Évaluation

« La loi SRU n’est pas pleinement respectée » (JL Vidon, directeur général d’ICF La Sablière).

Par Christian Capitaine | Le

La plénière « Le logement abordable, levier de la vile inclusive » de l’événement Think Cities, le 03/09/2020, organisé à l’Institut Léonard de Vinci à Courbevoie (Hauts-de-Seine) et animée par Mélanie Longuet, a accueilli Jean-Luc Vidon, directeur général d’ICF La Sablière (filiale francilienne d’ICF Habitat), Simon Mathivet, chef de projets politiques sociales du logement à l’Anah, Lionel Primault, directeur de la Fnar (Fédération nationale des associations régionales) et Marie Baléo, responsable des études et publications à La Fabrique de la Cité. Morceaux choisis.

« La loi SRU n’est pas pleinement respectée » (JL Vidon, directeur général d’ICF La Sablière).
« La loi SRU n’est pas pleinement respectée » (JL Vidon, directeur général d’ICF La Sablière).

La mission d’ICF La Sablière (filiale francilienne d’ICF Habitat) est de répondre aux besoins des ménages en attentes d’un habitat abordable, et notamment « à ceux qui, pour des raisons financières, ne peuvent plus se loger, rappelle Jean-Luc Vidon, son directeur général. Notre action permet ainsi de loger 208 000 personnes en France, dont 31 % de salariés et de retraités de la SNCF » (l’actionnaire de référence du bailleur social), ce qui correspond à un parc de 95 000 logements, dont 85 % de logements sociaux (pour un prix moyen au m2 de 4 euros).

« Et lorsque cela est possible, nous nous appuyons sur le travail d’associations, tel qu’Habitat et Humanisme, dont la mission d’accompagnement social se révèle cruciale pour biens insérer les populations dans la ville. » Autre levier d’accompagnement sur lequel s’appuie ICF La Sablière : le travail des collectivités locales, « qu’il faut aussi convaincre », affirme Jean-Luc Vidon. Avant de déplorer : « La loi SRU (solidarité et de renouvellement urbain), votée en 2000, et qui impose un quota de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants n’est malheureusement pas respectée pleinement. »

Mobiliser le parc locatif privé à des fins sociales.

Opérateur de l’Etat, l’Anah (Agence nationale de l’habitat) œuvre dans la mobilisation du parc locatif privé à des fins sociales. « Aux propriétaires bailleurs qui nous rejoignent, nous proposons un abattement fiscal sur les revenus fonciers, une aide pour les travaux de rénovation énergétique et une aide à la gestion locative, explique Simon Mathivet, son chef de projets politiques sociales du logement. Aussi, nous améliorons et humanisons les structures d’hébergements. En contrepartie, ces bailleurs privés doivent louer leurs logements à un prix inférieur à celui du marché  » (les prix pratiqués à l’Anah varient entre 12 et 17 euros du m2).

Complémentaires, selon Simon Mathivet, du parc de logements sociaux, les stocks conventionnés par l’Anah progressent d’année en année. « Par an, nous conventionnons en moyenne entre 9 000 et 10 000 logements » précise-t-il. Un exemple avec le Pôle Eurométropole de Strasbourg, qui concentre 165 logements.