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Immobilier dans l’ancien : en 2021, le nombre de ventes a « crevé le plafond »

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés

Laurent Vimont, président de Century 21 France, a dressé, lundi 3 janvier, le bilan d’une année 2021 « record » pour le marché immobilier hexagonal, qu’il s’agisse du dynamisme de son activité que des niveaux atteints par les prix au mètre carré.

Laurent Vimont, président de Century 21 France - © BB
Laurent Vimont, président de Century 21 France - © BB

Quand le crédit est bas, tout va ! Dans un marché de l’immobilier dans l’ancien, en 2021, aux performances « insensées » et qui a, avec près de 1,2 million de ventes réalisées (sources : Notaires), « crevé le plafond », selon Laurent Vimont, président de Century 21 France, pour atteindre « des records en terme d’activité », le principal carburant identifié par le réseau au 925 agences en France, c’est lui : le taux d’emprunt, à un niveau historiquement bas (1,06 %, en moyenne en novembre 2021 à titre d’exemple, contre 1,19 % en novembre 2020).

L’attrait des villes moyennes

Triple conséquence de ces taux bas (qui le restent en janvier 2022, soit 0,88 %, 1,01 % et 1,19 % sur 15, 20 et 25 ans, selon Pretto) : ils ont non seulement permis, toujours selon Century 21, de solvabiliser une partie des ménages les plus modestes ; puis d’encourager les primo accédants à sauter le pas ; et, aux secundo accédants, de concrétiser leur projet immobilier, avec, pour ces derniers, la possibilité d’acheter un logement plus spacieux (avec un jardin ou un extérieur de préférence), hors des hypercentres, et au sein des villes moyennes.

Le prix des maisons au plus haut

Année 2021 record également au niveau des prix au mètre carré, et ce, sur l’ensemble du territoire. Alors que le prix au mètre carré des maisons, sur le plan national, a grimpé de 7,4 % versus 2020 pour s’établir à 2 355 euros, celui des appartements a progressé de 5,3 %, pour atteindre 3 328 euros. Autre record constaté par les équipes de Century 21, celui affiché par le montant moyen d’une vente, soit respectivement pour une maison et appartement, 267 524 euros (+7,7 %) et 227 892 (+5,6 %).

Des investisseurs toujours plus nombreux

Record aussi des transactions réalisées à titre d’investissement locatif, qui ont concerné près d’une vente sur trois, en hausse de 2,7 % (30,2 %, contre 17,4 % en 2014), contre 61,7 % pour celles réalisées pour une résidence principale (-2,1 % vs 2020) et 7 % pour une résidence secondaire (+6,1 % vs 2020).

Commentaire de Laurent Vimont : « Dans un contexte global d’incertitude sur les retraites et de manque de visibilité sur l’avenir, les Français voient dans la pierre une valeur refuge qu’ils consacrent, quand les placements boursiers peinent à rassurer compte-tenu de leur instabilité. » Et d’ajouter : « Mieux qu’un lingot d’or, les investisseurs ne s’y trompent pas : l’immobilier est le seul placement que l’on achète à crédit et qui peut en partie s’autofinancer par les loyers générés. »

Laurent Vimont, président de Century 21 France - © Sébastien Chabas
Laurent Vimont, président de Century 21 France - © Sébastien Chabas

Record, enfin, des durées de crédit : « Pour financer leurs acquisitions, les ménages ont exploité au maximum tous les leviers du crédit, la durée moyenne d’emprunt ayant atteint des sommets, soit 21,1 ans contre 21 ans en 2020 », constate-t-on au sein de l’enseigne.

Paris : des prix en baisse, mais toujours dissuasifs

Concernant le marché parisien (et même si comparer 2021 à 2020 reste peu éclairant sur l’activité du marché compte tenu des longs mois de fermeture subis, l’an passé, par la profession), l’activité s’est affichée en nette hausse, soit +22 % de transactions réalisées sur un an.

Quant au prix mètre carré, il a reculé dans le capitale de 2,2 %. Certes le marché parisien « se réajuste », commente Century 21, mais les prix demeurent toujours très élevés, les acheteurs ayant étant contraints, une année encore, de réduire leur prétention : la surface moyenne est passée en dessous des 50 m2 (-3,7 m2 vs 2020), faisant ainsi chuter le prix moyen d’une transaction de 6,8 %, pour s’établir à 511 700 euros.

Bretagne et Nouvelle-Aquitaine : les eldorados

Quant à l’activité réalisée dans les autres régions de France, « elle a progressé partout », relève Laurent Vimont, comme les prix. La palme de la plus forte hausse du prix des maisons ayant été relevée en Nouvelle-Aquitaine (+13,2 %, à 2 407 euros le prix au m2) et celle des appartements en Bretagne (+21,4 %, à 2 993 le prix au m2).

Reste les perspectives pour l’année en cours : « Le niveau atteint par les prix commence à désolvabiliser les ménages aux revenus les plus faibles et les catégories les plus jeunes, commente le président de Century 21 France. Ils n’ont plus d’autres choix, pour continuer à acheter, que de diminuer les surfaces acquises ou de s’éloigner des zones urbaines. Le marché immobilier de l’ancien demeurera cependant porteur tant que les taux d’intérêt resteront bas, mais automatiquement toute hausse des taux d’emprunt viendra effranger la demande solvable. »