Hello Syndic lève 2 millions d’euros et mise fortement sur l’AG digitale
Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise
Trois ans après son lancement, le néo-syndic de copropriété Hello Syndic boucle un premier tour de table. Son double objectif : recruter de nouveaux gestionnaires et développer ses outils digitaux, dont ceux utilisés pour la tenue des AG à distance. Les explications avec son cofondateur, Eytan Koren.
Pouvez-vous rappeler la genèse de Hello Syndic ?
Elle est le fruit d’une réflexion, que nous avons menée avec mon associé Mikael Asseraf, expert-comptable de formation : « Comment réinventer le métier syndic de copropriété ? », une profession encore très traditionnelle et qui, dans certains de ses aspects, souffre de dysfonctionnements. L’idée nous est venue de lancer cette structure, mais sans volonté aucune de dévaloriser les syndics dits traditionnels, et donc dans un esprit de bienveillance. Son lancement a été officialisé en janvier 2018, avec l’ambition suivante : nous imposer en tant que néo-syndic.
Quels sont les fondamentaux du segment de marché des néo-syndics ?
Tout d’abord, il s’agit d’une catégorie naissante : sur un marché de la gestion immobilière résidentielle en France qui compte près de 40 000 intervenants (avec quatre réseaux qui fédèrent 80 % d’entre eux), nous ne sommes que trois acteurs. Pour résumer : nous ne sommes ni un syndic de copropriété en ligne, dont le modèle est plutôt low-cost et construit sur l’idée de ne proposer que des prestations 100 % à distance, ni un syndic traditionnel caractérisé, lui, par le déploiement d’agences de proximité et dont les outils sont encore peu digitalisés.
Nous sommes ainsi positionné, en tant que néo-syndic, à un point d’équilibre entre le digital et l’humain, en nous appuyant donc, outre notre plateforme en ligne, sur des équipes de gestionnaires, que l’on appelle chez Hello Syndic les « copro-managers ».
Quels autres éléments-clés structurent votre concept ?
Nous avons bâti notre stratégie sur le principe de l’omnicanalité. Sur le plan de la communication, cela veut dire que nous laissons le choix, à nos clients, de nous contacter, lorsqu’il s’agit par exemple de nous signaler une fuite d’eau, par le canal avec lequel ils sont les plus à l’aise : le courrier, le téléphone, l’email, le réseau social, etc. L’objectif est qu’entre le client et nous le contact soit permanent, sans rupture.
Deuxième élément-clé : notre transparence en matière de comptabilité, avec un libre accès au contrôle des comptes par le conseil syndical, ce qui lui simplifie considérablement la tâche.
Vous venez d’annoncer un tour de table de 2 millions d’euros (*). Comment allez-vous utiliser ce financement ?
Le capital levé va être investi, d’une part, dans l’accélération de notre activité commerciale, en recrutant de nouveaux copro-managers (la startup compte au total, à ce jour, 45 collaborateurs). Puis dans la technologie, avec l’ambition, premièrement, de poursuivre le développement de notre module d’intelligence artificielle de gestion de copropriétés, puis, deuxièmement, de faire de l’AG digitale le nouveau standard du marché. Les assemblées générales digitales de copropriétés, nous y croyons très fort. L’an passé, toutes les AG que nous avons tenues l’ont été sur ce format.
(*) Chiffre d’affaires, nombre de clients, nombre d’immeubles et de lots gérés : la startup garde confidentielles toutes ces données.