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« Prêts à nous déployer sur de nombreux territoires » (Alexis Caquet, Engel & Völkers)

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

Après 23 années au sein du groupe immobilier Vaneau, Alexis Caquet vient d’être nommé président de la filiale française du réseau Engel & Völkers. Il décrit sa feuille de route et revient sur les fondamentaux qui structurent le modèle de cette marque d’immobilier résidentiel de luxe qui s’appuie, dans le monde, sur plus de 1 000 agences immobilières

Alexis Caquet, président de Engel & Völkers France - © Engel & Völkers
Alexis Caquet, président de Engel & Völkers France - © Engel & Völkers

Dans quelles circonstances avez-vous été nommé président de Engel & Völkers France ?

Je succède à David Scheffler, qui a désormais en charge l’accélération du développement du réseau en franchise, et ce partout en France, à l’exception de Paris et de la Côte d’Azur où nous sommes implantés via nos succursales.

J’ai rejoint Engel & Völkers en 2021 en tant que directeur général. Cela faisait suite à l’arrivée du fonds Permira au capital de l’entreprise, qui en détient désormais 60 %, et qui fut l’élément déclencheur, pour Engel & Völkers, d’un nouveau départ pour notre stratégie de croissance en France.

Comment Engel & Völkers a-t-il grandi dans l’Hexagone ces dernières années ?

Il y a tout d’abord la création, en 2016, de notre market center à Paris, rue de Berri dans le 8e arrondissement, qui nous permet aujourd’hui d’accueillir, outre nos clients, nos quelque 250 conseillers français, sur plus de 1 000 m2, pour leur fournir tous les outils dont ils ont besoin pour monter en compétence.

En 2018, nous avons ensuite ouvert, toujours à Paris, les agences de Passy, dans le 16e arrondissement, et du Marais, dans le 4e. Et enfin, en 2021, nous avons inauguré nos agences de Saint-Tropez et de Deauville.

A horizon fin mai 2023, avec l’ouverture qui approche de notre nouvelle adresse à Nice, nous compterons ainsi sur le territoire 7 agences immobilières.

Quels sont vos projets de déploiement pour les prochains mois ?

Notre présence sur la Côte d’Azur va s’accélérer avec les implantations, au cours des 12 prochains mois, de nos agences à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cannes, Saint-Raphaël et Antibes.

A Paris, nous allons également densifier notre présence en ouvrant dans les 6e et 7e arrondissements, ainsi qu’à Neuilly-sur-Seine.

Et s’agissant du plus long terme, nous avons la volonté d’être présent à Monaco, dans les Alpes, sur la côte basque, en Bretagne et dans le nord du pays. Nous sommes prêts à nous déployer sur de nombreux territoires.

Quels sont les piliers du modèle Engel & Völkers ?

Deux principaux éléments sont constitutifs de notre ADN. Et sont autant de facteurs qui nous permettent de nous différencier des autres acteurs, en France, présents sur ce marché de l’immobilier résidentiel de luxe.

Il y a tout d’abord cette culture d’entreprise de dimension internationale qui nous est propre, axée sur les synergies mises en place entre nos filiales. Engel & Völkers, c’est aujourd’hui une présence dans 30 pays, grâce au déploiement de plus de 1 000 agences immobilières et 16 000 conseillers, pour un chiffre d’affaires, en 2022, de 1,2 milliard d’euros.

De ce fait, et très concrètement, nous sommes capables, via ces synergies, d’accompagner nos clients partout dans le monde, avec les mêmes outils et avec une grande fluidité.

Dans le luxe, l’accompagnement des clients est une donnée fondamentale. Même si nous sommes un grand groupe international, nous devons être capables de leur apporter un service au plus proche, un service de proximité à l’échelle locale.  

Deuxième élément propre Engel & Völkers : la connaissance et la maîtrise des secteurs géographiques de nos conseillers grâce à la mise en place d’un maillage territorial très serré.

Par exemple, sur un arrondissement parisien, nous pouvons compter 20 à 30 conseillers, mais chacun maîtrise parfaitement le secteur qui lui est dédié car il lui est entièrement attribué. S’opère ainsi, entre eux, une logique de complémentarité et non pas d’empiètement.

J’ajoute que chez Engels & Völkers nos managers (les teams leaders) ne produisent pas. Leur travail réside, pour bonne part, à être au service de nos conseillers.

Que retenir pour votre activité en France pour ces derniers mois ?

2022 s’est révélée, pour nous, une année très porteuse sur la Côte d’Azur avec une progression de notre chiffre d’affaires de 80 % par rapport à 2021. Ce marché a été dominé par la clientèle étrangère, qui a réalisé 50 % de nos ventes, via l’achat de résidences secondaires.

A Paris, où notre activité a progressé de 10 % en 2022, la clientèle étrangère, et notamment américaine, signe une belle percée. La preuve : depuis le début de l’année, trois quart des transactions que nous réalisons pour des biens au-dessus de 2 millions d’euros le sont avec des acquéreurs internationaux, alors que jadis cette proportion de clients concernait davantage les biens à partir de 5 à 6 millions d’euros.

Certes l’immobilier de prestige, en France, reste porteur et préservé de la bulle inflationniste - comme d’ailleurs l’ensemble des marché du retail du luxe.

Mais une préoccupation demeure pour nous : le manque d’offre. En effet, sur notre segment de marché du luxe, les stocks de biens ne se renouvellent pas aussi rapidement que sur celui du marché immobilier plus généraliste.