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L’époustouflant dynamisme, en France, de l’immobilier de prestige

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

Dopé par un contingent de gens fortunés qui ne cessent de croître à travers le monde, le marché de l’immobilier de prestige affiche un insolent dynamisme, comme l’ont démontré récemment trois réseaux de luxe implantés en France, dont Barnes, qui a notamment enregistré, l’an passé à Paris, une hausse de son activité de 55 %.

Agence Barnes du Panthéon, à Paris - © D.R.
Agence Barnes du Panthéon, à Paris - © D.R.

Jamais les fortunés, dans le monde, n’ont été aussi nombreux. Prenons, tout d’abord, les personnes qui détiennent un patrimoine d’au moins 30 millions d’euros : en 2021, le réseau immobilier Barnes en a recensé 295 450, soit une hausse de 5,5 % vs. 2020. Puis, les milliardaires : ils sont désormais 3 204 sur la Globe (670 de plus qu’une année plus tôt), dont 927 aux Etats-Unis et… 64 en France.

Une envie de verdure et de surface accrue

Le gonflement de ce contingent de gens fortunés (porté par « les performances boursières des valeurs technologiques, de santé publique et de communication », rappelle-t-on chez Barnes) se révèle, sans surprise, une aubaine pour les spécialistes de l’immobilier de prestige.

Sotheby’s International Realty France-Monaco en a donné, mercredi 19 janvier, la pleine mesure. Avec plus de 1 000 transactions réalisées l’an passé, le réseau d’immobilier de prestige et ses 70 agences implantées sur le territoire a affiché, l’an passé, une hausse de son activité de 41 % par rapport à 2020. Même tendance haussière s’agissant de son panier moyen : à 1,41 million d’euros, il a progressé +13 %.

« Les confinements ont généré deux importants changements dans le mode de vie des Français : la majorité d’entre eux a télétravaillé, et le fait d’être contraint dans ses déplacements a renforcé une envie de plus d’espace et de verdure pour son quotidien, explique Alexander Kraft, son CEO. A cela s’ajoute l’intérêt stratégique d’investir dans la pierre sur le long terme, notamment en temps de crise, ce dont les Français sont bien conscients.  »

Miami, ville la plus recherchée au monde

Autre illustration de cet insolent dynamisme de l’immobilier de prestige en France : les résultats enregistrés par la maison Barnes. D’abord à Paris, qui a figuré, en 2021, à la cinquième place des villes les plus recherchées au monde par les porteurs de projets immobiliers de luxe, selon le classement établi par le réseau - les trois premières places étant occupées par Miami (Floride), Austin (Texas) et Tokyo.

« Nous avons enregistré dans la capitale française une année 2021 record, commente Thibault de Saint-Vincent, président de l’enseigne, avec un nombre de transactions en hausse de 55 % par rapport 2020 et de 30 % versus 2019, soit sur l’année 1 495 ventes réalisées. »

Paris, un marché à deux vitesses

Avant de pointer notamment quatre éléments qui ont caractérisé le marché parisien :

1/ Une stabilité des prix, mais dans un marché à deux vitesses : les biens de grandes qualités sont restés à un prix de niveau élevé et se sont vendus vite ; alors que les biens avec des défauts ont mis plus de temps à se vendre et ont accusé une baisse de prix de 10 à 20 %.

2/ Un mouvement important des Parisiens vers la région parisienne (avec les Yvelines en haut de la vague) et les autres régions du pays.

3/ Le retour des acheteurs étrangers à partir de septembre, qui a contribué à faire monter les prix des biens de grande qualité.

4/ Une demande accrue de pied-à-terre (les propriétaires partis s’installer dans leur résidence secondaire ont cherché un bien plus petit, fonctionnel et bien placé).

Toujours à Paris, on notera également la très forte activité réalisée par le réseau haut de gamme Daniel Féau, qui a vu son nombre de transactions augmenter de 39 % l’an passé, ainsi que l’a confié au Monde son président, Charles-Marie Jottras, qui a jouté : « C’est l’appartement bourgeois classique, de 150 m2, sans vue, ni terrasse, qui s’est vendu le moins bien. »

Très prisé Bassin d’Arcachon

La maison Barnes s’est également appuyé, sur le plan national, sur trois autres relais de croissance :

  • d’une part, Saint-Barth, qui a connu en 2021 « une très forte accélération des transactions et une hausse des prix de 15 % par rapport à 2020 » ;
  • deuxièmement, la Normandie « où nos stocks ont fondu et où le nombre de ventes réalisées par le réseau a été multiplié par deux en un 12 mois »,
  • troisièmement, la Bassin d’Arcachon (avec Pyla-sur-Mer et le Cap Ferret en tête), où la demande, émanant à 85 % d’une clientèle parisienne, y a progressé, en 2021, de 20 % et les prix de 15 %. « La proximité de ce marché de bord de mer avec Paris (ligne TGV), Bordeaux et Toulouse, ainsi que le cadre de vie sain, sécurisé et préservé », se révélant autant d’attraits de cette zone géographique, a-t-on relevé chez Barnes.