« Le marché retrouve de la fluidité » (Martin Giboire, Groupe Giboire)

Quel a été votre parcours professionnel avant de prendre vos fonctions de directeur général du réseau d’agences du Groupe Giboire ?

Avant d’entamer ma carrière professionnelle, j’ai décroché - et c’est important pour moi de le rappeler - une licence et un master à l’Espi (Ecole supérieure de l’immobilier), qui est un établissement de grande qualité et dont je suis membre du conseil d’administration.

Après ma formation, j’ai commencé à travailler, pendant un an, chez Breteuil Immobilier, à Paris, au sein de son pôle transaction. Puis, j’ai intégré le Groupe Giboire, en Bretagne, où j’ai fait de la gestion immobilière durant près de deux ans, en tant que responsable d’un portefeuille de gestion, sur la commune de Cesson-Sévigné, près de Rennes.

Ensuite, et ce trois années durant, j’ai travaillé, toujours chez Giboire, dans les métiers de l’immobilier d’entreprise. J’avais en charge la commercialisation de nos actifs et ceux de nos différents partenaires.

En 2017, j’ai par la suite géré l’agence Giboire dédiée à la transaction immobilière, située en centre-ville de Rennes, où nous y employions une dizaine de commerciaux.

Enfin, mon parcours m’a amené, à partir de 2022, à prendre en charge le développement du Groupe Giboire, suivant notre feuille de route « Imagine 2027 », en procédant notamment à des rachats d’agences ou de syndics, et en en créant d’autres en fonction des opportunités.

Cette activité m’a finalement conduit, début avril 2024, à être nommé directeur général du réseau des agences du groupe.

Comment est structuré le Groupe Giboire ?

Notre entreprise est composée de deux grands pôles : un premier, conséquent en terme d’activité, dédié à la promotion immobilière et un second, historique, porté par un réseau d’agences immobilières avec une dizaine d’implantations et des places fortes dans les départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan, de Loire-Atlantique et de Loire.

En 2023, notre groupe a réalisé un volume de ventes en logement (neuf et ancien et en excluant l’activité tertiaire) de 203 millions d’euros, soit une baisse de 14 % par rapport à 2022 sur un marché tendu marqué par des vendeurs en résistance sur la baisse des prix de vente et des taux d’intérêt élevés.

Nous avons, dans ce contexte, réalisé avec une très belle défense de notre taux d’honoraires, qui a reflété le professionnalisme reconnu de nos équipes et les nombreuses expertises déployées à l’attention de nos clients.

Enfin, en matière de locations de logements, nous avons réalisé, en 2023, 1 650 locations, contre 1 750 une année plus tôt.

Quels sont les principaux chantiers au cœur du projet de développement du groupe baptisé « Imagine 2027 » ?

Ce projet concerne plusieurs de nos entités. D’abord, nous allons nous concentrer sur le développement de nouveaux usages et habitudes, je pense ici à notre pôle dédié à l’hôtellerie, qui est développé par mon cousin, François Giboire, et dont l’activité repose sur le développement et l’exploitation d’hôtels.

Aussi, et cette partie me concerne plus directement, nous avons l’ambition de nous développer sur les territoires, via une offre de syndics et d’agences immobilières là où nous ne sommes pas encore présents pour compléter notre offre à destination du client final. Et ce, sur l’ensemble des métiers : la gestion, la transaction (dans le neuf et l’ancien) et l’immobilier d’entreprise, qu’incarne bien notre nouvelle agence à Nantes.

Notre feuille de route nous a déjà amenés à ouvrir, en 2023, des implantations à La Baule, Angers et Pacé. Malgré ce marché immobilier tendu, nous croyons en l’avenir. Nous nous appuyons sur une solide expérience. C’est dans ce marché difficile que les clients ont besoin d’accompagnement et d’expérience d’un agent immobilier.

Quels sont vos projets d’ouvertures et de rachats de cabinets ?

Dans ce marché qui s’est tendu, nous procéderons notamment par des rachats de cabinets si des opportunités se présentent. En ce moment, nous sommes sollicités (et davantage qu’il y a quelques mois), et demeurons à l’écoute du marché.

Mais nous n’avons pas clairement déterminer les zones où nous nous implanterons, ce sont les opportunités qui nous guideront. A l’image très prochainement, de la reprise, à Angers, d’un cabinet de syndic qui sera placé sous notre marque Maestro Syndic, filiale détenue à 100 % par le Groupe Giboire, qui pèse aujourd’hui 7 000 lots. Notre volonté est aussi de recruter des relais locaux, des vrais talents, qui sont reconnus sur leur secteur.

Quelle photographie faites-vous de la santé du marché immobilier ?

Le marché retrouve des couleurs, mais il est encore trop tôt pour dire s’il va ou non va redécoller. Le fait que les taux d’emprunt stagnent voire diminuent apporte aussi de la fluidité au marché.

La période qui court de mars à juillet est traditionnellement porteuse pour notre profession. Nos équipes travaillent d’arrache-pied pour réaliser une bonne année.

Dans ce contexte, l’exclusivité est un puissant levier commercial, nos clients propriétaires ont besoin de conseils, d’accompagnement. Et surtout, on sent qu’il sont en quête d’un interlocuteur unique.

Enfin dans la partie « promotion », nous retrouvons des niveaux de vente intéressants. Certes, nous avons perdu une partie de notre clientèle sur le volet « investisseurs », mais nous retrouvons des acquéreurs concernant le marché de la résidence principale. Les clients retrouvent confiance dans le marché, dans un contexte de stabilisation des crédits.