« Fiers d’avoir franchi la barre des 100 millions d’euros en chiffre d’affaires consolidé »
Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés
Bilan de l’année 2021 sur le plan des affaires, projets et perspectives de développement pour 2022, conséquences du conflit en Ukraine sur le marché immobilier et de l’entrée en vigueur de l’arrêté du 1er avril 2022 sur l’affichage des honoraires des agents immobiliers : Brice Cardi, le PDG de la coopérative l’Adresse, a répondu aux questions d’ImmoMatin.
Que retenir de l’année 2021 pour le réseau l’Adresse ?
Tout d’abord, nous avons achevé le déploiement de la nouvelle charte graphique sur les enseignes de toutes nos agences immobilières. Et ce, sur une période longue de 18 mois.
D’autre part, nous avons su, l’an passé, préserver une adhésion et une croyance forte au réseau grâce, notamment, au soutien des associés. Associés qui, par ailleurs, ont su apporter la preuve d’une grande solidarité entre eux, reprenant les valeurs vives et humaines qui nous caractérisent.
Enfin, l’année 2021 - qui fut la deuxième consécutive au cours de laquelle nous n’avons pas perdu d’adhérent - nous a permis de constater que, par rapport à d’autres réseaux, nous étions en avance sur certains sujets, et notamment sur celui du digital.
Pour y parvenir, nous avons intégré une équipe de codeurs et de développeurs. Leur mission : nous offrir, sur ce volet numérique, plus d’agilité et une plus grande autonomie. Le travail de ce pôle d’experts s’articule autour de deux principaux axes : le pilotage de l’intranet, que ce soit sur le plan de l’ergonomie ou du contenu ; et l’utilisation de la blockchain, qui est une première parmi les réseaux immobiliers en France ; la blockchain étant, pour rappel, l’échange à la fois synchronisé, simultané et sécurisé des datas.
Concernant le chiffre d’affaires du réseau, comment a-t-il évolué en 2021 ?
Nous avons, avec nos 350 agences immobilières (dont 40 % d’entre elles sont implantées en région francilienne), dépassé, l’an passé, les 100 millions d’euros en chiffre d’affaires consolidé. C’est un cap que nous sommes fiers et heureux d’avoir franchi.
Par rapport à 2020, et à l’image de la dynamique qui a prévalu sur le plan national, nos volumes de ventes ont progressé d’un peu plus de 20 %. Et avec notamment des performances assez inattendues au sein des villes moyennes, essentiellement sur la façade ouest de l’Hexagone, qui furent autant de preuves que les Français avaient bel et bien changé leur stratégie migratoire.
Quels sont, en 2022, vos objectifs de déploiement de nouvelles agences ?
Notre ambition, sur le plan du recrutement de nouveaux franchisés, sera de nous fixer davantage sur les profils de créateurs d’entreprises, c’est-à-dire sur ces professionnels qui sont en reconversion et qui n’ont donc jamais travaillé dans l’univers de l’immobilier.
Précisons également que les agences indépendantes et celles déjà installées resteront, bien sûr, toujours nos cibles, grâce notamment au travail déployé par notre centrale d’achat avec qui elles vont réaliser de substantielles économies.
Enfin, nous avons pour objectif de nous appuyer sur un solde net, en développement, au moins supérieur ou égal à 50 nouvelles agences par an. Il reste encore, pour le réseau l’Adresse, des territoires à fort potentiel à conquérir, je pense notamment à la région lyonnaise, à Lille et l’agglomération bordelaise.
La guerre en Ukraine, qui s’accompagne d’une hausse des coûts de l’énergie et des denrées alimentaires, pèse-t-elle sur la bonne santé du marché immobilier ? Ce contexte inflationniste peut-il freiner les projets des porteurs de projets ?
Pour l’heure, le conflit en Ukraine et ses conséquences sur le marché immobilier n’ont aucun effet. Mais tout cela reste très frais. Le seul effet que l’on pourrait mentionner aujourd’hui serait un début d’inflation sur les taux, qui entrainerait, sur les marchés où les prix au mètre carré sont élevés, un grand nombre d’acquéreurs à se manifester avant de devoir composer avec des taux trop élevés.
L’inflation sur les matières premières se révèle, par ailleurs, un sujet important, que l’on corrèle avec la mise en place du DPE, autre sujet crucial qui a été largement anticipé par notre réseau (traduit par des formations en ligne et en présentiel).
Ce sujet va continuer à mobiliser l’ensemble des collaborateurs de l’Adresse pour en faire un leitmotiv fort dans l’intérêt environnemental et pour le confort de l’habitat.
On le sait : l’amélioration du DPE passe nécessairement par la réalisation de travaux. Au sein du réseau l’Adresse, nous nous sommes adaptés en proposant « Le DPE adapté ». L’objectif : rendre réalisable certains travaux de copropriété sans qu’il soit nécessaire de demander une autorisation collective ; je pense notamment, ici, au changement des fenêtres d’un logement ou à l’isolation intérieurs de ses murs.
A compter du 1er avril 2022, le barème des honoraires affiché par les professionnels de l’immobilier sera tenu de préciser le montant maximum de leurs prestations. Qu’est-ce que cette nouvelle règle va changer pour vous au sein du réseau l’Adresse ?
Rien. Avec ce nouvel arrêté, le législateur a souhaité apporter plus de liberté et plus de flexibilité. Et ce, dans l’intérêt du client. Je fais partie des éternels optimistes. Plus globalement, je rappelle que nous sommes dans un monde libéral. Avec nos clients, à nous de nous distinguer, en nous appuyant sur les services que nous sommes en mesure de leur apporter.
A nous, donc, de savoir défendre nos honoraires. Les Français nous ont rappelés très récemment, à travers certains nouveaux concepts d’agence à prix réduits, que ce qu’ils veulent, c’est un service. Et que, par conséquent, ils sont prêts à payer le prix quand ce service promis est au rendez-vous.
A nous de rappeler avec force que derrière le service, il y a de l’humain. Mais également des outils, de l’expérience, du professionnalisme et des méthodes.