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Marché immobilier : la pierre se ressaisit et les perspectives s’éclaircissent (Immonot)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Après une période de fléchissement des ventes observée ces derniers mois, le marché de l’immobilier dans l’ancien a amorcé, selon les notaires, un rebond, peut-on lire dans le dernier bulletin immobilier (état des lieux du 4e trimestre) tout juste publié par Immonot.com, l’immobilier des notaires. Ces derniers restant « confiants quant à la stabilité des transactions et des prix à l’approche de la fin de l’année 2024 ».

Immonot, l’immobilier des notaires - © D.R.
Immonot, l’immobilier des notaires - © D.R.

Immonot.com, plateforme de référence dans le domaine de l’immobilier notarial, a réalisé une enquête en septembre 2024 auprès de notaires répartis sur tout le territoire français.

Ce rapport est analysé par le Professeur Bernard Thion pour Immonot.com. Il dresse un portrait nuancé mais globalement positif des tendances actuelles et à venir sur le marché de la pierre.

Activité du marché : des intentions d’achat en hausse

Le marché immobilier a traversé une période de ralentissement depuis les consultations électorales et les Jeux Olympiques, ce qui a temporairement mis en veille les activités de vente et d’achat. Cette situation a été amplifiée par le climat d’incertitude politique.

La paralysie relative du marché immobilier a été particulièrement ressentie dans certaines régions, notamment dans le Nord de la France, où Amandine Lefebvre évoque un marché « compliqué sur la métropole lilloise, avec des clients exigeants et peu d’offres » .

Cependant, avec l’arrivée de l’automne, les perspectives s’annoncent plus optimistes. Après cet assoupissement, l’espoir d’un regain d’activité est bien présent chez les acteurs du marché.

Alors que 15 % des notaires anticipaient encore une baisse du volume des transactions, contre 58 % en juin, 74 % prévoient désormais une stabilisation du marché - une évolution notable comparée aux 35 % précédents. De plus, le pourcentage de négociateurs optimistes pour les mois à venir a augmenté, passant de 7 % à 11 %.

Les prix : sur des bases solides malgré les incertitudes

Avant les élections européennes, une baisse continue des taux immobiliers était attendue à partir de septembre, ce qui laissait présager une amélioration du marché.

Toutefois, le contexte politique a créé une certaine volatilité : les taux des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans, qui influencent les prêts immobiliers, sont passés de 2,99 % en mai à 3,25 %. Cela souligne que les fluctuations politiques, en France comme à l’étranger, peuvent avoir des répercussions directes sur le financement immobilier.

Le marché actuel se caractérise par ces incertitudes politiques et des conditions de crédit plus strictes, qui rendent plus difficile l’accès à la propriété pour les primo-accédants. Cependant, ces mêmes conditions permettent d’espérer une reprise progressive de l’activité immobilière amorcée à la fin du printemps et qui se poursuivrait à l’automne.

Une telle dynamique pourrait entraîner une amélioration du volume des transactions et une stabilisation des prix non seulement dans les zones rurales, où ils ont peu varié, mais aussi dans les zones urbaines et côtières, qui bénéficient généralement d’une forte demande.

Sur l’ensemble des segments de marché, le solde des opinions sur l’évolution des prix est en train de s’améliorer. Cette tendance positive est due à une baisse des prévisions négatives, couplée à une stabilisation croissante des valeurs.

Par exemple, la proportion de négociateurs anticipant une baisse des prix est passée de 67 % à 44 % pour les logements entre juin et août, de 68 % à 37 % pour les terrains, et de 70 % à 32 % pour les commerces. Cette évolution démontre une confiance renouvelée dans la solidité des prix, qui restent soutenus par la demande et une offre de biens de qualité.

Les conseils des notaires : prioriser la vente avant l’achat

Dans un contexte de marché baissier, les notaires recommandent une stratégie prudente pour les transactions immobilières. Les incertitudes politiques, tant en France qu’aux États-Unis, laissent présager que le marché ne connaîtra pas un redressement notable avant la fin de l’année.

Ainsi, pour tout renouvellement de bien immobilier, la majorité des experts conseillent de vendre avant d’acheter. Selon les données recueillies, 89 % des notaires recommandent cette approche pour les logements, car elle permet de mieux maîtriser les risques financiers liés aux fluctuations des prix.

Quelles perspectives pour la fin de l’année ?

La reprise de l’activité immobilière amorcée à la fin du printemps est un signe positif, et la stabilisation des prix, associée à une demande soutenue, laisse entrevoir des perspectives encourageantes pour la fin de l’année. Les négociateurs immobiliers s’attendent à une stabilité générale du marché, malgré quelques incertitudes qui persistent.