Investissement locatif : les singularités de la startup Circuméo
Par Christian Capitaine | Le
Dans l’écosystème, en pleine ébullition, des startups dédiées à l’investissement locatif, quels éléments-clés du modèle de cette jeune pousse nantaise, fondée et dirigée par deux femmes, la distinguent de ses concurrents ? Les réponses avec sa directrice générale, Clémence Lamothe.
Parmi les startups dédiées à l’investissement locatif, elle s’était, jusque-là, faite assez discrète malgré ses trois années d’existence. Logique quand, dans cet écosystème de la proptech, de jeunes pousses concurrentes, à l’image de Bricks.co ou de Masteos, défraient la chronique en annonçant des financements aux montants envieux (40 millions d’euros levés pour cette dernière, en juin 2022).
Car chez Circuméo, on n’organise pas de tours de table pour se financer. « Nous avons fait le choix de nous développer sur nos fonds propres, par croissance organique, et non pas par le biais d’une levée de fonds », explique Clémence Lamothe, directrice générale et cofondatrice de la jeune pousse.
Un choix stratégique qui ne l’empêche nullement de grandir : « Nous réaliserons, en 2022, entre 35 et 40 opérations immobilières, et pour 2023 nous tablons sur la réalisation de 150 opérations », poursuit Clémence Lamothe. Elle ajoute : « Plus de 5 millions d’euros ont été investis par nos clients depuis fin 2019, et 60 % d’entre eux ont réinvesti la même année, ce qui est une belle preuve de confiance à l’égard de notre modèle et de nos prestations. »
« Nous privilégions des emplacements premium »
Autre élément-clé qui distingue le modèle Circuméo de celui de ses concurrents de l’investissement locatif : n’opérer que sur un secteur géographique, l’ouest de la France.
Basée à Nantes, la startup propose ses services dans quatre villes : outre le chef-lieu de la Loire-Atlantique, elle opère à La-Roche-sur-Yon, Niort et Cholet. Soit, « des villes attractives et dynamiques, de solides bassins d’emplois, où nous préconisons des investissements patrimoniaux, avec de bons potentiels de plus-value en cas de revente, poursuit Clémence Lamothe. Nous privilégions des emplacements premium, dans des biens rénovés de qualité », et majoritairement, pour l’heure, des studios et des T2, dont les prix de ventes varient entre 80 000 et 250 000 euros.
« Ce qui différencie également nos prestations de celles de nos concurrents, c’est notre capacité à respecter à la lettre le cahier des charges que nous ont confiés nos clients, complète la directrice générale de Circuméo, car nous connaissons parfaitement les marchés et les acteurs sur lesquels nous sommes implantés. Nous avons ainsi noué des partenariats avec des courtiers, des agences immobilières (avec elles s’opère des cercles vertueux mais sans rémunération de notre part), des experts-comptables, des notaires, des artisans locaux du bâtiment ou encore des revendeurs de meubles. »
Une rémunération au succès
Circuméo intervient sur toute la ligne du parcours d’investissement du futur propriétaire. Plus en détails, la startup commence par bâtir son projet et fixer son budget, puis émet ses recommandations.
Ensuite, elle se met à la recherche du bien, puis accompagne l’investisseur dans la négociation du prix, jusqu’à la signature de l’acte authentique. Elle peut même l’accompagner pour la réalisation des travaux (devis et suivi des chantiers) et la recherche de mobilier. Enfin, elle s’occupe de la mise en place du locataire, mais ne prend pas en charge la gestion locative du bien.
Pour se financer, la startup (qui ne communique pas sur le montant des ses revenus) se rémunère au succès et prélève un montant fixe sur la transaction pour les biens en-dessous de 260 000 euros, soit en moyenne 10 000 euros. Au-delà de ce montant, la commission prélevée s’élève à 5 % du prix net vendeur du bien acquis.
Une offre à vie, gratuite et inédite
Aussi, désireuse d’accompagner ses clients sur le long terme, Circuméo vient d’annoncer le lancement d’une offre à vie, « gratuite et inédite dans le secteur immobilier », assure Clémence Lamothe. En clair : la startup se propose d’aider ses clients « à arbitrer durant la vie de leurs biens immobiliers, en fonction de leurs projets ».
Cette offre s’articule en deux volets : un premier digital, qui permet au propriétaire de retrouver l’ensemble des documents relatifs à son parc immobilier dans un espace client dédié ; un second de conseils, décliné sous forme de points d’étape.
Une nouvelle offre qui, à coup sûr, ne sera pas de trop devant le calendrier qui va s’imposer aux investisseurs contraints, désormais, de réaliser des travaux de rénovation énergétique s’ils souhaitent installer leurs biens dans le parc locatif.