Déploiement géographique et lancement d’une carte des loyers : Flatlooker trace sa route
Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante
L’agence immobilière 100 % en ligne Flatlooker (30 collaborateurs), spécialisée, depuis 2016, dans la location et la gestion locative, annonce, outre le déploiement de ses services dans les plus grandes villes de France, le lancement d’une carte des loyers destinée aux propriétaires. Son co-fondateur et CEO, Nicolas Goyet, détaille également les éléments-clés qui façonnent sa croissance depuis près de deux ans.
Flatlooker poursuit son ascension. « Au cours des dix-huit derniers mois, nous avons d’abord réalisé beaucoup de croissance, témoigne Nicolas Goyet, son co-fondateur (avec Nicolas Parisot) et CEO, grâce à la multiplication par trois, chaque année, du nombre de locations réalisées » : alors que l’an passé, en France, 1 200 biens immobiliers furent louées via la plateforme, le nombre de locations devrait atteindre, en 2020, les 3 600.
Déploiement géographique
Deuxième marqueur de cette phase ascensionnelle : son déploiement géographique. En 2018, l’agence n’agissait qu’à Paris et en région francilienne. En 2019, ses dirigeants décidèrent de changer de braquet : « Nous avons alors déployé nos services dans dix autres grandes villes de France, précise son CEO, pour, en 2020, figurer au sein du top 30 des principales agglomérations du pays. »
Troisième facteur de croissance de la plateforme - dont 20 % de sa clientèle est issue de la recommandation de celle existante : le développement de nouveaux services à destination des propriétaires bailleurs. D’une part, via la création, en 2019, d’un outil de simulation capable de calculer la rentabilité d’une location. D’autre part, via le lancement, en mai 2020, d’une carte des loyers. Son objet : « Permettre aux propriétaires d’obtenir, pour leurs investissements immobiliers, le montant idéal des loyers à la rue près », explique Nicolas Goyet.
Des millions de données locales analysées
Fonctionnant grâce à un moteur d’estimation, cette cartographie utilise un algorithme de « machine learning » qui « analyse des millions de données locales ainsi que les caractéristiques de centaines de milliers de transactions réalisées dans les trente plus grandes villes de France et leur agglomération », précise le CEO de Flatlooker. Pour établir ses estimations, la plateforme s’appuie, d’abord, sur les principales caractéristiques du logement (à savoir son adresse, sa surface, son nombre de pièces, son année de construction, etc.) pour ensuite les comparer aux autres biens situés dans la même rue.
Un trafic multiplié par deux
Mais pas seulement, car d’autres facteurs influencent les prix des loyers. Citons, premièrement, l’accessibilité des logements aux transports en commun, ainsi qu’autres services d’usages courants (écoles, établissements de santé, sportifs et culturels, etc.) ; sans oublier la qualité de vie de son environnement (niveau de pollution, densité de la population, nombre de commerces à proximité). Soit autant d’éléments qui ressortent, dans l’outil développé par Flatlooker, sous la forme d’indice de performance (par exemple, plus la rue est bien desservie en transport, plus l’indice est élevé́).
« Ainsi, tous ses indicateurs agrégés nous permettent d’établir une carte des loyers au maillage très fins, c’est-à-dire à la rue près », souligne Nicolas Goyet. Un mois après son lancement, quel bilan dresser de son utilisation ? « Nous sommes très satisfaits, poursuit le CEO de la startup, puisqu’il nous a permis de doubler le trafic généré sur notre plateforme. »
Une gestion locative 100 % dématérialisée
Outre la location de biens (livraison, aux futurs locataires, d’outils et éléments tels que les visites en ligne interactives et 3D, les plans et photographies du bien, le détail de ses charges, les informations quantitatives - niveau sonore, luminosité, etc.), l’agence immobilière en ligne Flatlooker déploie une seconde activité : la gestion locative. « Notre approche, ici, est pareillement 100 % digitale », note Nicolas Goyet, son co-fondateur et CEO.
Celle-ci s’appuie sur trois principaux piliers. Le premier concerne le paiement. « Nous l’avons fait entrer dans une nouvelle dimension, poursuit-il, car notre technologie permet de payer les propriétaires-bailleurs entre cinq et sept jours, contre traditionnellement en fin de mois chez les autres agences immobilières. » Le deuxième pilier a trait aux incidents. Sur ce point, la startup a développé un « dashboard » qui renseigne, en temps réel, sur leur statut (ont-ils été déclarés ? Quid de la gestion de l’intervention, etc.). Troisième pilier : la partie administrative, soit la gestion des documents (déclaration d’impôts, assurances…), elle aussi entièrement automatisée.