La ruralité périurbaine : le nouvel eldorado immobilier, selon Meilleurs Agents
Par Christian Capitaine | Le | Sites pour les professionnels
2021 devrait se conclure sur un volume de transactions historiquement haut, indique la plateforme Meilleurs Agents, dopé par un marché qui s’active dans le monde rural périurbain. Mais également dans les zones propices à l’achat d’une résidence secondaire, comme sur la côte ouest du pays et sur le littoral méditerranéen.
Une année 2021 « historique », qui devrait se clôturer sur un volume de transactions proche des 1,2 million unités, selon les projections de la plateforme Meilleurs Agents.
On le voit bien : la crise sanitaire (qui perdure !) ne remet nullement en cause les projets immobiliers nourris par les Français. Bien au contraire ! Et ce, même si des disparités se font au grand jour en fonction des zones géographiques.
Prenons la Capitale et les dix plus grandes métropoles du pays. « L’époque où elles tiraient à elles seules les prix au mètre carré vers le haut est révolue », relève-t-on chez Meilleurs Agents. Et de prendre pour exemple Paris, qui a essuyé un repli de ses prix, sur un an, de 1,5 % (données sur douze mois à septembre 2021).
Une ruralité à plusieurs visages
Où se situent alors les nouveaux eldorados de l’immobilier ? Dans la ruralité, relève la plateforme au 12 000 clients agents immobiliers, où les prix, sur la même période, ont augmenté de 6,5 % - alors que le « total France » a affiché +4,9 %. « Et c’est une première historique ! », note-on chez Meilleurs Agents.
Toutefois, ce vent en poupe de la ruralité (où les volumes de transactions ont progressé de 13 % entre mars et septembre 2021) met en lumière des réalités différentes : alors que dans les communes rurales isolées les prix au mètre carré n’ont progressé que de 1,7 %, ils ont grimpé de 9,7 % dans le monde rural périurbain et de 9,4 % dans les zones de résidences secondaires.
Un marché immobilier dopé par les maisons
« Entre les confinements, le développement du télétravail et le besoin d’espace et de verdure, l’appétit des candidats à la propriété pour les maisons s’est accru, analysent les équipes de la plateforme, soit une hausse de 6 %, contre + 3,4 % pour les appartements. »
Trois secteurs géographiques ont profité de cet engouement : le façade ouest de la France (dont la Bretagne), la région Rhône-Alpes et le littoral méditerranéen.
Autre marqueur fort de l’évolution du marché immobilier en 2021 : le concept de résidences semi-principales (où l’on marie vie de détente et télétravail) a été porté par la crise sanitaire. « Si 12 % des Français sont propriétaires d’un tel bien, ils sont 17 % à envisager de sauter le pas », note-t-on chez Meilleurs Agents. Grand vainqueur de cette tendance : les stations balnéaires, qui ont vu leur prix progresser de 12,3 % cette année, et dans une moindre mesure les campagne (+9,4 %) et la montagne (+8,8 %).
Paris restera Paris !
Dans ce contexte, la fin de l’attrait pour les grandes villes a-t-elle sonnée ? Concernant Paris, « non », affirme-t-on au sein de la plateforme, le prix au mètre carré ne devrait pas, dans les prochaines années, y passer en dessous des 10 000 euros. De plus, « depuis janvier 2021, on observe que le stock des acheteurs s’est reconstitué, sans compter que les taux de négociations se stabilisent. »
Plus généralement, dans les plus grandes villes du pays, les grandes banlieues gagnent en attractivité au détriment des centres. A l’instar de la situation qui prévaut en région parisienne où, en grande banlieue, les prix ont bondi de 8 %.
Et Meilleurs Agents de noter que « les villes moyennes s’en sortent mieux et échappent au désamour des centres. En un an, les agglomérations du Top 40 ont ainsi vu leurs tarifs progresser de +4,9 % en cœur de ville et de 5,8 % en grande banlieue. Ainsi, les villes moyennes profitent de la crise à l’instar de Brest (+8,2 %), Angers (+7,4 %), Reims (+6,9 %), Quimper (+6,8 %) ou encore Orléans (+6,2 %). »