Réseau Emile Garcin : après l’euphorie de 2021 et 2022, une année 2023 en repli

Après « la folie des années 2021 et 2022 », le marché « s’est calmé en 2023 », commente Nathalie Garcin, présidente de la maison Emile Garcin, enseigne spécialisée dans la vente de biens immobiliers de prestige développée en propre.

Le réseau enregistrera, cette année, une contraction de ses ventes en volume de 20 % versus 2022 (soit 221 transactions réalisées en douze mois*). En chiffre d’affaires, le repli se situerait proche des 15 %. Mais rien d’alarmant : « Notre activité progressera cette année de 20 % par rapport à celle de 2020 %  », précise Nathalie Garcin.

20 %, c’est également le rythme de croissance annuel sur lequel était installée l’entreprise entre 2017 et 2020. C’est dire combien « nous nous sommes fortement développés ces dernières années », appuie Nathalie Garcin.

Et d’ajouter : « Côté prix de vente, nous n’avons pas enregistré de baisse cette année, mise à part sur les biens qui présentaient des défauts ». Quant à sa plus belle vente de 2023, elle a atteint 27 millions d’euros (une bastide dans les Alpilles, 13).

« Nous n’ouvrons jamais proche de nos concurrents » (Nathalie Garcin)

En septembre dernier, l’enseigne, qui a célébré, en 2023, ses 60 années d’existence, inaugurait à Marseille, dans le 8^e arrondissement, un vingt-sixième pavillon, après quatre ans de quête d’un local disponible.

« Quand nous ouvrons une nouvelle adresse, deux conditions sont essentielles : s’appuyer sur un marché dynamique et, surtout, sur de bonnes équipes », fait savoir Emmanuel Garcin, directeur de l’enseigne.

Nathalie Garcin en mentionne une troisième : « Nous n’ouvrons jamais proche de nos concurrents. »

Et preuve qu’en s’installant au cœur de la cité phocéenne (« où le marché immobilier a explosé ces dernières années  », complète ce dernier), le réseau a vu juste : « entre septembre et décembre, nous y avons réalisé trois ventes », ajoute-t-il.

Une nouvelle adresse à Paris en 2024, jardin du Palais-Royal

2024 devrait être synonyme de retour à la croissance pour le réseau Emile Garcin, ainsi que l’affirme sa présidente.

D’une part, parce que son parc de points de vente va encore s’élargir : après Marseille, l’enseigne inaugurera, au printemps prochain, une nouvelle adresse à Paris, au cœur du jardin du Palais-Royal, où sont installées une vingtaine de boutiques. Il s’agira du cinquième point de vente parisien de l’enseigne (en y intégrant Neuilly-sur-Seine, 92).

« Notre objectif, ici, sera de développer les marchés du 1^er et 2^e arrondissement parisien », explique Nathalie Garcin. Avant d’ajouter : « Le marché en 2024 devrait se stabiliser. La demande est là. » Et la présidente du réseau de citer notamment la région Bretagne, où elle compte quatre places fortes : Rennes, Dinard, Saint-Malo (35) et Perros-Guirec (22).

Le rêve londonien

Le réseau Emile Garcin compte pour 80 % de clients hexagonaux (les 20 % restant étant majoritairement de nationalité américaine et belge). « Le pourcentage d’étrangers a été, cette année, divisé par deux, relève sa présidente. Les Français sont devenus à nouveau les principaux acheteurs. C’est une très bonne nouvelle. Les clients français semblent, en quelque sorte, se réapproprier leur patrimoine immobilier. »

Aussi, l’enseigne caresse toujours le rêve de s’installer hors de nos frontières. Avec deux priorités : Londres et l’Italie. « Notre déploiement à l’export est, pour nous, un sujet important, précise Emmanuel Garcin. Tout l’enjeu consiste à trouver sur place les bons professionnels. »