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Un nombre de transactions en légère hausse

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Une timide reprise des transactions immobilières et la fin de l’érosion des prix : les marchés du logement ancien comme neuf sont actuellement en recherche de repères. Voilà le bilan en demi-teinte qui ressort de l’analyse semestrielle du marché immobilier révélée par la Fnaim le 9 juillet dernier. Décryptage

Un nombre de transactions en légère hausse
Un nombre de transactions en légère hausse

« Dans le marché existant, nous constatons un léger regain d’activités concernant le volume des transactions avec une hausse de 2,3 % par rapport à l’année précédente », analyse Jean-François Buet, président de la Fnaim. Sur les 12 derniers mois glissants, du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015, le nombre de transactions s’élève en effet à 707 000, soit un niveau légèrement plus haut que les trois dernières années où les transactions plafonnaient autour de 700 000. « Pour autant, ces chiffres demeurent très inférieurs à ceux qu’il y avait entre 2000 et 2007 avec une baisse de moins 13 % », nuance Jean-François Buet. En 2005, le volume des transactions avait ainsi atteint le taux record de 829 000. Pour la fédération, la situation reste donc encore fragile avec un marché qui recherche son équilibre. « 750 000 est le chiffre que nous estimons à la Fnaim comme étant le chiffre moyen des transactions devant se réaliser dans ce pays en fonction des offres et des demandes », rappelle ainsi le président de la Fnaim. 

Marché du neuf : un léger mieux

Concernant l’analyse du marché résidentiel du neuf, la situation semble également s’améliorer de manière progressive. Les réservations remontent légèrement sur les 12 mois glissants, du 1er avril au 31 mars, et passent ainsi de 86 606 en 2014 à 89 616 en 2015. Soit une hausse de 3,5 % par rapport à fin décembre 2014, mais qui reste bien en deçà de la moyenne observée entre 2000 et 2007 avec une baisse de moins 14 %. « Nous sommes donc toujours très loin des objectifs de construction visés par les pouvoirs publics », souligne Jean-François Buet. Un léger rebond que la fédération explique tout de même par un regain de l’investissement locatif : le dispositif Pinel étant plus favorable que le Duflot.

Une stabilité des prix 

« Si on constate aujourd’hui une légère augmentation du nombre d’acquéreurs, ces derniers ne sont pas encore suffisamment nombreux pour que les prix reprennent de la vigueur », annonce le président de la Fnaim. Les prix de l’ancien ont ainsi connu un léger rebond avec une augmentation de 0,4 % sur la France entière entre le premier et le second trimestres, mais ils affichent toujours une baisse de moins 2,2 % sur les 12 mois glissants. « Cette baisse des prix qui se confirme depuis 2011 en moyenne France associée à la baisse des taux permettent aujourd’hui aux Français de se loger de manière plus abordable », met en avant Jean-François Buet. Cette conjonction aurait ainsi resolvabilisé 10 % de la population. « Ce sont donc la baisse des taux et le niveau des prix qui tiennent aujourd’hui le marché et permettent de maintenir un équilibre entre le volume des biens à vendre et le nombre d’acquéreurs », décrypte le président. Pourtant, derrière cette relative stabilité, se cachent toujours d’importantes disparités régionales. Ainsi, si certaines villes fortement touchées par la crise économique - situées notamment dans l’Est de la France comme Reims ou Dijon - ont connu des baisses de prix importantes ; d’autres villes, comme Toulouse par exemple, ont enregistré de fortes augmentations, pouvant aller jusqu’à plus 3 %. A Paris, les prix se sont, quant à eux, stabilisés. 

Le président de la fédération craint désormais une remontée des taux qui pourrait venir déstabiliser le marché. « Outre l’inconnue grecque, la BCE et la Banque de France souhaiteraient aujourd’hui que les banques françaises révisent leur politique tarifaire à la hausse. Or, une augmentation des taux pourrait dangereusement freiner cet équilibre précaire que nous sommes en train de constater », conclut Jean-François Buet.

Stéphanie Marpinard