Grand Paris : relancer l’activité de la construction grâce à la digitalisation
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Les Notaires du Grand Paris, la Fnaim du Grand Paris, le Conseil de l’ordre régional des architectes d’Île-de-France (Croaif) et la FPI Île-de-France, ont annoncé, le 5 mai 2020, la création de l’Alliance des professionnels de l’urbanisme et de l’immobilier du Grand Paris. Pourquoi et visant quels objectifs ? Voici les réponses.
Cinq facteurs ont convaincu ces quatre organisations « d’associer leurs forces au service de la population, des élus et de l’économie locale » afin de créer l’Alliance des professionnels de l’urbanisme et de l’immobilier du Grand Paris :
1/ Parce que « le Grand Paris justifie une réponse particulière aux enjeux urbains, sociaux, et environnementaux. » 2/ Parce que « nos professions dialoguent avec les autorités publiques, et que toutes doivent veiller au respect de leurs engagements sur le terrain. » 3/ Parce que « nos professions ont acquis une vraie maîtrise de la digitalisation et souhaitent faire évoluer nos méthodes de travail avec les collectivités publiques. » 4/ Parce que « les ordonnances et textes réglementaires publiés depuis la crise sanitaire ont créé un cadre juridique d’exception. » 5/ Parce que « cette période appelle à l’innovation, dans le secteur public ou privé. »
Accélérer la digitalisation du secteur
Leurs objectifs ? D’abord, aider, dès juin 2020, les élus locaux à digitaliser les autorisations d’urbanisme des déclarations d’intention d’aliéner (document indiquant avant une vente si la collectivité utilise ou renonce à son droit de préemption) et d’instructions des dossiers notamment des permis de construire. Le but : relancer, au plus vite, l’activité de la construction en Île-de-France. « Nous ne souhaitons pas attendre la date incertaine du 2e tour des élections municipales, affirme Bertrand Savouré, président des Notaires du Grand Paris. Nous voulons agir dès juin 2020. »
Dématérialiser les échanges
Et la collective d’ajouter : « Nous demandons aux pouvoirs publics d’anticiper, pour la fin de l’année 2020, les objectifs fixés pour janvier 2022 par le législateur en termes de dématérialisation des échanges. À cet effet, nous proposons de les accompagner et de mettre à leur disposition nos expériences et nos compétences pour le travail à distance et la numérisation. »
Les quatre organisations s’engagent aussi à établir « un état des lieux régulier des difficultés qui se posent. » Pour ce faire, « nous coordonnerons nos demandes auprès des pouvoirs publics et nous répondrons ensemble aux demandes de l’État et des collectivités. Nous formulerons rapidement des propositions sur les modalités de relance de la dynamique du Grand Paris, en matière de logement, d’aménagement et de transition écologique. »
Faire face à la crise écologique
Deuxième objectif : « Coordonner nos actions à l’échelle du Grand Paris et faire des propositions pour améliorer la fluidité du marché de l’immobilier », affirment les membres de l’Alliance des professionnels de l’urbanisme et de l’immobilier du Grand Paris. Nous solliciterons aussi d’autres professionnels du bâtiment par exemple, les géomètres. (…) »
Le but est de se coordonner afin d’unir l’ensemble des forces pour faire face à l’autre crise, c’est-à-dire écologique. « Nous devons fixer des paliers plus hauts, accélérer les échéances et apporter une vision plus équilibrée du Grand Paris, table Christine Leconte, présidente du Conseil régional de l’Ordre des architectes d’Ile-de-France. Avoir une instance de dialogue entre acteurs aux visions parfois divergentes de l’immobilier permet de faire bouger les lignes et de ne plus penser le logement uniquement comme un produit économique. Nous devons saisir l’occasion d’accélérer la rénovation écologique des logements. Le président de la République, Emmanuel Macron, repousse sans cesse le projet du Grand Paris, nous allons le faire. »