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Prêts immobiliers : quelles évolutions des taux en décembre 2020 

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Les taux de crédit du secteur concurrentiel en décembre 2020 (hors assurances et coûts de sûreté) ont été révélés, le 19 janvier 2021, par l’Observatoire du Crédit du Logement/CSA. Voici les principaux indicateurs, dans le neuf comme dans l’ancien.

Nouveau repli pour les taux de crédits immobiliers - © D.R.
Nouveau repli pour les taux de crédits immobiliers - © D.R.

Les taux d’intérêt ont affiché, en moyenne, 1,17 % contre (1,2 % en novembre 2020, 1,11 % en 2019, 1,43 % en 2018). Plus en détail, ils étaient de 1,22 % pour l’accession dans le neuf (1,24 % en novembre 2020) et de 1,19 % pour l’accession dans l’ancien (1,19 % en novembre 2020). 

« Le taux moyen des nouveaux crédits a reculé à 1,2 % au 4e trimestre 2020, contre 1,22 % au 3e trimestre 2020. Malgré la crise sanitaire liée à la Covid-19 et ses conséquences macroéconomiques et financières, les banques ont cherché à soutenir la demande de crédits immobiliers des particuliers sur des marchés fragilisés par les deux confinements successifs en 2020 », note l’étude trimestrielle du 4e trimestre 2020 et de décembre 2020, dirigée par Michel Mouillart, responsable de la publication de l’Observatoire du Crédit du Logement/CSA.

Quelle évolution du besoin d’apport ?

En décembre 2020, le taux moyen du marché diminue à 1,17 % (1,2 % en novembre 2020). La baisse de 3 points en décembre 2020 tient uniquement à la baisse constatée sur les prêts à l’accession dans le neuf (3 points, 1,24 % en décembre 2020) et sur les prêts travaux (9 points, 1,1 % en décembre). Sur les autres segments de marché, le taux moyen est resté stable. Après un rebond en juin 2020, le taux moyen a reculé régulièrement, sans revenir à son niveau d’avant le 1e confinement 2020.

Selon l’étude, l’apport nécessaire pour obtenir un crédit a progressé de 10,2 % en 2020. Il a baissé de 4,9 % en 2019 et 5 % en 2018. Au 4e trimestre 2020, l’apport personnel d’un ménage devait couvrir 16,4 % du montant total du prêt pour que celui-ci soit validé (13,7 % au 4e trimestre 2019). La cause principale de la situation se trouve dans les recommandations formulées par le HCSF en décembre 2019. Cet apport plus important réduit donc la charge des mensualités.

Par ailleurs, la crise du Covid-19 a obligé les banques à revoir leur analyse face à la hausse du risque d’impayés. En dépit du renforcement de la crise économique et sociale, et de la montée des risques de défaut d’une partie des emprunteurs (…), les banques ont amélioré les conditions des crédits octroyés.

Durée moyenne d’emprunt de 233 mois en décembre 2020

La durée moyenne d’emprunt « particulièrement élevée » depuis le début de la crise sanitaire en France liée à la Covid-19 en mars 2020 s’établit à 233 mois au mois de décembre 2020 (19,4 ans), contre 227 mois au 3e trimestre 2020. « Depuis octobre 2020, la durée moyenne s’établit à son niveau le plus élevé jamais constaté », constate Michel Mouillart.

Pour rappel, la position du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), depuis le 17 décembre 2020, est de :

  • porter la limite du taux d’effort de 33 % à 35 % (part des mensualités par rapport aux revenus du ménage) ;
  • allonger la durée maximale des prêts à 27 ans (+ 2 ans) ;
  • accorder un taux de flexibilité aux banques de 15 % à 20 % (part de crédit autorisée à sortir de ce cadre).