Franchise

« Grâce au digital, nos agences vont être encore plus proches de leurs clients », Grégory Losson, Guy Hoquet

Le | Réseaux-franchise

Si le digital apparaît aujourd’hui indispensable au secteur de l’immobilier, comment les agences doivent-elles se positionner face à l’essor de ces nouveaux modes de consommation ? Le point avec Grégory Losson, directeur des systèmes d’information et des technologies web, pour savoir où en est actuellement la transformation digitale de ce réseau immobilier

« Grâce au digital, nos agences vont être encore plus proches de leurs clients », Grégory Losson, Guy  - © D.R.
« Grâce au digital, nos agences vont être encore plus proches de leurs clients », Grégory Losson, Guy - © D.R.

Quelle est aujourd’hui la stratégie digitale de Guy Hoquet ?

Notre stratégie est avant tout orientée sur l’expérience utilisateur sur le Web. Nous avons ainsi complètement refondu notre site il y a un peu plus d’un an dans une optique de simplification des usages. Nous avons, par exemple, cherché à améliorer notre interface utilisateurs en reprenant des grands standards de Airbnb qui proposent des visuels dès la liste de recherche afin de pouvoir comparer très rapidement des biens aux critères similaires. Côté réseaux, nous travaillons beaucoup sur les aspects mobiles afin de faciliter le travail sur le terrain des agents immobiliers. Notre objectif est d’allers vers toujours plus de mobilité et de la donnée accessible le plus facilement possible.Le client est toujours au centre de nos préoccupations et donc également au centre de nos outils. Nous partons toujours du besoin du client afin de définir un cahier des charges qui permettra ensuite d’être le plus réactif possible pour répondre à ses demandes. Enfin, nous mettons à disposition de nos agents immobiliers de nombreuses formations dédiées à cette stratégie digitale au sein de notre Business School et en agences.

Comment votre stratégie digitale a-t-elle évolué au cours des dernières années ?

En 2014, le directeur général de Guy Hoquet, Fabrice Abraham, a posé un plan de consolidation à 5 ans du réseau. Dans cette optique, nous avons initié au début de cette année un important projet de transition digitale. Nous avons ainsi lancé une série d’audits autour de notre marque afin de mener une réflexion sur l’apport du digital pour nos clients, nos agences, mais aussi notre tête de réseau. Il est en effet essentiel pour un réseau d’agences immobilières d’avoir une vision globale, de bien connaître le client final, de pouvoir répondre au mieux et même anticiper à terme ses besoins afin d’être présent avant même qu’il ait commencé à initier son projet. Grâce au digital, nous allons permettre à nos agences d’être encore plus proches des besoins et projets de leurs clients. 

Est-ce qu’il existe aujourd’hui des freins à cette digitalisation ? 

Globalement, les seuls freins que l’on se pose aujourd’hui sont liés à la limite de notre imagination. Notre réseau ne souhaite pas s’interdire quoi que ce soit et nous sommes en veille constante sur les nouveaux usages des consommateurs afin de trouver de nouvelles voies à explorer et ainsi répondre au mieux à leurs besoins. Le principal frein que l’on pourrait avoir serait finalement un mauvais management de l’accompagnement du changement, c’est-à-dire que la tête du réseau ne mène pas à bien son projet. Face à cet écueil, nous nous donnons justement le temps d’opérer cette transition en management du changement auprès de l’ensemble de notre réseau afin d’emmener toutes nos agences et les collaborateurs vers ce que nous pensons être l’avenir de l’immobilier en France. 

Quels types d’outils mettez-vous à disposition de vos franchisés ?

Outre notre logiciel métier qui a été spécialement développé pour notre réseau et que nous pouvons faire évoluer au gré de nos projets, nous leur proposons également depuis 2 ans des sites agences qui ne font pas partie intégrante de la marque. Nous avons fait le choix de rendre nos sites locaux autonomes car au-delà de la notoriété de marque, nous pensons que le côté agence de proximité est essentielle. Ainsi lorsqu’un internaute fait une recherche sur Google, un site local sera beaucoup plus pertinent. Afin de faciliter au mieux le travail de nos franchisés, nous leur livrons un site paramétré selon les standards de Guy Hoquet et qu’ils peuvent ensuite personnaliser à leur guise afin de montrer à leurs clients leur ancrage local à travers les actualités, les compétences de leurs collaborateurs ou encore les services spécifiques proposés au sein de leur agence. Nous mettons également à leur disposition des outils mobiles sur smartphones et tablettes qui permettent aux commerciaux d’être plus souples et ainsi d’embarquer une partie des données de leur agence lorsqu’ils sont en clientèle grâce à des synchronisations en mode déconnectée.  

Quels sont aujourd’hui les outils indispensables pour les professionnels de l’immobilier ?

Tout ce qui va faciliter l’accès aux données et faciliter la relation entre le conseiller immobilier et ses clients. Un outil de confirmation de rendez-vous est aujourd’hui incontournable car il permet de montrer à son client que l’agent immobilier met en place un réel suivi et qu’il prend soin de ses demandes. Au-delà de l’agenda, la difficulté pour un professionnel de l’immobilier est de mener plusieurs projets en parallèle. Les outils de relance vont donc lui permettre d’améliorer sa méthodologie et de mieux structurer  son organisation. Enfin, la géolocalisation qui était encore jusqu’à peu un sujet tabou dans l’immobilier devient également de plus en plus indispensable. On le voit très bien à travers un site comme Bien’ici. Aujourd’hui, un internaute qui ne trouve pas rapidement une info claire, structurée et précise risque d’aller voir ailleurs.

Et quels sont ceux qui le seront demain ?

Pour capter les clients, les agents immobiliers vont devoir apporter de plus en plus de nouveaux services à travers par exemple des outils de visites virtuelles qui devraient prendre un véritable essor d’ici la fin de cette année ou encore des outils de home staging virtuel qui permettent notamment de mettre en valeur des biens atypiques. Au-delà de ces outils, le big data devrait également prendre de plus en plus d’importance dans les années à venir. Grâce au machine learning et à l’agrégation de l’ensemble des informations du marché, des biens et des personnes, les professionnels de l’immobilier vont pouvoir apprendre de plus en plus de choses sur les usages à termes de leurs clients, les taux de rotation et pourquoi pas demain recevoir des statistiques qui permettront de mieux anticiper le marché et d’éviter des crises immobilières comme celle de 2008.

Stéphanie Marpinard