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36,6 millions de logements en France métropolitaine en 2022 (Label de la Fnaim)

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Le parc de logements en France métropolitaine est composé de 36,6 millions de logements, dont 82 % de résidences principales, 10 % de résidences secondaires et 8 % de logements vacants en 2022, indique le Laboratoire économique du logement (Label) de la Fnaim dans son panorama du logement en France et en Europe sur l’année 2022, publié le 12 avril 2023. La  valeur totale de ce parc est estimée à 8 610 milliards d’euros, soit 3,7 fois le PIB.

Le parc de logements français est l’un des plus importants d’Europe, indique la Fnaim - © D.R.
Le parc de logements français est l’un des plus importants d’Europe, indique la Fnaim - © D.R.

Ce parc évolue : +3,4 millions d’unités en 10 ans (constructions neuves, démolitions, restructurations et changement d’affectation…). 

La part de logements vacants est en hausse (7,5 % en 2012 ; 8,2 % en 2022). 3,6 % des logements sont vacants depuis au moins 2 ans. La France est dans la moyenne des pays d’Europe de l’Ouest dont les taux de logements vacants sont très disparates. 

55 % des logements sont des maisons, davantage que dans une majorité des pays d’Europe. La mobilité résidentielle varie selon la localisation et le statut d’occupation des logements (propriétaires ou locataires). La moitié des ménages habitent dans leur résidence principale depuis au moins 10 ans.

Le taux de propriétaires occupants est de 57,4 %, en baisse depuis 2015. Ce taux est nettement inférieur à la moyenne nationale dans les 10 plus grandes villes de France (33,4 % à Paris ; 27,5 % à Strasbourg par exemple).

Dans le marché locatif privé, la part des logements meublés est en forte hausse ces dernières années, particulièrement dans les grandes villes (à Paris, 14,2 % en 2006 ; 24,9 % en 2019).

Des prix de l’immobilier en hausse de 27,2 % sur 10 ans

Les prix de l’immobilier ont progressé de +27,2 % en 10 ans ; une dynamique commune en Europe. Sur un an, l’évolution des prix en France (+6,4 %) se situe dans la moyenne européenne. À Paris, les prix sont en baisse sur un an (ce qui est rare en Europe), mais restent nettement plus élevés que dans les autres capitales européennes. 

Après -4 % en 2020, le nombre de transactions dans l’ancien a progressé de +14 % en 2021 (1 172 000), mais le volume de ventes a baissé en 2022 de -5 % (1 109 000).

En France, les ménages sont en moyenne moins endettés que les autres ménages européens, mais cet endettement augmente, alors qu’il stagne ou baisse ailleurs en Europe. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers, après avoir battu un record à la baisse en 2021 (moyenne de 1,14 %), sont repartis à la hausse en 2022 (moyenne de 1,47 %). La durée moyenne des crédits a légèrement augmenté (21,6 années).

Les aides au logement ont légèrement baissé en 2021 (38,2 M€). Les prélèvements sur le logement ont augmenté (90,5 Md€) en incluant l’IFI. La part des prélèvements liés au logement dans les prélèvements obligatoires, en hausse depuis 2015, atteint 8 % en 2021 (+1 point par rapport à 2015).

Éléments d’analyse de Loïc Cantin, président de la Fnaim

Cette étude rassemble toutes les données pour comprendre le marché : nombre de transactions, constructions neuves, volumétrie et ventilation des types de logements dans les parcs privés et publics, logements vacants, évolution des prix et loyers, volumes de crédits, montant des aides, selon la Fnaim

« Le parc de logements français est l’un des plus importants d’Europe »

« Avec 36,6 millions d’unités au 1er janvier 2022, le parc de logements français est l’un des plus importants d’Europe, et sa valeur totale est estimée à 8 610 Md€ d’euros soit 3,7 fois le PIB. Il occupe une part prépondérante dans le patrimoine des ménages et représente un poids important dans leurs dépenses. Cette double dimension du logement, à la fois bien patrimonial et indispensable à la satisfaction d’un besoin fondamental, fonde sa spécificité. Elle se retrouve naturellement dans nos activités d’intermédiaires sur les marchés immobiliers (transaction, gérance locative, syndic, …) », indique Loïc Cantin, président de la Fnaim.

« Une amélioration des conditions de logement »

« L’amélioration des conditions de logement, et notamment l’augmentation de la surface habitable par personne, montre d’ailleurs que la situation d’ensemble n’a rien de catastrophique, même s’il est vrai qu’un nombre croissant de nos concitoyens éprouve des difficultés à se loger correctement. Le rapprochement de ces deux constats tend d’ailleurs à montrer que la question de l’accès au logement passe non seulement par l’augmentation de l’offre et sa répartition territoriale mais aussi par la capacité financière des ménages. »

« L’existence de logements vacants n’a rien du scandale dénoncé par certains »

Sur les 36,6 millions de logements, 82 % sont utilisés comme résidences principales, 10 % comme résidences secondaires et 8 % sont vacants.

« L’existence de logements vacants n’a rien du scandale dénoncé par certains. L’inoccupation d’un logement ne résulte pas, sauf exception, d’un choix délibéré du propriétaire. En d’autres termes, la vacance est nécessaire à la vie du parc de logements et indispensable à la fluidité du marché. L’augmentation de la part des logements vacants au cours des dix dernières années, notamment dans certaines villes moyennes, est toutefois préoccupante, tout comme la part des logements durablement vacants, élevée dans certaines localités », écrit Loïc Cantin.

« Une dégradation générale de l’économie provoquant une baisse du volume des ventes »

« En dépit de la pandémie de Covid-19 qui avait fait baisser légèrement le nombre de transactions en 2020, l’année 2022 a vu se poursuivre la très bonne dynamique du marché depuis huit ans. En 2022, le volume de ventes dans l’ancien atteint 1 109 000 transactions sur l’ensemble de l’année, en légère baisse (-5,4 % sur un an) par rapport au record de l’année 2021. Entre 2014 et 2021, le nombre de transactions est passé de 689 000 à 1 172 000, soit une augmentation de 70 % en sept ans. Mais depuis 2021, suite à la dégradation générale de l’économie (forte inflation, hausse des taux d’intérêt), le volume de ventes est en baisse », selon Loïc Cantin.