Avec 870 mandataires, Propriétés Privées reste dans la course
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Pas facile de faire valoir ses atouts sur le marché des réseaux de mandataires… Surtout lorsqu’on a, face à soi, des concurrents aux moyens colossaux. Malgré tout, Propriétés Privées grignote des parts de marché. En misant sur la formation, via sa propre école et en enrichissant la boîte à outils de ses conseillers, le réseau convainc un nombre croissant de professionnels
Et affiche un turnover en nette diminution.
Sur le marché concurrentiel des réseaux de mandataires, chaque acteur se bat avec ses propres armes ! Loin derrière le mastodonte I@D, qui dénombre 4000 conseillers répartis dans toute la France, Propriétés Privées se différencie sur sa capacité à tisser un lien de proximité avec ses agents immobiliers. Un ingrédient qui lui permet de voir son réseau grandir de mois en mois. Ce dernier dénombre actuellement 870 mandataires, contre 700 en janvier dernier et 600 il y a un an. ʺC’est légèrement supérieur aux objectifs que nous nous étions fixés : non seulement nous avons recruté davantage de négociateurs mais nous avons également travaillé sur leur fidélisation, à partir de groupes d’animation locaux que nous avons créés et qui ont généré une belle dynamiqueʺ, se réjouit Michel Le Bras, président de Propriétés Privées, qui vise les 1000 conseillers d’ici fin 2018.
Bientôt un outil d’enchères en ligne
Le lancement, en fin d’année dernière, quelques mois après la parution du décret du 18 février instauré par la Loi Alur, de son propre institut de formation a également permis au réseau de convaincre davantage de mandataires immobiliers. ʺAuparavant, on délivrait déjà 7000 heures de formation par an. Avec cet institut, nous devrions passer le cap des 10 000 heuresʺ, précise-t-il. C’est d’autant plus probable que l’enseigne multiplie les partenariats avec des écoles, qu’elles rencontrent le plus souvent par le biais de la FNAIM, dont elle est membre. Ces prochaines semaines, plusieurs modules en e-learning devraient ainsi enrichir son catalogue de formations et des sessions en présentiel devraient être organisées dans toutes les régions où le réseau est présent. Pour convaincre les mandataires de rejoindre son camp, Propriétés Privées souhaite abattre une autre carte : celle des services. ʺNotre objectif est de proposer un ou deux nouveaux outils par an à nos négociateurs. Après avoir avancé avec MyNotary sur la signature du compromis de vente, nous allons lancer un outil d’enchères en ligne, que nous avons co-développé avec Oxioneoʺ, confie le président. Les campagnes TV (au nombre de 4 en 2017 !) constituent également une bonne stratégie pour enrôler de nouvelles personnes. En 2018, de nouveaux spots devraient ainsi asseoir la notoriété du groupe.
Un turnover en baisse de 14 %
Malgré ces initiatives, Propriétés Privées reste légèrement en retrait par rapport à ses concurrents si l’on regarde le seul indicateur du nombre de mandataires (Capifrance en dénombre 1860, Safti 1500 et OptimHome 1300). ʺIl faut effectivement qu’on atteigne une taille critique si nous souhaitons peser sur ce marché. Pour autant, nous ne souhaitons pas privilégier le développement du réseau coûte que coûte. Parfois, nous préférons consolider nos équipes existantes afin qu’elles obtiennent de meilleures performances individuellesʺ, précise Michel Le Bras, particulièrement attentif au chiffre d’affaires moyen de ses conseillers, qui s’élève à 55 000 euros annuels (après 18 mois d’expérience). Une approche qui permet à l’enseigne d’afficher un turnover de seulement 26 % (soit une baisse de 14 points en deux ans), contre presque 50 % pour I@D, sur la première année d’exercice.
Aurélie Tachot