Eiffage Immobilier : 716 M€ de chiffre d’affaires en 2024, -13 % par rapport à 2023
Eiffage Immobilier affiche un chiffre d’affaires de 716 M€ en 2024, soit une baisse de 13 % par rapport à 2023 (823 M€), indique le groupe lors de la présentation de ses résultats annuels à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), le 16 avril 2025.

La branche construction d’Eiffage qui regroupe les métiers de la construction, de la promotion immobilière et de l’aménagement urbain (dont Eiffage Immobilier), représente quant à elle un chiffre d’affaires de 3,98 Md€, en baisse de 6,6 % (-4,7 % en France et -12,2 % à l’international).
À titre de comparaison, Vinci immobilier, affiche une baisse de 7,2 %, à 1,1 Md€ de chiffre d’affaires et Bouygues Immobilier (0,9 Md€) en baisse de 100 M€ soit -6 % par rapport à fin décembre 2023.
« Ce sont des chiffres très mauvais. Dans le contexte de crise immobilière, Eiffage n’a pas été épargné, les chiffres annuels du groupe corroborent avec la situation actuelle. Cette crise est avant tout une crise de confiance, dans un climat encore anxiogène. Toutefois, nous sommes confiants, la sortie de crise sera progressive. Le chiffre d’affaires de 2025 devrait être sensiblement le même que l’année 2024, avec une légère amélioration », indique Luc Bouvet, directeur général d’Eiffage Immobilier.
Les principaux chiffres d’Eiffage immobilier en 2024 :
• 332 100 logements autorisés entre février 2024 et février 2025, soit une baisse de 11,4 % par rapport à 2023 (375 000) et -28 % par rapport aux 12 mois précédents la période Covid (425 000) ;
• 2 150 réservations de logement (+11 % par rapport à 2023), dont 52 % de réservations en bloc ;• 3 600 logements livrés ;
• 24 000 m2 de tertiaires livrés : « des chiffres très bas et une activité à l’arrêt », selon Luc Bouvet ;
• 81,5 M€ de chiffres d’affaires réalisés à l’étranger « dont une grande partie du chiffre d’affaires est réalisée en Pologne ».
« L’immobilier neuf est en mutation » (Luc Bouvet, Eiffage Immobilier)
« L’immobilier neuf est en mutation. Il se complexifie, nous oblige à travailler davantage en relation avec les territoires, s’y adosser, mieux les comprendre. On ne fait plus d’immobilier et d’aménagement comme on le faisait avant », indique Luc Bouvet, directeur général d’Eiffage Immobilier.
Et d’ajouter : « L’immobilier de demain est plus complexe qu’auparavant. Nous devons nous pencher vers les solutions hors-sites, la transformation, les bâtiments évolutifs… Les discussions avec les bailleurs sociaux font émerger la nécessité d'accompagner les parcours des familles sur le long terme. Proposer des bâtiments figés pour des familles qui évoluent sur le long terme ne fait pas sens. C’est la raison pour laquelle nous travaillons sur de l’habitat déplaçable, basé sur des solutions de logement hors-sites qui peuvent être temporaires. »
« Ces nouvelles notions nous poussent à repenser notre manière de concevoir l’immobilier. Ces évolutions ne doivent pas nous faire oublier que nous faisons partie d’une économie de marché. Il n’est pas possible de décorréler complètement nos offres de la demande, car celles-ci se doivent d’être en adéquation avec le pouvoir d’achat des ménages ».
« Ces En 2026, débutera l’arrivée massive des personnes âgées de plus de 80 ans qui faisaient partie de la génération du baby-boom. Il faut répondre aux besoins de ces habitants. Pour cela, nous développons notre filière de résidences gérées avec les résidences “Cazam”, en partenariat avec le groupe Montana. Nous en avons ouvert huit et quatre sont en cours de travaux ou de montage, pour 1 000 logements. »