Homners propose de tester un bien avant de l’acheter
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Inventé par Capifrance, le concept de tester un bien avant de l’acheter trouve des émules parmi les agences immobilières. Lancée il y a un an, l’agence en ligne Homners en a fait un de ses leviers de vente, comme l’explique son fondateur Guillaume Cussac
Pourquoi avez-vous créé Homners ?
L’idée d’Homners m’est venue après quelques années passées en agence immobilière traditionnelle. En effet, j’en avais assez de l’image négative des agents qui passent souvent pour des profiteurs captant de gros honoraires sans réel travail pour le justifier. Même si je trouve cette réputation pas totalement infondée, j’ai cherché à travailler autrement. J’ai alors lancé Homners, une agence 100 % en ligne capable de proposer, à ses clients, des ventes rapides, à des tarifs jusqu’à moitié moins chers que la concurrence. Comment ? Grâce à des frais de fonctionnement bien moins élevés et une vraie volonté de limiter le montant des honoraires. Aujourd’hui, Homners couvre Bordeaux, Arcachon et les environs de Bayonne. L’agence emploie 5 personnes, à l’origine d’une trentaine de ventes réalisées depuis notre lancement en novembre 2017.
Il existe déjà beaucoup d’agences 100 % en ligne. Quels services apportez-vous par rapport à vos concurrents ?
En parallèle de la vente, nous proposons plusieurs prestations allant du home staging à des opérations d’optimisation foncière, par exemple. Nous sommes par exemple amenés à découper certains lots importants en plusieurs biens afin qu’ils se vendent plus facilement et à des tarifs plus compétitifs. L’autre point fort de notre agence, c’est la possibilité de laisser l’acheteur potentiel essayer un logement avant de prendre une décision. En effet, certains biens peuvent souffrir de lourds handicaps capables d’empêcher la vente : une importante circulation automobile, un quartier prétendument difficile, un voisinage bruyant… Passer 24 ou 48 heures dans un appartement ou une maison permet de lever beaucoup d’appréhensions.
Les acheteurs sont-ils sensibles à cet argument ?
Oui ! J’ai décidé de proposer cette option lorsque je me suis retrouvé face à un acheteur qui posait beaucoup de questions sur la vie de quartier du logement qu’il envisageait d’acquérir. Pour le convaincre, je lui ai proposé d’y vivre pendant 24 heures. L’appartement était vide, l’idée était facile à mettre en œuvre. Et le bien a finalement été vendu ! Nous avons donc généralisé cette offre à tous nos biens à condition que le vendeur, qui habite encore parfois le logement, donne son accord. C’est sans risque pour lui : son habitation est spécifiquement assurée pour l’occasion, par nos soins. Cette proposition originale a pour mérite de dissiper presque immédiatement les craintes côté acheteur. C’est un vrai levier de vente, surtout dans des quartiers où la réputation n’est pas excellente.
Morgan Robert