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I@D vise la barre des 20 000 agents mandataires d’ici 2022

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En avril dernier, le réseau I@D France passait le cap symbolique des 4000 conseillers, creusant toujours plus l’écart avec ses concurrents CapiFrance, Safti ou Optimhome. Grace à une stratégie basée sur le marketing de réseau, le développement international et l’investissement technologique, I@D entend faire exploser les compteurs dans les années à venir.  Réaliste ou démesuré

I@D vise la barre des 20 000 agents mandataires d’ici 2022 - © D.R.
I@D vise la barre des 20 000 agents mandataires d’ici 2022 - © D.R.

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Alors que le réseau historique CapiFrance annonce 1800 conseillers, I@D en revendique aujourd’hui plus du double - soit 1000 agents supplémentaires en un an. Mais quelle est donc sa recette magique ? Le modèle d’I@D basé sur le marketing multi-niveaux permet aux mandataires de développer leur propre organisation commerciale au sein du réseau, en évoluant progressivement vers les positions de manager Bronze, Argent, Or, puis Platinium - en fonction du nombre de filleuls recrutés et du chiffre d’affaire généré. ʺI@D est un ascenseur social qui crée aujourd’hui plus de 100 emplois nets par mois. Il est ouvert à tous, y compris aux bouchers ou aux coiffeursʺ, résume Roland Tripard, Président du Directoire d’I@D depuis fin 2016 et ancien dirigeant de SeLoger. Le recrutement étant décentralisé, la progression est donc potentiellement exponentielle. Revers de la médaille : le turnover est élevé. En année 1, ʺon garde un peu plus d’un conseiller sur deux. En revanche, passée la première année, les conseillers restent quasiment tousʺ,relativisele patron.

Le prochain défi d’I@D : abolir les frontières de l’immobilier

En 2015, I@D déclinait son concept et sa marque au Portugal. Aujourd’hui, l’enseigne annonce 340 conseillers dans ce pays, dont près de 100 dépendent d’un agent I@D basé en France. ʺNous travaillons sur un lancement en Italie et en l’Espagne pour début 2018 et préparons déjà les pays suivantsʺ, indique Roland Tripard. L’objectif ultime d’I@D : libéraliser le marché immobilier au-delà des frontières françaises. ʺPourquoi un retraité qui veut acheter une maison doit-il forcément investir dans la Côte d’Azur ? Nous voulons aussi pouvoir lui proposer des biens sur la Costa Brava, en Toscane ou dans l’Algarve. Notre ambition est de faire dans le monde de la transaction immobilière ce que AirBnB a fait dans la location saisonnièreʺ, explique Roland Tripard.

L’autre fer de lance : l’expérience utilisateur

ʺNous sommes avant tout une entreprise technologique ʺ, insiste le nouveau Président. D’ailleurs, au siège, le service IT compterait 40 personnes. Car la tuyauterie informatique qui se cache derrière I@D est à n’en pas douter une petite machine de guerre capable de gérer les flux ultra-complexes du partage des commissions « multi-niveaux », a fortiori à l’international. Puisque la bataille de l’immobilier se joue plus que jamais sur le terrain de la data et des services, l’enseigne compte accélérer ses investissements technologiques par le biais de prestataires externes.  Parmi les chantiers en cours : les enjeux de marketing automation ou d’estimation en ligne. ʺCette année, nos conseillers vont réaliser près de 25 000 transactions, soit moins de 3 % de parts de marché. Je suis convaincu que la force de notre modèle peut nous permettre d’atteindre 20, 25 voire 30 % de parts de marché en France. Dans 5 ans, nous serons 20 000 ou 25 000 conseillers ! », prédit Roland Tripard. Chiche ?

Gaëlle Fillion