Qu’importent les élections, les acheteurs sont pressés
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Attractivité des taux d’intérêt, hausse des prix modérée… Les acquéreurs ont actuellement le sentiment de bénéficier d’un moment de grâce ! D’où leur impatience à passer à l’acte ! Celle-ci ne devrait toutefois pas durer : face à l’afflux d’acheteurs, les vendeurs se retrouvent de nouveau en position de force, d’après une étude de Logic-Immo.com.
Le sentiment d’urgence est bel et bien là ! D’après la 21e vague de l’Observatoire du moral immobilier, réalisée en janvier 2017 par Logic-Immo.com auprès de 1700 porteurs de projets, la crainte d’une prochaine hausse des prix immobiliers gagne du terrain et encourage les potentiels acquéreurs à passer à l’action. Ils sont désormais 42 % à anticiper une remontée des prix, contre 23 % un an plus tôt. Les acquéreurs ont le nez fin : cette augmentation de prix est d’autant plus plausible que les vendeurs sont de nouveau en position de force sur le marché immobilier. « Le nombre de vendeurs se tasse : il y a 3 millions d’acheteurs pour 2 millions de vendeurs. Un nouveau rapport de force s’installe », constate Stéphanie Pécault, responsable des études chez Logic-Immo.com.
Une accélération des projets
Pour autant, les acheteurs vont-ils de nouveau devoir composer avec un marché de l’offre, comme en 2011 ? La réponse est non. Le premier indicateur qui le prouve, c’est leur perception des conditions de marché. Environ 80 % estiment aujourd’hui que c’est le moment d’acheter un bien, contre seulement 50 % en 2011. Les taux de crédit, attractifs aux yeux de 83 % des sondés, constituent un levier important dans leur passage à l’acte. D’après l’Observatoire, ces taux sont même leur motivation n° 1 (49 %), juste devant le fait de se constituer un patrimoine (39 %). Même s’ils sont beaucoup plus pressés qu’il y a un an, « les acquéreurs gardent donc un sentiment de contrôle. Ils sont loin de l’état d’esprit des acheteurs dans les années 2011 », décrypte Stéphanie Pécault.
Les élections présidentielles ne changeront rien
Comme en 2012, les futurs acquéreurs se disent peu impactés par les élections présidentielles. Ils jouent même la carte du détachement. Il y a cinq ans, 19 % des acheteurs envisageaient de retarder leur projet à l’approche des élections. Aujourd’hui, ils ne sont que 14 % à considérer cette option. D’après l’Observatoire de Logic-Immo.com, ces derniers se préoccupent peu des programmes des candidats à l’élection présidentielle en matière de logement : 37 % avouent afficher une indifférence et 45 % estiment que la politique n’aura pas d’influence sur leur projet. « Certains considèrent que le monde politique ne régit pas tout, et surtout pas le désir de devenir propriétaire. Enfin, beaucoup sont sceptiques sur les promesses des candidats », conclut Stéphanie Pécault.
Aurélie Tachot