Prêts immobiliers : 5,09 % de taux d’usure pour les crédits de 20 ans et plus

Les nouveaux plafonds du taux d’usure, applicables à partir du 1^er juillet 2023 sont :  • 4,11 % pour les crédits immobiliers à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans (3,99 % en juin 2023) ;

• 4,84 % pour ceux entre 10 ans et 20 ans (4,45 %) 
• 5,09 % pour ceux de plus de 20 ans (4,68 %) ;
• 4,69 % pour ceux à taux variable (4,47 %) 
• 5,04 % pour les prêts relais (4,67 %).

L’actualisation mensuelle du taux d’usure doit prendre fin à compter du 1^er juillet 2023. La Première ministre Élisabeth Borne a déclaré, le 5 juin 2023, « travailler avec le gouverneur de la Banque de France pour prolonger l’actualisation mensuelle du taux d’usure jusque début 2024 », le 5 juin 2023. 

L’avis porte également sur les taux d’usure pour les prêts inférieur à 75 000 euros pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien. Il les fixe à :

• 21,45 % pour les prêts inférieur à 3 000 euros
• 11,47 % pour ceux compris entre 3 000 € et 6 000 euros
• 6,64 % pour ceux supérieur à 6 000 euros.

 Pour calculer le taux d’usure, la Banque de France prend le taux effectif moyen pratiqué par les banques durant un mois, et augmente ce taux d’un tiers.

« Les taux de crédits augmentent, mais pas les volumes » (Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer)

« L’augmentation des taux d’usure s’est fortement accélérée pour le mois de juillet, avec désormais un taux d’usure à plus de 5 % sur 20 ans et plus, de retour à son niveau de 2012. Cela démontre que la hausse des taux de crédit a été très rapide ces dernières semaines », observe Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.

« Sans la décision de réviser mensuellement les taux d’usure, ils seraient actuellement à 4,5 %. La remontée des taux d’usure est une bonne nouvelle car mois après mois, ils deviennent moins bloquants et permettent théoriquement de financer davantage d’emprunteurs. Sauf que dans les faits, les taux de crédits augmentent, mais pas les volumes.  » 

Et Sandrine Allonier de poursuivre :

« Mécaniquement, de par sa formule de calcul, le taux d’usure augmente plus vite lorsque les taux sont élevés : lorsque les taux de crédit sont plus élevés, la marge d’un tiers l’est aussi, et donc la hausse des taux d’usure est plus importante. A ce rythme et avec la poursuite de la révision mensuelle qui a été actée, on pourrait avoir des taux d’usure à plus de 6 % en fin d’année. »