Avec Imoxo, Century 21 mise sur les enchères en ligne

L’intérêt des professionnels de l’immobilier pour les enchères en ligne grandit. Après avoir convaincu les réseaux Foncia et L’Adresse, la start-up Imoxo, qui propose une plateforme virtuelle de collecte d’enchères en ligne, vient de persuader Century 21. A l’issue d’une phase de test concluante qui s’est déroulée pendant un an, la franchise a décidé de proposer cette méthode de vente à ses clients. Et pour cause : « les 25 agences qui ont participé à la phase pilote ont chacune vu leur chiffre d’affaires augmenter de 5 % », se réjouit Stanislas Wargny, co-fondateur d’Imoxo. Ce mode de commercialisation, également proposé par Immonot et Oxioneo, a également permis au réseau de capter 10 % de mandats exclusifs supplémentaires. Un pourcentage qui résume, à lui tout seul, l’enjeu des enchères. « Il y a un an, lorsque nous nous sommes lancés sur le marché, les enchères en ligne étaient surtout plébiscitées dans une logique de déstockage des biens. Désormais, les enjeux sont différents : les agents immobiliers proposent de collecter des enchères pour se différencier de leurs concurrents », constate le co-fondateur, qui poursuit son travail d’évangélisation du marché.

Laisser le marché s’exprimer

Un après son lancement, la plateforme Imoxo a déjà convaincu 350 agences immobilières, dont une cinquantaine d’indépendantes. « Puisqu’elle propose une commercialisation encadrée dans le temps, notre plateforme de collecte est particulièrement adaptée aux propriétaires qui souhaitent vendre un bien rapidement, parce qu’ils ont souscrit un crédit relai ou que la vente fait suite à une succession », illustreStanislas Wargny, à la tête d’une équipe de chargés d’affaires, dont le rôle est d’accompagner les clients aux différentes étapes de l’enchère en ligne. Côté professionnels, les avantages paraissent également nombreux. Certains agents immobiliers, à l’image de ceux de Century 21, utilisent cette méthode de vente pour laisser le marché s’exprimer vis-à-vis d’un bien atypique, pour lequel l’estimation de prix est difficile. Mais aussi pour convaincre les vendeurs inflexibles de lâcher du lest sur le prix de leurs biens. Résultat : la start-up, qui dénombre 6 salariés, est déjà à l’initiative de 430 enchères dans plus de 200 villes de France. Sur ces 430 biens, entre 20 et 50 % ont fait l’objet d’une vente. Le vendeur n’étant pas tenu d’accepter une offre d’achat si le prix obtenu ne lui convient pas.

Aurélie Tachot