RE/MAX France : la franchise immobilière à l’appétit grandissant
Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés
Dynamique de croissance du réseau, éclairage appuyé sur les piliers de son modèle, objectifs de développement : Donatien Dumontier, fondateur et directeur de RE/MAX France, fait toute la lumière sur l’actualité du réseau immobilier. Et affiche ses ambitions : recruter, cette année, 800 agents commerciaux.
Comment a grandi RE/MAX, en France, au cours des récentes années ?
Au cours des 3 dernières années, la taille du réseau, dans l’Hexagone, a été multipliée par 5. S’agissant des douze derniers mois, elle a progressé de 55 %, tant en nombre d’agents que de centres franchisés (également appelés hubs, ou pôles, chez RE/MAX). Ces performances sont telles que nous avons désormais dépassé la barre des 1 000 agents commerciaux et celle des 100 contrats de franchise signés, soit précisément 108, dont 2 début juin 2022.
A la source de cette bonne dynamique de croissance ? Sans conteste le fait que notre modèle réponde bien aux problématiques dont font face, au quotidien, les dirigeants d’agences traditionnelles, car ils sont en nombre à nous rejoindre chaque année. Et de notre côté, nous nous efforçons de leur démontrer que notre concept n’a pas de limite en terme de développement.
La preuve : l’un de nos franchisés, au Portugal, Diogo Severino, compte désormais plus de 900 agents commerciaux répartis au sein de 26 centres, ce qui constitue un record pour le réseau en Europe. Rien qu’au mois de mai 2022, il a réalisé un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros.
Pouvez-vous rappeler la nature des piliers qui constituent le modèle RE/MAX ? A-t-il évolué au cours des dernières années ?
Depuis 1973, il a peu évolué, car il s’agit d’un modèle éprouvé qui a fait ses preuves dans les 110 pays où il est installé. Et surtout, il continue à grandir, si bien que le réseau s’appuie à présent dans le monde sur le travail de 140 000 agents commerciaux.
Les piliers de notre concept ? Premièrement, cette volonté d’apporter à la fois plus d’expérience et plus d’expertise à nos acquéreurs et à nos vendeurs. Et de leur offrir une vision complète du marché grâce à la coopération entre nos agents commerciaux et nos centres d’affaires, soit selon le modèle, pour ce dernier cas, de l’inter-cabinet. Nous sommes convaincus d’une chose : lorsque l’on partage le business, on réalise des transactions dans des délais plus courts.
Aussi, notre force, sur le plan organisationnel, c’est d’apporter plus de services aux agents pour qu’ils puissent, eux-mêmes, délivrer plus d’expertise à leurs clients. Pour ce faire, nous avons mis en place nos fameux hubs immobiliers, ou pôles.
En France, une structure de ce type compte une quinzaine d’agents commerciaux, mais nous sommes persuadés qu’atteindre le seuil des 25 à 30 collaborateurs serait idéal. Et nous pouvons aller plus loin ! La preuve : nous comptons, en France, trois centres créés il y a deux ans dans l’Est de la France, qui s’appuient respectivement sur 50, 60 et 70 agents commerciaux.
Chez RE/MAX, les tâches qui incombent à chacun des membres du réseau sont également bien définies…
Il s’agit là, en effet, d’un autre pilier fort de notre modèle. Chez nous, le directeur de l’agence, que l’on appelle « le broker », n’a pas vocation à vendre de l’immobilier. Sa mission consiste à mettre tout en œuvre pour que ses agents commerciaux soient précisément dans les meilleures conditions pour vendre.
Nos pôles emploient également des juristes, des comptables, des formateurs, des photographes professionnels, dont le rôle est d’apporter toute leur expertise. Pour résumer : nos brokers, qui rayonnent à l’échelle de l’agglomération, sont aidés par une structure, un écosystème, qui va les épauler tout au long de leur parcours afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs.
Quel investissement requiert l’installation d’une franchise RE/MAX en France ?
Il y a une première condition pour rejoindre le réseau : s’appuyer sur un local de grande taille, c’est-à-dire au moins 100 m2. Ensuite, lors de la mise en place du projet, l’entrepreneur doit prendre en compte une période initiale d’inertie et s’appuyer sur un fond de roulement, car avant de vendre, il doit d’abord recruter ses agents, puis les former.
