Le réseau Foncia annonce une chute de ses volumes de transactions en 2024
Dans le sillage d’un marché national en repli, le réseau Foncia a accusé une baisse de 8 % de ses volumes de transactions sur l’exercice 2024, en réalisant 13 000 ventes dans ses 300 agences dédiées à ce segment de marché.

Une année de baisse conforme à celle du marché. Alors que la Fnaim a annoncé, mi-janvier, une contraction des ventes immobilières dans l’ancien, en France, de 11 % l’an passé, le réseau Foncia a révélé, lors de la conférence de presse qu’il a organisé le 30 janvier, avoir enregistré, en 2024, une baisse de ses volumes de transactions de 8 % par rapport à 2023, avec 13 000 ventes réalisées.
L’embellie du 4e trimestre 2024
« 2024 a été marquée par un contexte difficile pour le marché immobilier, a fait savoir Jordan Frarier, président de Foncia Transaction, impacté par la hausse des taux d’intérêt, l’augmentation des coûts des matières premières, l’instabilité politique et l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations. »

Et d’ajouter : « Ces éléments ont pesé sur la confiance des ménages et des investisseurs, ralentissant l’activité dans plusieurs segments du marché. »
Malgré ce recul, une embellie s’est dessinée en fin d’année dernière pour Foncia et ses 300 agences immobilières dédiées à la transaction : au dernier trimestre 2024, les compromis de vente qu’elles ont signés ont progressé de 4 %.
Les prix repartent à la hausse dans 5 régions
Du côté des prix, on a noté chez Foncia un ajustement notable en 2024, avec une baisse moyenne de 4 % par m², tandis que la surface moyenne des biens acquis a augmenté de 2,4 %.
Preuve que le marché retrouve une dynamique positive : au cours du dernier trimestre 2024, les données de Foncia Transaction ont montré que les prix moyens au m2 ont recommencé à progresser dans quatre régions de France : Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 6 %), Ile-de-France (+ 4 %), Normandie (+ 3 %), Bourgogne- Franche-Comté (+ 2 %) et Pays-de-la-Loire (+ 0,4 %).
Volumes de transactions : le retour de la croissance en 2025 ?
S’agissant des perspectives pour 2025, toujours sur ce volet transaction, « le regain de croissance observé à la fin de l’année 2024 nous permet d’envisager 2025 avec plus de sérénité. Si la baisse des taux d’intérêt se confirme, nous prévoyons une croissance d’environ 5 % de nos volumes de transactions », a tablé Jordan Frarier.
Néanmoins, la question de l’investissement immobilier reste un enjeu majeur, pour le réseau. Selon sa direction, « la mise en place d’un statut fiscal spécifique pour encourager les investisseurs particuliers pourrait être une solution pour relancer durablement le marché ».
Un marché locatif sous tension
Si le marché des transactions a montré des signes de reprise ces derniers mois, celui de la location est resté en difficulté, selon Foncia. En 2024, le réseau a réalisé 60 000 locations et géré 400 000 biens en gestion locative, confirmant ainsi sa position de leader.
Pourtant, le marché locatif est grippé pour plusieurs raisons, selon Zahir Keenoo, président de Foncia ADB :
- La baisse du nombre de primo-accédants, qui ralentit le renouvellement du parc locatif.
- Une chute de 25 % des nouveaux lots en gestion locative dans le neuf, conséquence de la crise de la construction et du retrait des investisseurs privés.
- La fin du dispositif Pinel et la sortie progressive des biens classés G du parc locatif.
Dans le même temps, la demande locative continue d’augmenter, notamment sous l’effet du pic de naissance des années 2000, qui entraîne une forte pression sur le marché étudiant.

« Les difficultés du marché de la transaction ont exacerbé les tensions sur un marché de la location en réelle perte de vitesse en 2024. L’année 2025 devrait être similaire à 2024 avec un enjeu majeur : absorber la sortie progressive des passoires thermiques du parc locatif », souligne Zahir Keenoo.
Le marché du neuf en crise, les bailleurs sociaux en soutien
Sur le marché du neuf, Foncia, qui y détient 10 % de parts de marché dans la gestion locative et 30 % en copropriété, a cependant réussi à enregistrer l’an passé 27 000 lots de copropriétés supplémentaires et 3 400 nouveaux lots en gestion locative.
Malgré ces résultats, la contraction du marché est sans équivoque, principalement due à :
- L’anticipation de la fin du dispositif Pinel, qui a conduit les investisseurs privés à réduire leurs engagements.
- Les difficultés financières de certains promoteurs, compliquant la mise en œuvre de nouveaux projets.
Face au désengagement progressif des investisseurs privés, les bailleurs sociaux ont pris le relais, devenant les principaux moteurs de la production de logements neufs, observe-t-on chez Foncia. Une évolution qui pourrait redéfinir les dynamiques du marché immobilier en 2025.
La rénovation énergétique, un axe stratégique pour Foncia
Avec la transition énergétique définie par le réseau comme « un enjeu clé », Foncia a fait de la rénovation énergétique des copropriétés « une priorité ».
Dès 2022, le groupe a signé un Green Deal pour accompagner cette transformation. Fin 2024, 400 immeubles représentant 27 000 logements avaient entamé ou réalisé des travaux de rénovation, dépassant largement l’objectif initial de 300 projets.
En 2025, Foncia compte aller plus loin en signant un second Green Deal avec le Plan Bâtiment Durable, dont les contours seront dévoilés prochainement.
« Nous avons le devoir, en tant que premier syndic de France, d’accompagner la rénovation énergétique du parc immobilier. Tous nos gestionnaires sont formés à cet enjeu, et nous avons mis en place un pôle dédié à la rénovation énergétique », explique Zahir Keenoo.