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Octobre : les taux de crédit immobilier restent très bas

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Après plusieurs mois de baisse, les taux de crédit immobilier se maintiennent majoritairement à un très bas niveau, certaines banques ont même décidé de poursuivre la baisse.

Cette année, l’OAT (Obligations Assimilables du Trésor) est descendu à son plus bas niveau historique. « Les banques ont suivi, commente Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez meilleurtaux.com, tout en gardant des marges convenables, donc c’est très sain. »

Octobre : les taux de crédit immobilier restent très bas - © D.R.
Octobre : les taux de crédit immobilier restent très bas - © D.R.

La stabilisation de cet automne est très proche des taux planchers. « Nous avons atteint des niveaux historiquement bas, détaille Sandrine Allonier, le précédent record, enregistré en octobre 2010, était de 3,2 % sur 20 ans, mais cette année, nous avons atteint le niveau historiquement bas de 3,05 %, toujours sur 20 ans. »
Cette baisse correspond aussi à une attitude volontaire des établissements bancaires, pour compenser la baisse de la demande en crédit immobilier constatée en début d’année. Résultat : depuis janvier 2012, le taux moyen sur 15 ans a connu un recul de 0,74 point contre une baisse de 0,52 sur 25 ans.
En octobre, 63 % des banques ont décidé de maintenir leurs taux de crédit immobilier à un bas niveau. 30 % des établissements poursuivent la baisse et 7 % la réserve aux prêts sur 15 à 20 ans.

Les crédits de courte durée restent privilégiés
« Nous observons une course à la baisse des taux sur les prêts de courte durée car les banques sont en concurrence, explique Sandrine Allonier, elles cherchent toutes une clientèle plus haut de gamme et moins risquée. » Les emprunteurs suivent le mouvement pour bénéficier des taux les plus bas sur les durées courtes : depuis janvier, la durée des crédits demandés a reculé d’un an en moyenne.

Stabilisation en vue jusqu’à la fin de l’année
« Les banques qui sont en retard sur la baisse des taux peuvent encore envisager une diminution, constate Sandrine Allonier. Mais le mouvement général de baisse a désormais un potentiel limité. »
On s’attend donc à une stabilisation des taux jusqu’à la fin décembre. Pour 2013,  la responsable des études économiques chez meilleurtaux.com juge les prévisions délicates. « Cela dépendra, entre autres, du niveau de l’OAT qui est actuellement à un niveau historiquement bas », précise-t-elle.

Haude-Marie Thomas