En conséquence, pour lancer son affaire avec RE/MAX, il est nécessaire de disposer d’une enveloppe comprise entre 80 000 et 200 000 euros en fonction de la zone géographique et de la taille du hub.
Aussi, outre ces créations ex-nihilo de hubs, nous comptons de nombreuses agences immobilières existantes, dites « traditionnelles », qui décident de nous rejoindre. Avec nous, ils sont conscients qu’ils vont devenir de vrais patrons de PME, de vrais chefs d’entreprise.
Qu’est ce qui distingue votre modèle de celui des autres franchises qui, comme vous, déploient ce types de hubs ?
Principal signe distinctif : nous ne sommes pas, chez RE/MAX, sur un système pyramidal. Nos agents commerciaux ne recrutent pas d’autres agents commerciaux. Chez RE/MAX, notre vision est la suivante : pour être performant, il faut que les métiers exercés au sein des hubs soient bien dissociés. Les agents doivent vendre et les brokers doivent recruter, coacher et former.
Vous considérez-vous comme un réseau de mandataires ?
Tout dépend ce que l’on entend par « réseau de mandataires ». Un élément nous distingue très clairement de ce type de structure : chez RE/MAX, les personnes qui travaillent avec nous sont des professionnels de l’immobilier. Certes, ils sont agents commerciaux et jouissent, de ce fait, d’une certaine liberté. Mais ils ne travaillent pas pour le réseau seulement entre 9h et 11h pour ensuite prendre leur poste, plus tard dans la journée, dans une autre entreprise.
Deuxième point qui nous distingue des réseaux de mandataires : nous croyons fortement à la notion de « local ». C’est pourquoi nos agents se réunissent souvent entre eux au sein des centres. Disposer d’un lieu où ils vont pouvoir échanger et partager nous semble indispensable. Le métier de vendeur immobilier est, rappelons-le, souvent difficile sur le plan technique et psychologique.
En revanche, un élément de notre modèle nous rapproche de celui des mandataires : chez RE/MAX, tous les agents commerciaux sont indépendants. Ce sont eux les moteurs du business. Ils sont au cœur du réacteur.
RE/MAX est-elle, en terme de niveau de gamme offert, une enseigne généraliste ?
Oui, nous sommes un réseau de généralistes. Cependant, l’on compte également, dans nos centres, des agents commerciaux spécialisés sur des catégories de marché bien précis. Par exemple, l’immobilier commercial (Re/Max Commercial) ou le résidentiel haut de gamme (Re/Max Collection). Plus globalement, chez nous, l’agent commercial doit être spécialisé : soit sur une zone géographique, soit sur un type de biens.
Quels sont vos objectifs de développement pour ces prochaines années ?
Nous avons, tout d’abord, l’ambition de recruter de nouveaux partenaires. Avec l’objectif de recruter, en 2022, une cinquantaine de franchisés supplémentaires.
Aussi, au sein des agences existantes, nos franchisés ont prévu de recruter, au total, une centaine de personnes supplémentaires pour exercer les fonctions de formateurs, de juristes, de recruteurs ou encore de photographes professionnels.
Enfin, nous programmons, toujours d’ici la fin de l’année, de recruter 800 agents commerciaux supplémentaires au sein des nos agences existantes.
Quelles sont les zones, en France, que vous regardez en priorité pour de futurs implantations ?
Tout d’abord les régions Midi-Pyrénées et Bretagne, où nous sommes encore peu présents, ainsi que les Alpes. Cependant, nous cherchons à nous déployer partout ailleurs sur le territoire. L’objectif est que les Français habitent à moins de trente minutes d’un agent commercial RE/MAX.
Quelle analyse faites-vous de l’évolution du marché de la transaction au cours du premier semestre 2022 ?
Nous restons sur des volumes très élevés, même si nous avons senti, en début d’année, un petit tassement de l’activité. Mais rappelons-nous : nous restions, les années passées, sur des volumes historiquement élevés ! Le marché n’a certainement pas vocation à rester sur un volume de 1,2 million de transaction en glissement annuel. Et nul doute que les professionnels de l’immobilier doivent pouvoir travailler convenablement sur un marché qui oscillent entre 800 000 et 900 000 transactions par an.