MeilleursAgents mise sur une baisse modérée des prix en 2015 dans les grandes villes
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Alors que les prix dans l’ancien ont globalement diminué en 2014, MeilleursAgents.com anticipe une poursuite de cette tendance à la baisse en 2015. Lors de sa conférence de presse annuelle, le site a également présenté une nouvelle grille de lecture du marché immobilier, en prenant le pouls de 10 métropoles françaises
2014 : recul moins spectaculaire que prévu
Grâce à son indicateur de tension immobilière (ITI), qui mesure le rapport entre le nombre d’acheteurs et le nombre de vendeurs qui déclarent un projet immobilier sur une période donnée, MeilleursAgents.com avait tablé en début d’année dernière sur une baisse des prix de 3 à 5 % à Paris et Lyon pour 2014, et même - 5 à -7 % à Marseille. Au final, Paris a reculé de 2,8 %, Lyon de 2,1 % et Marseille de 3,8 %. « Cette envie de baisse a en partie été freinée par la baisse surprise des taux » analyse Sébastien de Lafond, Président de MeilleursAgents. Toujours est-il que la Capitale vient de passer sous la barre symbolique des 8000 € /m2 au 1er janvier 2015, selon les sources du site. Les prix parisiens n’ont d’ailleurs cessé de reculer depuis 3 ans, avec une baisse cumulée allant jusqu’à 14 % dans le 16e arrondissement. En région, MeilleursAgents constate des disparités importantes, entre d’un côté les villes dont les prix stagnent - c’est le cas de Strasbourg et Lille -, et de l’autre celles qui voient leur marché immobilier reculer durablement depuis 2011, Marseille en tête. Pour 2015, MeilleursAgents fait le pari d’un scénario similaire à celui constaté l’an dernier : une baisse des prix contrariée par un nouveau recul des taux d’intérêt. Soit des prévisions qui oscillent entre 0 à -3 % à Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Strasbourg ; et une chute plus forte, de l’ordre de -3 à -5 % pour Marseille, Lille, Montpellier et Nice, caractérisées par un très fort déficit d’acheteurs.
Comment se porte l’immobilier, Docteur ?
Pour Sébastien de Lafond, « le marché va plus mal que certains observateurs veulent le croire », arguant notamment que si le volume global de transactions en 2014 n’est à première vue pas si alarmant, c’est sans compter le fort dynamisme démographique français. En 2014, 2,5 transactions étaient enregistrées pour 100 ménages : un chiffre comparable aux 2,1 % recensés au creux de la vague en 2009 contre 3,2 % en moyenne entre 2001 et 2007, pendant l’âge d’or immobilier. Au-delà de l’évolution des prix, le site s’est en outre interrogé sur une nouvelle manière de cartographier la santé du marché immobilier dans les grandes villes, en cumulant 3 critères : les délais de vente, le niveau d’équilibre entre acheteurs et vendeurs et la part moyenne des ménages qui peuvent prétendre à l’achat d’un 60m2. Verdict : seules Nantes et Strasbourg ont un état de santé immobilier satisfaisant. Paris, Lyon et Bordeaux s’en sortent passablement, contrairement à Nice, Marseille, Montpellier et Lille qui, selon le carnet de santé de MeilleursAgents, seraient gravement malades.
Gaëlle Fillion