Marché immobilier : fin du cycle baissier en 2025, selon SeLoger et Meilleurs Agents

« Le pire est-il derrière nous ? » Pour Thomas Lefebvre, vice-président data et science d’Aviv Group (portails SeLoger et Meilleurs Agents) et ses équipes, la réponse est « oui ».

Après trois années de fortes baisses des transactions dans l’ancien, le marché de l’immobilier français se retournera l’an prochain, pour emprunter à nouveau le chemin de la croissance, ont-il annoncé, ce mardi 3 septembre, à l’occasion de la conférence de presse de rentrée du groupe, qui plante traditionnellement le décor du marché de l’immobilier hexagonal pour les mois futurs.

Un repli de 11 % des transactions en 2024

Après avoir atteint, en 2024, son point le plus bas en août, avec une projection des ventes de 756 000 transactions sur douze mois, l’année se terminera avec un nombre de transactions proche des 771 000 unités, soit, tout de même, un repli de 11 % par rapport à 2023 (Aviv Group réalise ces projections grâce aux remontés des compromis signés, jusqu’à fin août, par ses agents immobiliers clients, qui se transformeront, avant la fin de l’année, en actes authentiques).

« Juin, juillet et août 2024 ont notamment été de meilleures factures que ceux des mêmes mois de l’année 2023 », a complété Thomas Lefebvre.

Du côté des prix, et même si 2024 se clôturera sur une nouvelle baisse (la projection d’Aviv Group sur l’ensemble de l’année est de -1,3 % à l’échelle nationale), « la situation s’améliore également », ont repris les équipes de Thomas Lefebvre.

Et d’ajouter : « Depuis avril 2024, on regagne du terrain en termes de dynamique des prix. On note une embellie dans les grandes agglomérations, ainsi que dans 63 % des villes de France. Même à Paris les prix ont arrêté de baisser depuis avril dernier. »

L’offre se stabilise, après trois années de hausse

Pour expliquer cette amélioration de la conjoncture immobilière, signe avant-coureur d’une reprise escomptée pour l’an prochain, les porte-paroles des portails SeLoger et Meilleurs Agents pointent trois principaux facteurs :

1/ L’amélioration du pouvoir d’achat immobilier des Français, à la faveur, d’une part, d’une baisse des taux de crédit, sur 20 ans, passés de 4,2 % à 3,8 % entre décembre 2023 et septembre 2024 et, d’autre part, d’une hausse de leurs revenus, de +3,4 %.

2/ Le fort rebond de la demande observée au printemps (soit +22 % entre janvier et juin 2024).

3/ L’offre immobilière qui se stabilise, après trois années de hausse.

Le « pire » est certes « derrière nous », mais à quand la reprise du marché immobilier ? « Traditionnellement observée au moment du printemps, celle-ci devrait être plus forte en 2025 », tablent les experts du Group Aviv.

Et pour cause : l’inflation « est entrée dans son lit », à hauteur de 2 % ; les taux de crédits baisseront encore dans les mois qui viennent, pour se situer à 3 % au printemps prochain ; et les marges des banques sur les crédits immobiliers sont repassés dans le positifs, pour le plus grand bonheur des porteurs de projets immobiliers.

Un marché pas encore « fluide »

Résultat : en se projetant à horizon fin 2025, le marché immobilier français dans l’ancien signerait « la fin de son cycle baissier », a prophétisé Thomas Lefebvre, avec une hausse des prix de 2 % à l’échelle nationale et un niveau de transactions qui s’approcherait des 900 000 unités sur les douze mois de l’année.

« Pour que le marché immobilier français retrouve sa fluidité, compte tenu de sa taille et de sa démographie et avec un taux de rotation de 3 %, il faudrait qu’il tourne autour de un million de transactions », ont prévenu les experts de SeLoger et de Meilleurs Agents. Dès 2016 ? Le rendez-vous est pris.