« Donner une dimension plus humaine au métier de syndic » (Fabiola Barreira, Faciliciti)
Par Christian Capitaine | Le
Avec pour projet de moderniser le métier de syndic de copropriété en lui conférant une dimension plus humaine, Fabiola Barreira, a lancé, en 2020, Faciliciti, structure qui s’appuie notamment sur des « facilitateurs », dont la mission consiste à simplifier la vie des copropriétaires et des locataires et de créer, entre eux, du lien social.
En quoi le concept de Faciliciti est-il novateur ?
Faciliciti ambitionne de proposer une nouvelle approche du métier de syndic de copropriété. Et ce, en s’appuyant sur une idée forte : y apporter une dimension plus humaine. Pour y parvenir, nous avons bâti, avec mes 14 collaborateurs, une structure du « bien vivre ensemble » et du « bien-être dans la cité ». Le tout, en partant du métier historique de syndic, qu’il convenait impérativement de rafraîchir, de moderniser, en le nourrissant de projets collaboratifs.
J’ai lancé Faciliciti en 2020, après un an de test, grâce notamment à l’appui financier d’un groupe de promotion immobilière et d’un family office.
Sur quels piliers repose votre modèle ?
Outre l’acteur-clé, incarné par le gestionnaire, qui a en charge l’ensemble des tâches qui relèvent de la finance, de la comptabilité et de l’administratif et qu’il réalise grâce à nous outils numériques, Faciliciti s’appuie sur des « facilitateurs », sorte de néo-concierges.
Leur mission (ils sont aujourd’hui 5 au sein de la structure) : aller à la rencontre des habitants des copropriétés dont nous assurons la gestion, dans le cadre de tournées préalablement organisées, soit entre quatre et cinq fois par mois, idéalement en fin de journée ou le midi.
Quel est plus précisément leur rôle ?
Nos facilitateurs, qui sont des salariés de l’entreprise, sont là pour écouter les besoins des copropriétaires et des locataires. Il sont là pour leur simplifier le quotidien et créer, entre eux, du lien social. Ils peuvent, par exemple, leur apporter des services en s’appuyant sur les ressources au niveau local (soutien scolaire, garde d’enfants…) et organiser des moments fédérateurs au sein même des copropriétés : fête des voisins, concerts, dégustations de produits locaux, ainsi que de bâtir des projets collaboratifs (potager partagé, ateliers DIY…).
Autre élément-clé de notre modèle : la mise à disposition, pour tous les membres de l’écosystème, d’une application mobile destinée à fluidifier, entre eux, la communication, de leur donner accès à des services pratiques, puis de pouvoir signaler un éventuel dysfonctionnement survenu dans leur immeuble.
Quel est votre positionnement en termes de prix ?
Nous sommes situés sur la fourchette haute : alors qu’en moyenne en Ile-de-France avoir recours aux services d’un syndic de copropriété est facturé 190 euros par lot et par an, chez Faciliciti, nos tarifs oscillent entre 190 euros et 210 euros par lot et par an. Cette différence s’explique par les services que nous apportons en plus par rapport aux syndics traditionnels, dont cette dimension humaine.
Où déployez-vous vos services et quels sont vos projets ?
Nous sommes implantés à Paris (et notamment dans l’Est parisien) et en Ile-de-France, ainsi qu’à Marseille et à Lyon. Nous gérons, à ce jour, 55 résidences, ce qui correspond à environ 5 500 habitants.
S’agissant de nos projets, ils sont, d’une part, axés sur l’accélération de nos partenariats avec les promoteurs immobiliers (ils sont aujourd’hui une petite dizaine à porter notre développement), avec l’objectif de les accompagner encore mieux dans la livraison de leurs projets.
Pour y parvenir, nous avons développé une assistance à maîtrise d’usage qui vise à prendre en compte l’utilisateur final, ses besoins et attentes et à l’impliquer dans son lieu de vie. A ce titre, nous organisons, pendant la phase de construction, des ateliers de co-conception à destination des acquéreurs afin de les aider à accueillir sereinement leur nouveau bien.
Autre objectif que nous visons : conquérir de nouveaux clients dans le diffus, avec l’ambition, au global, de doubler à horizon fin 2022, notre portefeuille de biens immobiliers en gestion.