Évaluation

Île-de-France : « 6,6 m2 perdus depuis 2022 pour l’achat d’un appartement »(Notaires du Grand Paris)

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« Si vous pouviez acheter un appartement de 65 m2 en janvier 2022, pour le même coût d’emprunt total et compte tenu de l’évolution des taux d’intérêt, vous pourrez acheter 58,4 m2 (-6,6 m2) en octobre 2024 », indiquent les Notaires du Grand Paris, lors de la présentation des résultats du 2e trimestre 2024 sur le marché immobilier francilien, le 10 septembre 2024.

« Pas d’amélioration des ventes à attendre à court terme malgré des signaux encourageants »(Notaires) - © D.R.
« Pas d’amélioration des ventes à attendre à court terme malgré des signaux encourageants »(Notaires) - © D.R.

Les principaux résultats du marché francilien au T2 2024

• Volume des ventes : Au T2 2024, 25 890 ventes de logements anciens ont été enregistrées en Île-de-France, soit une baisse de 18 % par rapport au T2 2023 et de 38 % par rapport au T2 2022. Les ventes d’appartements anciens ont atteint 19 490 unités (-17 % en un an et -36 % en deux ans). Le marché des maisons anciennes a enregistré 6 400 ventes (-21 % et -44 %).

Ces chiffres montrent une contraction continue du marché immobilier, bien que la baisse des volumes de ventes commence à ralentir progressivement.

• Évolution des prix : Les prix de vente des logements en Île-de-France continuent de baisser, mais le rythme de la baisse ralentit. Au T2 2024, le prix moyen au mètre carré pour les appartements anciens en Île-de-France était de 6 090 € (-6,7 % sur un an). À Paris, le prix moyen s’établit à 9 450 € par mètre carré (-6,7 %). Pour les maisons anciennes, le prix moyen dans la région est de 327 200 € (-8 %).

Selon les avant-contrats, cette tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre de manière moins marquée, avec une baisse annuelle prévue de 6,8 % pour les appartements et de 5,2 % pour les maisons.

Les ventes de logements en IDF au T1 et T2 2024 - © Newst Tank
Les ventes de logements en IDF au T1 et T2 2024 - © Newst Tank

« Pas d’amélioration des ventes à attendre à court terme malgré des signaux encourageants »

  • « Les chiffres sont là : tout au plus observe-t-on une baisse moins soutenue de l’activité qui est tombée à des niveaux historiquement bas. Les avant-contrats laissent à penser que ce mouvement de baisse des volumes de ventes se prolongerait encore au 3e trimestre, mais toujours à un rythme moins sévère. Au-delà, il est difficile d’identifier les dynamiques de marché (marché durablement contraint et pause prolongée, ou rebond ?) qui seront à l’œuvre.
  • Des facteurs d’amélioration sont présents avec une inflation ramenée sous les 2 % en glissement annuel en juillet 2024 qui devrait encore permettre des baisses des taux des crédits à l’habitat dans les prochains mois. Cela reste un déterminant essentiel de la solvabilité et le moteur essentiel de la reprise de l’activité, compte tenu des évolutions actuelles des prix.
  • D’après nos estimations en octobre 2024 et par rapport à août ou septembre 2023, où la solvabilité était la plus dégradée, la mensualité a diminué de 6,7 % pour les appartements (permettant d’acheter 3,9 m2 de plus) et de 8,6 % pour les maisons (permettant d’acquérir 7,7 m2 supplémentaires). Cette amélioration de la solvabilité pourrait se prolonger, même s’il est à craindre que l’on ne retrouve pas dans un horizon proche, des conditions d’acquisition aussi favorables que dans la période de forte activité.  »

Notaires du Grand Paris