L’état des lieux du marché de la transaction au T1 2024, selon Bien’ici
Par Christian Capitaine | Le | Sites pour les professionnels
Dans la nouvelle livraison de son étude Stat’ici, spécialement dédiée à la transaction immobilière, le portail d’annonces immobilières Bien’ici révèle les évolutions du marché transactionnel en dressant un état des lieux précis de l’offre, de la demande et des prix affichés dans les grandes villes françaises.
L’année 2023 a été caractérisée par une baisse brutale du nombre de transactions, avec un impact important sur le secteur, autant dans l’ancien que dans le neuf. Ce début d’année 2024 prend-il le même chemin ? La baisse des taux d’intérêt bancaires est-elle de nature à relancer le marché immobilier ?
Eléments de réponse avec le portail Bien’ici qui, dans la livraison de son étude Stat’ici - Le Marché de transaction au 1er trimestre 2024, passe au crible l’évolution de l’offre, de la demande et des prix de l’immobilier à l’issue du premier trimestre 2024.
L’offre poursuit sa progression
Sur le plan de l’offre (près de 1 million d’annonces diffusées sur le portail), les volumes continuent leur progression, soit +18 % entre le T1 2023 et le T1 2024. C’est la conséquence de l’allongement de leur temps de diffusion, celui-ci étant passé de 67 à 80 jours.
Toutefois, « la hausse du nombre de biens à vendre sur le portail est plus marquée sur les maisons que sur les appartements avec des progressions respectives de 25 et 18 % », constate Philippe de Ligniville, directeur général adjoint - marketing, communication et data chez Bien’ici.
Demande : la fin de la baisse est actée
Concernant la demande, entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024, le volume s’est contracté de 14 % sur les annonces de biens à vendre au niveau national, avec une baisse équivalente pour les appartements et les maisons. « C’est la conséquence de la hausse des taux de crédit et des difficultés des Français à s’être vus accorder un prêt immobilier », retient Philippe de Ligniville.
Avant de constater : « Cependant, depuis le début de l’année 2024, la baisse de la demande s’est arrêtée, la durée de diffusion des annonces sur notre portail n’a pas progressé, se stabilisant à 80 jours. C’est la preuve que nous avons atteint un plancher. Le marché immobilier repart. C’est une très bonne nouvelle, comme l’ont d’ailleurs constaté récemment dans leur communication les grands réseaux immobiliers, qui se félicitent d’un retour en force des visites de biens à vendre. »
Les auteurs de l’étude notent également : « Bien que le premier trimestre 2024 a enregistré une augmentation de la demande par rapport au trimestre précédent, il faudra attendre le deuxième trimestre pour voir se dessiner les tendances de l’année. Un regain de la demande au deuxième trimestre est espéré pour faire de 2024 une année meilleure que 2023. »
Un repli mesuré des prix immobiliers
S’agissant enfin des prix de l’immobilier constatés sur les annonces du portail, leur baisse entre le T1 2023 et le T1 2024 s’est révélée « mesurée », soit -5 % à l’échelle nationale. Mais ce repli « n’a concerné que les appartements, observe-t-on chez Bien’ici, car le prix des maisons a encore stagné entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024. »
Quelle est la situation du marché locatif ?
« Le marché de la location traverse une crise inédite », déplorent les auteurs de l’étude. La demande de biens à louer a en effet explosé dans les grandes villes. Ailleurs, les prix des loyers ont augmenté. L’inflation et la hausse des taux d’intérêt contractent ce marché déjà tendu et poussent les Français à remettre le projet d’achat à plus tard et à rester locataire créant ainsi un « bouchon locatif ».
Toutefois, et alors que la demande progresse encore sur le marché locatif (+18 % sur l’année écoulée, avec un volume de demande qui a doublé en trois ans), l’offre locative marque une légère reprise, soit +7 % entre le T1 2023 et le T1 2024. Cependant, « cette reprise ne rattrape pas encore la pénurie survenue à l’été 2021, constate Philippe de Ligniville, l’offre s’affiche ainsi en recul de 33 % par rapport à la situation d’il y a trois ans. »