?

D’une part - et parce que seuls ces critères de qualité nous intéressent - de ne pas nous appuyer sur le marketing de réseau ; puis, d’autre part, de reverser à nos mandataires 100 % des commissions.

La tête de réseau compte ainsi, pour seules sources de revenus, sur l’abonnement mensuel dont doit s’acquitter le mandataire, avec trois niveaux (179 euros, 259 euros et 279 euros), puis sur un forfait de transaction pour chaque vente réalisée par ses soins, d’un montant de 149 euros.

J’ajoute que, bien que nous soyons un réseau fortement digitalisé ainsi qu’en témoigne notre plateforme de services qui propose, par exemples, la visite virtuelle, la signature électronique de mandat ou encore le home-staging virtuel, l’aspect humain se révèle également, pour nous, primordial.

Le marché dans l’ancien reste très actif malgré la crise sanitaire. Comment l’expliquer ?

L’immobilier continue à démontrer, depuis des mois, combien il se révèle la valeur refuge par excellence parmi les autres placements. Depuis l’installation de la crise, les Français ont épargné 140 milliards d’euros de plus que d’ordinaire, et l’immobilier en a incontestablement bénéficié.

Aussi, la pandémie a fait prendre conscience à de nombreux Français combien leur habitat était important. Ils se sont alors, pour nombre d’entre eux, mis en quête d’un logement plus au vert, ou avec un extérieur, ou bien avec une pièce supplémentaire dédiée au télétravail.

Et n’oublions pas les taux d’intérêt, qui restent à des niveaux très bas. Et même s’ils devaient remonter, comme certains le prédisent depuis plusieurs mois, de 30 %, ils resteront très attractifs pour les porteurs de projets immobiliers.

Comment expliquer le vent en poupe des réseaux de mandataires, dont les effectifs ne cessent de gonfler ?

Je vois trois principales explications. Premièrement, la profession de mandataire est accessible à tous les profils. Ils n’y a donc, pour intégrer un grand nombre de réseaux, aucun filtre, mais sans garantie de succès ainsi qu’en témoignent les taux élevés de turn-over au sein de certains réseaux.

Aussi, ce métier répond à un besoin d’indépendance et d’autonomie que recherchent de nombreux profils, notamment ceux en reconversion ou mis sur la touche à cause de la crise, je pense à ceux qui travaillaient dans la restauration ou dans l’événementiel. Mais attention, avant de se lancer, il convient de se constituer une trésorerie de départ, de six à huit mois minimum.

Enfin, si ce métier attire autant, c’est qu’il semble aisé à pratiquer dans l’esprit de nombreux Français. Or, ce n’est pas vrai ! Il convient avant tout d’être parfaitement formé !

Quels sont vos objectifs sur le plan du développement ?

Tout en ayant la volonté d’être, en France, le réseau référent sur le critère de la qualité de ses effectifs, nous sommes convaincus que notre modèle peut s’appuyer sur 1 500 voire 2 000 mandataires installés sur le Territoire. Pour y parvenir, nous nous donnons le temps. Nous ne faisons pas la course.

(1) Le réseau accueille également chaque année entre 5 et 10 % de juniors. Mais avant leur intégration, ils doivent avoir suivi la formation en interne, de 150 heures (790 euros), et avoir obtenu la note minimum de 70/100