La baisse des prix sera très modérée en 2013, selon la FNAIM
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Le Président de la Fédération, Jean-François Buet, présentait le 8 janvier dernier lors d’une conférence de presse le bilan de l’activité de la profession en 2012 et les prévisions pour 2013. Synthèse.
Une activité en baisse de près de 20 % en 2012
Le couperet était prévisible : l’activité immobilière a subi un fort recul en France l’an passé, avec 655 000 transactions dans l’ancien. Alors que le rythme du marché s’était stabilisé autour de 800 000 opérations par an depuis le milieu des années 2000 - hors 2007-2008 -, Jean-François Buet a mis l’attentisme des acquéreurs sur le compte d’une crise de confiance. « La baisse est encore plus forte que lors de la crise des subprimes. (…) Avec trois régimes fiscaux en 12 mois, la plupart des Français ne sait plus où nous en sommes en matière de plus-values immobilières. » Selon les chiffres de la FNAIM, 10 000 emplois ont été détruits en 2012 dans le domaine de la transaction, et 3000 agences immobilières auraient été contraintes de fermer.
2013 : légère baisse de l’activité et des prix
« Le premier semestre 2013 risque fort de ressembler au 2e semestre 2012 » pressent Jean-François Buet. Côté prix, la FNAIM s’attend à une évolution oscillant entre -2 % et 0 %. « Certains parlent d’une bulle spéculative et d’un effondrement des prix. Ce n’est pas vrai : les baisses seront mesurées » affirme-t-il. Et si les taux d’intérêts remontent ? Contre toute attente, cela pourrait avoir un effet positif, selon les analyses de la Fédération. « Je ne pense pas que cela génère une baisse des prix, mais cela incitera en revanche les acquéreurs à acheter » explique le Président. Pourtant, la baisse de l’activité ne devrait pas s’enrayer puisque la FNAIM évalue entre 600 000 et 650 000 le nombre de transactions en 2013. Soit une baisse de 8,5 % selon les estimations les plus pessimistes.
Quelle position vis-à-vis des mandataires ?
La FNAIM plaidera-t-elle en faveur d’un durcissement des conditions de l’activité des mandataires dans le cadre du projet de loi Duflot ? « Le fait qu’un agent soit salarié ou pas a peu d’importance aux yeux du client. Ce qui compte, c’est sa compétence » déclare Jean-François Buet, qui souhaite que tous les collaborateurs commerciaux justifient à l’avenir d’une compétence minimum. « 150 heures de formation pour un agent immobilier qui a une licence de droit. A minima 450 heures pour les autres » précise-t-il. A suivre.
Gaëlle Fillion