Ventes notariales : l’activité redémarre, selon Immonot

« Le marché immobilier sort doucement de sa léthargie. Un vent d’optimisme se fait jour parmi les services de négociation  », affirme Bernard Thion, chercheur en économie immobilière, dans la dernière livraison de la note conjoncturelle immobilière d’Immonot, le portail immobilier du Groupe Notariat Services.

Et pour cause : la plupart desdits services de négociation « ont retrouvé de l’activité, même si les mandats sont encore loin d’affluer », ajoute l’expert. En effet, seuls 25 % des correspondants, contre 69 % fin décembre 2023, prévoient une perte d’activité pour les deux mois à venir. 

« Un marché plus dynamique que l’année dernière »

Aussi, « 57 % d’entre eux pensent que celle-ci va demeurer stable, et 18 % qu’elle sera en hausse », ajoute Bernard Thion. « Le marché me semble plus dynamique que l’année dernière, assure M. Pelluchon, à Nancy. Les acquéreurs négocient et les vendeurs, quand ils ont un client solvable, vendent ».

Au rang des principaux facteurs qui permettent à l’activité immobilière des notaires de redémarrer figure l’élan retrouvé des banques à rouvrir les vannes du crédit. « Elles ont reconstitué leurs marges au dernier trimestre 2023  », observe le chercheur en économie immobilière.

Avant d’ajouter : « Il était temps [qu’elles rouvrent le robinet du crédit] car, selon la Banque de France, le volume des crédits immobiliers a chuté de 41 % l’an passé. Or, sans crédit, pas d’achat immobilier, ce qui élimine d’office tous les primo-accédants, et en particulier des acquéreurs dans le neuf. »

« Les vendeurs modèrent leurs exigences sur les prix »

Et Bernard Thion d’ajouter : « D’un mois sur l’autre, le marché finit par retrouver un certain équilibre entre l’offre et la demande de biens immobiliers. Il faut dire que les médias, à force d’insister sur la crise que connaît le secteur, poussent fortement les vendeurs à modérer leurs exigences sur les prix. »

« D’autant qu’il faut rajouter la note énergétique obtenue à l’issue du diagnostic de performance, qui peut se traduire par une décote plus ou moins importante suivant la localisation du bien. »  

Ceci étant, même si les prix demeurent toujours trop élevés pour déterminer une reprise du marché, leur stabilisation dans un nombre de plus en plus important de régions améliore la tendance.

C’est ainsi que la proportion des négociateurs à prédire une baisse des prix pour les logements se réduit fortement : de 81 % à 51 % pour les deux mois à venir. Celle prévoyant leur stabilité s’élevant alors à 49 %, les hausses n’apparaissant nulle part.