« Le printemps de l’immobilier s’annonce prometteur » (Jordan Frarier, Foncia)
Pour l’activité transaction du réseau Foncia (600 agences immobilières), le premier trimestre 2025 a montré des signes « très encourageants avec un retour progressif des acquéreurs (notamment des primo-accédants) grâce aux conditions bancaires qui ont joué un rôle essentiel », a noté, mardi 1er avril, Jordan Frarier, président de Foncia Transaction.
« Encourageante ». Voilà comment Jordan Frarier, président du pôle Transaction de Foncia, a qualifié, mardi 1er avril, l’activité du réseau au premier trimestre 2025.
Entre le 1er janvier et le 31 mars, l’enseigne immobilière a ainsi signé 3 759 dossiers de compromis de vente, c’est une progression de 8 % par rapport aux trois premiers mois de 2024.
80 % des dossiers ont concerné des appartements (dont une écrasante majorité de T1, T2 et T3) contre 15 % de maisons et 5 % de produits tels que des parkings ou des immeubles de rapport.
« La trajectoire s’accélère, mais il n’y a pas d’euphorie »
Après des mois de janvier et février 2025 à + 4 %, les volumes de ventes enregistrés par Foncia « se sont accélérés en mars, à +14 % versus la même période de l’an passé », a poursuivi Jordan Frarier.
Et d’ajouter : « Certes la trajectoire s’accélère, avec un vraie dynamique qui s’est produite sur le mois de mars. Mais j’émets des réserves sur les semaines qui viennent. Il est difficile de prédire ce qui se produira en avril, mai et juin qui sont des mois si importants pour l’activité immobilière. Il n’y a pas d’euphorie. »
Le président de Foncia Transaction pointe notamment des signaux qui pourraient jouer sur le comportement et la psychologie des clients, à l’image de la légère progression des taux de crédit que l’on annonce, ainsi que la hausse des droits de mutation à titre onéreux. Soit « autant de messages qui vont à contre-courant de la dynamique actuelle qui prévaut sur le marché de la transaction immobilière. »
Des conditions bancaires plus avantageuses
Au rang des facteurs qui ont permis au marché de retrouver de la vigueur (« le nombre de visites augmente et les acquéreurs affluent dans les agences », se félicite-t-on chez Foncia), le réseau cite « les conditions bancaires plus avantageuses » offertes aux porteurs de projets immobilier, qui ont apporté notamment « un souffle d’oxygène aux primo-accédants », soit une typologie de clients qui reviendrait ainsi dans le jeu.
« On note aussi un retour à l’équilibre entre les acquéreurs et les vendeurs, a complété Jordan Frarier, puisque les deux parties retrouvent désormais des conditions favorables pour négocier. En effet, les acquéreurs bénéficient de conditions bancaires plus propices, leur permettant d’envisager leur projet immobilier plus sereinement. »
Des stocks de biens en hausse de 3 %
En ce qui concerne les stocks de biens à vendre, ils ont progressé, au sien du réseau, de 3 % au premier trimestre 2025 grâce essentiellement à l’accélération de l’entrée de nouveaux mandats de vente en mars, soit +7 % vs. la période correspondante de 2024.
Enfin, du côté des prix (le prix de vente moyen d’un bien immobilier s’établissant chez Foncia à 170 000 euros), ils ont affiché une certaine stabilité, soit une hausse de 2 % à l’échelle nationale sur l’ensemble du premier trimestre.
Gros plans sur Bordeaux et Montpellier, deux marchés « à la dynamique forte »
• Le marché immobilier à Bordeaux a connu « une très belle progression au premier trimestre 2025 », avec une augmentation de 12 % des volumes de transactions par rapport à la même période de l’année précédente, se félicite-t-on chez Foncia.
« Grâce à la baisse continue des prix, les acquéreurs ont pu revenir en force sur le marché et notamment les primo-accédants, a relevé Jenna Bertin, directrice des ventes, Foncia Transaction Bordeaux. Les petites surfaces continuent d’avoir la cote et les quartiers bien desservis en transport restent toujours les plus prisés ».
En revanche, on déplore, chez Foncia, l’absence des investisseurs à Bordeaux, « bloqués par l’encadrement des loyers ».
Enfin, dans la métropole bordelaise, les prix ont aussi continué de baisser au premier trimestre 2025, soit - 4 %, « ce qui a facilité la finalisation des projets, avec des surfaces vendues qui ont augmenté de 18 %. »
• Le marché montpelliérain s’est, lui, inscrit sur une dynamique comparable à celle constatée à l’échelle nationale, avec une hausse du volume de transactions de 8 % au T1 et une baisse des prix de 7 % par m2.
Toutefois, les surfaces vendues ont reculé de 13 % et les délais de vente ont augmenté de 14 jours pour atterrir à 110 jours en moyenne. Avec 60 % de projets qui concernent de la résidence principale, contre 40 % pour de l’investissement locatif, les primo-accédants confirment leur retour sur le marché de Montpellier.
« La particularité du marché montpelliérain - et qui fait justement son dynamisme - est la présence simultanée de primo-accédants qui souhaitent franchir le pas dans l’achat de leur résidence principale et des primo-investisseurs qui se tournent directement vers un investissement locatif », a indiqué Benjamin Combe, directeur des ventes, Foncia Transaction Montpellier.