Réseau de mandataires : « Compter 700 conseillers immobiliers fin 2024 » (S. Caux - eXp France)

Quel bilan dresser pour l’activité d’eXp France à l’issue de ce premier semestre 2024 ?

Le bilan est positif. Nous continuons de grandir, à la fois en chiffre d’affaires (que nous sommes tenus de garder confidentiel en notre qualité de société cotée, la maison mère aux États-Unis nous autorisant toutefois à communiquer sur des pourcentages, avec une progression sur l’exercice 2023 du CA de la filiale française de 252 % vs. 2022) et en nombre de conseillers.

Sur ce dernier point, nous recensons en France, à date, 542 agents immobiliers actifs, en nous appuyant sur un rythme de recrutement de 20 à 30 nouveaux conseillers net par mois. Notre objectif pour fin 2024 : en compter près de 700.

Quels profils de mandataires recrutez-vous ?

Début 2024, nous avons fait évoluer notre politique de recrutement, ceci afin de nous assurer qu’aucun conseiller inexpérimenté qui nous rejoint ne se retrouve seul, dans son coin, sans aucun accompagnement de proximité.

Pour ces professionnels de l’immobilier en devenir, c’est-à-dire qui ont moins de 12 mois d’expérience, nous leur imposons soit le « mentoring », avec un accompagnement du réseau sur ses 3 premières transactions ; soit le suivi d’un parcours d’intégration dispensé par un « Team Leader » du réseau.

Depuis 18 mois, vous recrutez également des agences immobilières, ainsi que des groupes d’agences. Quel premier bilan dresser ?

L’objectif ici est de faire tomber les barrières (qui d’ailleurs n’existent pas aux États-Unis, notre berceau) entre le canal des réseaux de mandataires et celui des agences traditionnelles. Pour ces dernières, il nous a fallu construire un montage juridique pour faire en sorte qu’elles puissent rejoindre eXp France, à l’instar des individus.

La première agence qui a intégré le giron d’eXp France, début 2023, était By Blue, à Nice, avec sa quarantaine de conseillers, qui réalisent un travail remarquable. Puis d’autres ont suivi : Aix’Plore Immo, à Aix-les-Bains, ou encore Négocity, à Dijon. Désormais, nous en comptons une dizaine, puis avons entamé des discussions avec une vingtaine d’agences supplémentaires.

Toutes ces structures, qui, faut-il le rappeler, conservent leur identité propre tout en bénéficiant de notre marque, de nos outils, et de nos supports, s’adossent à eXp France car elles jugent que leur modèle historique n’est plus pérenne.

Comment a évolué votre politique de rémunération des conseillers ?

Nous reversons toujours à nos conseillers 75 % du montant des honoraires perçues par eXp. Et 100 % dans le cas où leur chiffre d’affaires annuel dépasse les 80 000 euros. En revanche le partage des revenus a évolué, puisque désormais nous leur reversons la moitié de notre marge brute.

Enfin, s’agissant de notre marketing de réseau, pour nos niveaux 1, 2 et 3 il n’y a plus aucune condition, ni de production personnelle, ni de production de tiers.

Redoutez-vous que la période politique que nous vivons ait un impact sur l’activité immobilière ?

C’est difficile de se projeter. Mais oui, le marché devrait être impacté dans les semaines qui viennent. Généralement, les années électorales sont défavorables pour notre activité, les élections créant de l’incertitude. Cela étant dit, eXp France poursuit sa marche en avant.

Plus globalement, je pense que la situation sera plus difficile à l’avenir pour les réseaux de mandataires de plus petites tailles, c’est-à-dire qui comptent entre 50 et 200 conseillers. Les outils de communication coûtent chers, et seuls les grands réseaux sont en mesure d’offrir à leurs conseillers la panoplie de services indispensables pour être performant.