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« Trente ans après mes débuts, je suis toujours en apprentissage ! » (Romain Cartier)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Directeur commercial d’agence à Dijon, coach professionnel et expert immobilier à la télé : l’insatiable Romain Cartier s’est confié à ImmoMatin. Il nous dit tout sur ses activités professionnelles, depuis ses débuts en 1990, jusqu’à son intégration dans les équipes de l’émission « Recherche appartement ou maison » sur M6.

Romain Cartier, l’insatiable agent immobilier dijonais - © D.R.
Romain Cartier, l’insatiable agent immobilier dijonais - © D.R.

Quels ont été vos premiers pas dans le secteur de l’immobilier ? 

Tout a commencé dans le cadre d’un job étudiant. C’était en 1990, à Dijon. J’avais 18 ans. Salarié d’une agence immobilière, je faisais « de la pige », c’est-à-dire de la prospection téléphonique au service des négociateurs de l’agence. Tout de suite, je me suis senti très à l’aise dans cet univers de l’immobilier.

Puis ma carrière s’est construite par étapes : on m’a ensuite confié des responsabilités, notamment dans la négociation. Puis au bout de dix ans, j’ai commencé à gérer des équipes de négociateurs, tout en demeurant actif sur le terrain. Jusqu’à devenir directeur commercial, poste que j’occupe toujours au sein de l’agence Buet Immobilier, installée dans le centre-ville de Dijon. 

Qu’est-ce qui vous plaît dans la profession d’agent immobilier ? 

C’est un métier très varié, aux multiples aspects, qui aborde de nombreux domaines : le commerce, l’architecture, le bâtiment, la décoration, le juridique, et j’en passe ! Trente ans après mes débuts, je suis toujours en apprentissage ! Et la passion ne m’a jamais quittée. C’est aussi un métier qui s’est, au fil des ans, professionnalisé et qui n’a cessé d’évoluer positivement aux yeux du grand public. 

N’avez-vous jamais songé à lancer votre agence immobilière ? 

L’agence Buet Immobilier, qui est dirigée par Jean-François Buet et qui compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs, est un peu mon agence, même si je n’en suis pas le propriétaire ! Plus sérieusement, cette idée de monter mon affaire m’a, à plusieurs reprises, traversé l’esprit et je ne ferme pas la porte à un tel projet. Cela étant dit, les activités que je mène en parallèle de celle de Manager Transaction au sein de l’agence Buet Immobilier, notamment mon métier de coach, laissent peu de place dans mon agenda… 

Quelles raisons vous ont convaincu de vous lancer dans le coaching immobilier ? 

J’ai toujours apprécié, en tant qu’apprenant, les formations dans l’immobilier. Et il m’est arrivé parfois d’être un peu déçu par les contenus délivrés. L’idée m’est alors venue, dix ans après mes premiers pas dans le secteur, de me lancer dans la formation en qualité de coach. J’ai alors commencé par donner des cours en tant que consultant au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie Côte-d’Or pour des personnes en reconversion. Puis je suis devenu formateur agréé Fnaim, pour enfin lancer, en 2017, mon propre organisme de formation : Romain Cartier Immobilier.  

Quels types de contenus délivrez-vous dans ces formations ? 

J’aborde plusieurs aspects du métier : le marketing immobilier, le management et la fidélisation des équipes dans les agences, puis des questions telles que : « Comment obtenir de bons mandats ? », « Quelles bonnes pratiques à adopter lors d’une visite immobilière ? ». Sans oublier des thématiques liées à la communication. Ici, j’apprends aux agents immobiliers à travailler différemment. Avec l’objectif de se démarquer.

Et sur ce point précis, je les encourage à mettre en avant leur succès, à communiquer sur leur réussite, même si c’est un exercice qui est peur répandu en France. Je suis convaincu que le succès amène le succès, et qu’il se révèle donc une source de notoriété.  

Vous êtes aussi expert immobilier dans l’émission « Recherche appartement ou maison » sur M6. Arrivez-vous à mener de front toutes ces activités ? 

C’est vrai, je travaille beaucoup. Mais comme un grand nombre de professionnels dans l’immobilier ! Le plus important, c’est d’être bien organisé. Le métier d’agent occupe la moitié de mon temps professionnel. Celui de coach, un bon tiers. Et je consacre le reste à la télévision.

Cette activité dans les médias, qui requiert, outre les phases de tournage, un gros travail de préparation en amont pour trouver les biens à vendre, me plaît beaucoup. Elle offre aussi une grande visibilité à notre agence de Dijon, car durant les tournages je suis suivi par les médias régionaux.

Et le succès de l’émission ne se dément pas : elle attire en moyenne 3 millions de téléspectateurs, sans compter l’audience recueillie lors de la rediffusion du dimanche. 

Comment avez-vous intégré l’émission ?

C’était en 2014. Thibault Chanel, qui faisait déjà parti des équipes d’experts, vient en repérage à Dijon pour les besoins du programme. Il cherche alors des agents immobiliers locaux pour l’aider dans sa recherche de biens immobiliers. Il se tourne vers notre agence, et nous acceptons de l’aider, tout simplement. Et je n’oublie pas de lui dire que j’apprécie l’émission ! Ensuite, on m’a proposé d’intégrer les équipes en tant qu’expert. Je me suis dit : « Pourquoi pas ? ». J’ai passé un casting et l’aventure pouvait commencer.

Comment se porte le marché de la transaction à Dijon et dans ses alentours ? 

Je le qualifierais de perturbé, mais néanmoins dynamique : nous avons beaucoup de demandes, mais peu de biens à la vente. Nous avons donc, sur le terrain, un gros travail de prospection de biens à mener. Puis nous devons, dans ces circonstances, rassurer les vendeurs et parfois négocier. Sans compter que notre marché, à Dijon, est de plus en plus concurrentiel ! Le centre-ville compte un grand nombre d’agences immobilières, auxquelles est venue se greffer la concurrence des mandataires. 

Quel regard portez-vous sur le vent en poupe de cette profession de mandataires ? 

J’ai un regard très large sur ce sujet et pas nécessairement critique. J’ai pu voir, sur le terrain, des mandataires à la fois bien formés et dont l’activité était bien structurée. J’estime qu’il y a de la place pour tout le monde sur le marché, à partir du moment où l’on construit, pour le client, un discours professionnel, et que l’on se met en mode « expert ». 

Malgré la crise sanitaire, demeurez-vous optimiste pour la bonne santé du marché de l’immobilier ? 

Oui, je reste optimiste. Le marché reste porteur, les Français n’ont pas fini de « consommer » du logement, la preuve avec les deux très bonnes années que nous venons de connaître, dont l’exercice 2019 qui a connu un niveau de transactions historique. 

Les villes dites « moyennes » comme Dijon attireraient également de plus en plus de potentiels acquéreurs… 

Incontestablement. Ce phénomène est lié au développement du télétravail et à l’envie de bénéficier d’un extérieur. A Dijon, par exemple, le prix du mètre carré d’une maison a progressé, en 2020, de 10 %. C’est vrai, notre ville combine de nombreux atouts : les biens, contrairement à ceux des grandes villes comme Bordeaux et Lyon, y sont encore accessibles avec un prix au mètre carré proche des 3 000 euros.

De plus, Dijon, qui est une ville où il fait bon vivre et qui n’est située qu’à une 1h30 de Paris en train, jouit d’un riche patrimoine culturel. Pour résumer : notre région est idéale pour s’installer. Mais à condition de trouver un bien !